Alerte sur la production de Riz : Programme Promotion Partenariat Rizicole dans le Delta (3PRD)
Ce programme, une dominante dans la politique vers l’autosuffisance en riz, est un modèle initié par la SAED, en rapport avec des partenaires et sous financement de l’Agence française de Développement (AFD) et de la banque Africaine de développement (BAD).
Il s’agit d’une dynamique unitaire interprofessionnelle incluant les producteurs, les institutions financières, les services techniques (SAED, ISRA, SENELEC etc.) et les collectivités territoriales.
Ce projet de 2500 Ha à l’actif de 155 bénéficiaires est reparti par des parcelles de 05h -10h-25h -50hectares.
Il est dirigé par un comité de gestion de 09 membres avec comme siège la délégation Dagana sur concours d’Eiffage Sénégal. Ce modèle innovant qui a démarré en 2017 nourrissait beaucoup d’espoir et devait être vulgarisé même dans la sous-région.
Malgré cet engagement, après quelques années de fonctionnement, les producteurs sont confrontés aux difficultés énormes :
• Qualité des aménagements (réalisation technique)
• La salinité persistante
• La défectuosité des canaux d’irrigation et de drainage
• Les pistes de production
• Les semences certifiées
• La lutte contre les oiseaux
• La divagation
• Matériel agricole insuffisant et non adapté. En période de récolte, faute de machines à chenilles, les producteurs sont obligés de procéder à des locations en Mauritanie (150 mille à 200 mille par hectare avec dépôt de caution de 2 millions). Une chose pénible et insupportable par le producteur.
Par rapport à cette situation, le producteur est désarmé et n’arrive plus à honorer ses engagements auprès des banques.
L’année civile compte 2 saisons (contre-saison, saison normale) et le prêt est accordé pour une saison. Le non-remboursement d’une saison entraîne automatiquement la suspension de l’autre saison, d’où l’impossibilité de la double culture prévue dans le cahier des charges.
Cette situation délicate source de la baisse de la production et du désistement généralisé entraîne inéluctablement la fin dudit projet porteur.
C’est pourquoi nous invitons le gouvernement à s’approprier de ce projet et à travers ses services compétents d’aller vers une approche judicieuse permettant de mieux juguler ces fléaux.
L’appel est pressant pour la survie du 3PRD.
MOUSSA NIANG
INSPECTEUR D’EDUCATION
JURISTE D’AFFAIRES