Il y a de cela des centaines d`années, des hommes venus d`ailleurs, imbus de leur supériorité supposée, décidèrent impunément d`ôter à l'Afrique et aux africains, leur dignité, leurs richesses, leurs cultures, leurs femmes et hommes, bref leur humanité…
L'histoire humaine n’a jamais connu autant de barbarie opérée par des hommes sur d`autres. Sur les trois cents années de traite intensive subie par le continent noir, plus d`une centaine de millions d’hommes et de femmes furent perdus par le continent africain.
Les souvenirs de cette odyssée africaine dont les stigmates douloureux restent encore gravés dans nos mémoires, témoignent, si besoin est, de la cruauté de cet épisode tourmenté de notre histoire, de l`histoire de l`humanité.
Alors que l`Afrique cherche –difficilement- à panser les plaies résultant de son passé cruel, vous venez de poser, Monsieur le Maire, un acte qui souille encore une fois, l'ile martyre de Gorée, cette capitale de souffrance et de larmes comme dirait monsieur Joseph NDIAYE (Paix à son âme).
L'inauguration de la nouvelle Place de l'Europe, dans ce lieu historiquement chargé et symboliquement riche est, tout à la fois, une prime au crime et une insulte à la mémoire de nos ancêtres, qui ont certainement frémi de leur tombe.
Tel un bourreau qui revient planter son drapeau victorieux sur la tombe de ses victimes, cette place symbolise la sanction positive du rôle de l’Europe, son parcours tortueux dans l`histoire tragique de la traite des noirs qui oscille entre barbarie et cruauté. Elle symbolise une Afrique qui cautionne son humiliation, qui remercie les gentils négriers.
Nonn Monsieur le maire! Admettre cette place n`est pas assumer notre histoire, c`est plutôt applaudir des deux mains, les bourreaux d`hier, c`est décorer des acteurs qui ont eu un rôle peu élogieux dans l`Histoire de l`Afrique, c`est enfin une tentative de déformation de l`Histoire au grand dam des générations africaines futures.
Non, monsieur le maire ! L`Afrique pardonne, mais n`oublie pas. L’Europe n`a plus de place à Gorée. Par respect pour la mémoire de nos ancêtres débarrassez-nous de ce machin, de ce symbole d`humiliation consentie.
Abdoulaye FALL
Chroniqueur et doctorant en Droit
abdoulaye91@hotmail.fr
L'histoire humaine n’a jamais connu autant de barbarie opérée par des hommes sur d`autres. Sur les trois cents années de traite intensive subie par le continent noir, plus d`une centaine de millions d’hommes et de femmes furent perdus par le continent africain.
Les souvenirs de cette odyssée africaine dont les stigmates douloureux restent encore gravés dans nos mémoires, témoignent, si besoin est, de la cruauté de cet épisode tourmenté de notre histoire, de l`histoire de l`humanité.
Alors que l`Afrique cherche –difficilement- à panser les plaies résultant de son passé cruel, vous venez de poser, Monsieur le Maire, un acte qui souille encore une fois, l'ile martyre de Gorée, cette capitale de souffrance et de larmes comme dirait monsieur Joseph NDIAYE (Paix à son âme).
L'inauguration de la nouvelle Place de l'Europe, dans ce lieu historiquement chargé et symboliquement riche est, tout à la fois, une prime au crime et une insulte à la mémoire de nos ancêtres, qui ont certainement frémi de leur tombe.
Tel un bourreau qui revient planter son drapeau victorieux sur la tombe de ses victimes, cette place symbolise la sanction positive du rôle de l’Europe, son parcours tortueux dans l`histoire tragique de la traite des noirs qui oscille entre barbarie et cruauté. Elle symbolise une Afrique qui cautionne son humiliation, qui remercie les gentils négriers.
Nonn Monsieur le maire! Admettre cette place n`est pas assumer notre histoire, c`est plutôt applaudir des deux mains, les bourreaux d`hier, c`est décorer des acteurs qui ont eu un rôle peu élogieux dans l`Histoire de l`Afrique, c`est enfin une tentative de déformation de l`Histoire au grand dam des générations africaines futures.
Non, monsieur le maire ! L`Afrique pardonne, mais n`oublie pas. L’Europe n`a plus de place à Gorée. Par respect pour la mémoire de nos ancêtres débarrassez-nous de ce machin, de ce symbole d`humiliation consentie.
Abdoulaye FALL
Chroniqueur et doctorant en Droit
abdoulaye91@hotmail.fr