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Le aoûT 1958, Valdiodio NDIAYE et l'acte 1 de l'indépendance du Sénégal

Jeudi 22 Août 2024

EXCLUSIF SENEPLUS - Son discours face à Gaulle, empreint de courage et de conviction, a marqué un tournant dans la lutte pour la souveraineté nationale. Il est temps de réhabiliter la mémoire de cet homme d’État qui a osé dire « non » au colon


Le aoûT 1958, Valdiodio NDIAYE et l'acte 1 de l'indépendance du Sénégal
L’œuvre de Valdiodio Ndiaye très décisive, pour l’indépendance du Sénégal mérite une place privilégiée dans les annales de l’histoire des luttes pour la décolonisation des peuples d’Afrique et l’accession des États concernés à la souveraineté internationale. Le 26 août marque l’anniversaire de son discours mémorable qu’il eût à  prononcer devant le Général De Gaulle, pour défendre l’opposition du Sénégal au projet de Communauté française qui devait être approuvé par le référendum du 28 septembre 1958.

À la veille de l’indépendance, l’avant-projet constitutionnel du référendum a créé un désaccord entre les deux futurs chefs du premier exécutif de l’État du Sénégal indépendant, Mamadou Dia, qui deviendra le Premier ministre, chef du gouvernement et Léopold Sédar Senghor, président de la République[1]. Le premier souhaite la rupture avec l’ancienne puissance coloniale, alors que le second propose le maintien du Sénégal dans une communauté avec la France, autrement dit une « indépendance immédiate mais pas immédiatement ». Le désaccord entre les deux hommes s’accentuera au lendemain de l’indépendance du Sénégal, en outre, sur la manière de gouverner le pays par un exécutif bicéphale.

Dans ces rapports conflictuels entre Mamadou Dia et Léopold Sédar Senghor, Valdiodio Ndiaye a été un soutien de taille pour le premier. On peut même remarquer que dans son allocution historique devant le Général De Gaulle, il n’a pas mentionné Léopold Sédar Senghor absent de cette rencontre, alors qu’il s’est donné la peine d’évoquer les motifs d’absence de Mamadou Dia. Il n’est donc point étonnant que Valdiodio Ndiaye soit plus tard co-inculpé avec Mamadou Dia pour tentative de coup d’État contre le président de la République, Léopold Sédar Senghor. Ils seront arrêtés en même temps que trois autres ministres, puis traduits devant la Haute Cour de justice.

En effet, arrivé le moment d’accueillir le Général de Gaulle, les deux hommes qui devaient porter la voix du peuple sénégalais ont brillé par leur absence. Léopold Sédar Senghor est allé passer ses vacances en Normandie comme d’habitude, à une période de l’année où il ne veut pas les manquer. Parti en Suisse pour se soigner, Mamadou Dia y serait retenu pour une cure que ses médecins lui auraient déconseillé d’interrompre. Auraient-ils vraiment pratiqué la politique de la chaise vide ? La réponse à cette question divise les témoins de cette histoire.

Telles sont les péripéties qui ont amené Valdiodio Ndiaye à prononcer son mémorable discours  du 26 août 1958 devant le Général de Gaulle, en qualité de ministre de l’intérieur devant assuré l’intérim en l’absence du président du Conseil du gouvernement, Mamadou Dia. L’histoire l’aura à jamais retenu comme étant celui qui a eu le courage d’affronter le Général de Gaulle, pour lui signifier en des termes clairs, la position du peuple sénégalais en faveur du "non" au référendum qui devait se tenir (I). Contrairement à ce que certains pensaient, ce "non" n’avait rien d’irréfléchi, de spontané ou de populiste ; il avait bien un sens dans la pensée de Valdiodio Ndiaye (II).

La défense du "non" au référendum du projet de « Communauté française »
Valdiodio Ndiaye est du nombre des grands artisans de l’indépendance de la République sénégalaise qui n’avaient pas manqué au rendez-vous de l’histoire en étendant leur influence lors de la campagne du "non" relatif au projet de référendum. Son opposition à ce projet (1) s’inscrit en droite ligne avec le mot d’ordre du congrès de Cotonou (2).

L’opposition claire de Valdiodio Ndiaye au projet de « Communauté française »
Depuis la Loi-cadre du 23 juin 1956 et le nouveau statut applicable en 1957, il y avait un régime de semi-autonomie dont l’existence n’avait ni assise souveraine, ni reconnaissance internationale. Son positionnement ne valait que par rapport à la métropole et au sein de l’Afrique occidentale française. Certains leaders africains considèreront cette Loi-cadre comme une supercherie. D’ailleurs, le président d’alors du Conseil du gouvernement sénégalais, Mamadou Dia, dénonçait cette supercherie dans un entretien paru dans l’hebdomadaire Afrique Nouvelle du 8 janvier 1957 en ces termes :

« nous sommes contre les décrets d’application de la Loi-cadre tels que le gouvernement les a préparés […] d’une part, ils n’apportent aucune satisfaction aux Africains qui aspirent à gérer leurs propres affaires, et d'autre part, ils arriveront à désorganiser les services communs et à rendre impossible leur fonctionnement. Il ne s'agit pas d'une décentralisation mais d'une désorganisation. Quant au Conseil de gouvernement, d'après les projets de décrets, il comprend non seulement des membres désignés mais le Gouverneur en est le président et cela nous apparaît inacceptable, alors que nous nous attendions à un véritable exécutif local. »

Valdiodio Ndiaye était au nombre de la frange de l’élite africaine qui voyait le projet de Communauté française comme une volonté inavouée de maintenir la tutelle métropolitaine sur les futurs indépendants États africains.

Les absents les plus présents que furent Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia lors de l’évènement historique pour des raisons encore discutées, n’ont pas empêché Valdiodio Ndiaye de tenir un discours que Mamadou Dia qualifiera plus tard de « raide ». Dans son mémoire, Mamadou Dia, reconnut que Valdiodio Ndiaye, « (…) en accueillant De Gaulle en des termes assez raides, a fait un discours conforme à (ses) positions, celles du "non" au référendum »[2].

Mbaye Jacques Diop quant à lui disait à propos de ce fameux discours « (…) le contenu de chaque mot et la tonalité de chaque phrase avaient été conçus avec habileté et pesés pour exprimer au mieux la persuasion. Ces propos furent prononcés avec un brio et un art oratoire qui traduisaient le talent et la conviction de notre porte-parole. Il était visiblement ému, très conscient de porter la légitime aspiration du peuple sénégalais, voire des peuples d’Afrique » [3].

Valdiodio Ndiaye adressa au Général de Gaulle un discours d’accueil dont certains passages sont entrés dans l’Histoire et demeure d’actualité :

"Nous disons indépendance d’abord et, en nous fixant ce préalable, nous ne faisons qu’interpréter l’aspiration profonde de tous les peuples d’Afrique noire à la reconnaissance de leur personnalité et de leur existence nationale. L’indépendance est un préalable, elle n’est pas une fin en soi. [...] Nous disons indépendance, et nous disons ensuite unité africaine" ».

Une telle déclaration démontre à quel point Valdiodio Ndiaye incarnait la figure de l’anticolonialisme, contrairement à Léopold Sédar Senghor qui manifestait encore un certain attachement à la puissance coloniale et qui aurait promis à de Gaulle un "oui" du Sénégal au référendum. On se souvient des propos louangeurs par lesquels le quotidien de l’extrême droite, l’action française, avait décrit Senghor comme « le type de ces élites indigènes dont la France a le droit d’être fière »[4].

Une position en phase avec le mot d’ordre du congrès de Cotonou
Le congrès de Cotonou tenu du 25 au 27 juillet 1958, auquel avait pris part des leaders sénégalais, aura pour intérêt de dévoiler à la face du monde que l’Afrique française avait la ferme volonté de s’affranchir de tous les complexes coloniaux. Ce faisceau d’énergies individuelles et de volonté collective s’était cristallisé le 26 août 1958 dans ce qui est resté dans l’Histoire comme la « Journée des Pancartes »[5], même si le héros du jour était un certain Valdiodio Ndiaye avec son fameux discours.

Les congressistes de Cotonou perçoivent le projet de "Communauté française" comme une démarche qui s’inscrit de nouveau dans le sillage des sagas de la mythologie de la décolonisation ; un projet qui n’était rien d’autre qu’un réaménagement de l’ordre colonial en y associant des africains relais de la métropole.

À y voir de près, on peut considérer le "non" défendu par Valdiodio Ndiaye, comme une opposition au "oui" porté par des « élites de compromis » défendant une indépendance sous tutelle métropolitaine. Valdiodio Ndiaye était au nombre de ceux qui avaient la conviction que ces élites de compromis, en s’installant à la tête des États africains dont l’indépendance devenait certaine, allaient être les nouvelles garantes de la domination de la puissance coloniale. Il fallait donc se prémunir contre les risques de connivence entre les leaders africains qui prendraient la direction du pouvoir et les autorités métropolitaines qui perpétueraient le projet colonial, après les indépendances, sous d’autres formes. Le héros du 26 août 1958  a su transmettre à de Gaulle, la position du gouvernement du Sénégal conforme aux résolutions du congrès de Cotonou.

L’on peut se souvenir de son discours lorsqu’il déclarait :

« Nous, gouvernement et Assemblée territoriale, sommes tous membres de l’Union progressiste sénégalaise, section sénégalaise du Parti du regroupement africain, donc fidèles aux décisions du congrès de Cotonou ».

Valdiodio Ndiaye, brillant avocat occupant les fonctions de ministre de l’Intérieur au sein du gouvernement territorial et secrétaire général adjoint de l’Union progressiste du Sénégal (UPS), avait déjà affiché clairement sa position sur le projet de « Communauté française » proposée par le gouvernement français. À la différence de Senghor qui était plutôt favorable à une indépendance « retardée » d’après les confessions de Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye avait publiquement marqué son opposition au projet de « Communauté française ».

Valdiodio Ndiaye et son compagnon Mamadou Dia avaient peaufiné leurs idées et stratégie en s’inscrivant dans la logique de leurs précurseurs anticolonialistes.

Le sens du "non" sénégalais dans la pensée de Valdiodio Ndiaye
Le "non" sénégalais avait un sens dans la pensée de Valdiodio Ndiaye. En effet, la fusion du mouvement panafricain anti-impérialiste avec celui de la lutte pour l’indépendance des colonies africaines en un bloc devait mener vers les États-Unis d’Afrique. La richesse de son discours réside dans le fait qu’il exprime avec l’éloquence qui sied les aspirations des peuples africains qui voulaient autant leur indépendance immédiate (1) que leur projet d’unité africaine (2).

L’expression des aspirations africaines à l’indépendance
Le brillant avocat que Valdiodio Ndiaye était, le prédestinait à plaider les causes légitimes exprimées par ses compatriotes et frères africains pour qui, la liberté de s’associer est une chose et le droit de se séparer d’un compagnonnage en est tout aussi une autre. On rapporte que lors de la visite du Général De Gaulle, il n’a pas manqué de transmettre courageusement et fidèlement les aspirations africaines indépendantistes exprimées au sortir du Congrès de Cotonou tenu du 25 au 27 juillet 1958 à travers les trois mots d’ordre ci-après :

1- Indépendance immédiate,

2- Nation fédérale africaine, c'est-à-dire Unité africaine sous forme d’une nation fédérale,

3- Confédération de peuples libres et égaux.

Les peuples africains aspiraient à plus d’autonomie vis-à-vis des puissances étrangères et le combat pour y parvenir demandait, pour le cas du Sénégal, le concours de ses élites et de celui de sa jeunesse. La mise en œuvre des résolutions du congrès de Cotonou demandait de l’organisation et de l’engagement et Valdiodio Ndiaye en avait pris la pleine mesure lorsque qu’il appelait les Sénégalais à une manifestation dans l’ordre et la dignité.

De Gaulle et les officiels à ses côtés affichaient de larges sourires face à l’accueil chaleureux auquel ils ont eu droit à Dakar. Certes, étaient au rendez-vous les drapeaux tricolores, les enfants des écoles, et les costumes traditionnels habillant des « figurants » bienveillants. Mais la rumeur contestataire était tout aussi perceptible, mêlée aux vivats et les couvrant parfois. Ce fond de protestation sonore était ponctué par des slogans indépendantistes très audibles. Le tapage ne s’apaisa pas dans la foule amassée entre l’aéroport et la ville, tout au long du trajet prévu. Par prudence, les autorités préférèrent changer au dernier moment de trajet. Plutôt que de passer par la Médina, les voitures officielles (le général se tenait comme à l’accoutumée dans une limousine décapotée) empruntèrent la corniche.

Tout a été savamment orchestré pour accompagner le discours de Valdiodio Ndiaye avec les actes qui siéent. Mbaye Jacques Diop jugeait l’approche sénégalaise astucieuse dans la mesure où, disait-il : « Elle se fondait sur une complémentarité : aux hommes politiques, notamment ceux déjà en place dans le gouvernement interne, la mission de porter le verbe jusqu’aux plus hautes tribunes. Aux jeunes, une action de terrain qui devrait être la plus visible possible. Les seconds devaient en quelque sorte être le bras armé, dans les rangs du peuple, de notre revendication nationale. Ils soutenaient les premiers »[6]. La stratégie avait bien fonctionné d’autant plus que la présence des jeunes porteurs de pancartes sur lesquelles étaient mentionnées des réclamations pour l’indépendance immédiate n’avait pas laissé le Général de Gaulle sans état d’âme. »

En réponse aux cris de ces jeunes, de Gaulle visiblement énervé lance les paroles ci-dessous demeurées célèbres :

« Je veux dire un mot d’abord, aux porteurs de pancartes. Je veux leur dire ceci : "Ils veulent l’indépendance. Qu’ils la prennent le 28 septembre". Oui, l’indépendance, que les porteurs de pancartes la prennent le 28 septembre prochain. »

La défense du projet d’unité africaine
À Cotonou, les congressistes démontrèrent à quel point la proposition française s’inscrivait en faux avec l’air du temps, et la liberté de se confédérer entre États africains fut leur mot d’ordre. Pas que l’indépendance immédiate des territoires africains sous domination coloniale, le congrès de Cotonou avait préconisé la création des États-Unis d’Afrique conformément à la conférence panafricaine de Manchester du 13 au 21 octobre 1945 dont la résolution affirmait que « les divisions et frontières territoriales artificielles créées par les Puissances impérialistes son des mesures délibérées visant à empêcher l’unité politique des nations ouest-africaines »[7].

À Dakar, l’option pour l’unité africaine sera réitérée par le Mouvement de Libération Nationale (MLN) dans un manifeste signé et publié à la veille de l’accueil du Général de Gaulle. Les signataires du manifeste soutinrent la proposition des « États-Unis d’Afrique Noire comme idéal collectif moteur pour l’ensemble des Africains »[8] et appelèrent à répondre « NON au référendum du général de Gaulle, en hommes libres et fiers »[9].

Pour la France devenue moins hostile à l’indépendance, la nouvelle stratégie devait consister à éviter que les territoires déjà morcelés ne se reconstituent en de vastes structures fédérales dont elle perdrait le contrôle. D’ailleurs, c’est pour cette raison que le Général de Gaulle a soumis aux colonies françaises la proposition d’une autonomie à l’intérieur d’une communauté française.

Valdiodio Ndiaye est un panafricaniste convaincu de la nécessité d’un État fédéral africain. Mais il savait sans doute qu’en prononçant son discours devant le président de la toute puissante France, il prenait un risque à la fois pour sa carrière politique personnelle et pour l’avenir du Sénégal. Il se trouve ainsi pris dans un étau, pas seulement constitué du peuple sénégalais, mais surtout, entre les tenants des résolutions du congrès de Cotonou et la France coloniale hostile au panafricanisme indépendantiste. Toutefois, il a choisi de porter la voix de plusieurs générations de panafricanistes ayant toutes soutenu la création des États-Unis d’Afrique à l’occasion de diverses rencontres tenues en Europe et en Afrique.

Étant du nombre de la frange de l’élite africaine qui partageait l’idée selon laquelle l’indépendance immédiate devait être suivie d’actes tendant vers la réalisation de l’unité africaine pour le salut africain, Valdiodio Ndiaye défendait, non sans conviction, cet idéal d’unité africaine puisque c’en était un. Il semblait comprendre que la concrétisation d’une nation africaine fédérale demandait du temps et que les peuples devaient d’abord aspirer à une indépendance immédiate avant de se lancer dans le projet qui était à tout le moins noble et ambitieux. C’est ce qu’on pourrait comprendre dans les propos de son discours lorsqu’il dit :

« L’indépendance est un préalable, elle n’est pas une fin en soi. [...] Nous disons indépendance, et nous disons ensuite unité africaine (…) Nous disons Indépendance d’abord, mais en nous fixant ce préalable, nous ne faisons qu’interpréter l’aspiration profonde de tous les peuples d’Afrique Noire à la reconnaissance de leur existence nationale. »

La figure de ce grand homme mérite d’être réhabilitée à l’aune d’une histoire que les Sénégalais doivent se réapproprier.

Yamar Samb est Professeur agrégé des Facultés de Droit
Université Gaston Berger de Saint Louis.

Ousmane Mané Kane est Enseignant-Chercheur / Assistant en Droit public
Université Cheikh Anta Diop de Dakar.



[1] DIA (Mamadou), op. cit., p. 91.

[2] DIA (Mamadou), op. cit., p. 91.

[3] DIOP (Mbaye-Jacques), Une vie de combat, Dakar, L’Harmattan, 2013, p. 68.

[4] QUEVENEY (Claude), « Les élites indigènes et la culture », L’Action française, 04 octobre, 1937, p. 6.

[5] L’un des faits marquant de la journée du 26 août 1958 au Sénégal a été aussi la présence de porteurs de pancartes où étaient mentionnées les réclamations d’indépendance immédiate. Les porteurs de pancartes étaient à la traque du Général de Gaulle dont le convoi avait changé d’itinéraire pour éviter de les rencontrer. Depuis ce jour, la date du 26 août est considérée au Sénégal comme la « Journée des pancartes ».

[6] DIOP (Mbaye-Jacques), op. cit, p. 63.

[7] Encyclopædia Universalis, vol. 12, p. 466.

[8] Source : Manifeste du MNL signé à Dakar, le 25 août 1958.

[9] Ibid.
 


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