En 1984, après l'obtention du DFEM, je fus orienté au lycée Faidherbe de St-Louis devenu la même année :lycée Cheikh Omar Foutiyou TALL. Sans attache à St-Louis, l'équation de l'hébergement se posait dès lors.
Un camarade de quartier qui y était un an auparavent, m'informa qu'il existait des centres pour accueillir les élèves qui n'avaient pas de parents à St-Louis. Ces centres étaient gérés par la mission catholique de St-Louis avec la Caritas. Il en existait trois ; Centre Jeanne d'Arc, Centre Téranga et Centre Cazeilles devenu plus tard Centre Paul Keita après sa délocalisation à Ndiolofène, J'ai passé trois ans dans ces centres jusqu'à l'obtention du Bac.
En effet, à cette époque, St-Louis avait autant de lycées que Dakar (5) et beaucoup d'élèves des autres régions surtout ceux de la Casamance, y étaient orientés. Sans ces centres d'accueil, il y aurait eu beacoup de déperditions scolaires puisque les internats n'existaient plus. Ceux qui n'avaient pas la chance comme nous autres , d'être dans ces centres, avaient parfois du mal à terminer leur scolarité et il y avait des abandons en cours d'année.
Je profite de cette tribune, pour rendre hommage aux dirigeants de ces centres notamment feu père Girardo, feue sœur Francois (pas Francoise mais bien Francois), et père Armel Duteil. Ce dernier nous a été d'un grand apport. Les séances de projection de diapositives avec le père Armel, étaient de grands moments de débat où tous les sujets étaient débattus sans tabou aucun,
La religion ne pouvait ne pas avoir une place prépondérante dans des centres dirigés par des religieux. Aussi, tous les vendredi soir, les catholiques qui le désiraient, aller suivre des cours de catéchismes, Puisque les musulmans étaient les plus nombreux dans ces centres, le père nous avait trouvé au cours d'une année, un enseigant pour donner des cours de coran, Ces cours n'ont pas été réguliers, mais la volonté y était, C'est vous dire!
Vu tout ce qui précède, vous comprenez pourquoi la décision de la Direction du collège Didier Marie d'interdire le voile, nous surprend et nous fait mal. Nous avons connu à St-Louis, une mission catholique tolérante et sociale car avec 3 000 fr / mois, tu avais un lit, les trois repas quotidiens et du loisir.
La JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), est une association d' élèves et d'étudiants chrétiens comme l'indique son nom. Mais le père Armel l'avait rebaptisé Jeunes Elèves Croyants, pour permettre aux musulmans de participer à ses activités. Et, moi-même, j'ai eu à participer à quelques réunions de la JEC, au collège Didier Marie même. En effet, le père Armel, nous encourageait à militer dans des associations et c'est ainsi que j'ai eu à militer un petit moment à la JEC et puis à Amnesty International.
Nous le disons tout haut, c'est cette Eglise là que nous préférons, cette Eglise qui réunit mais pas qui exclut,
Messieurs les dirigeants de Didier Marie, laissez les élèves qui le désirent, porter le voile, ceci ne fera que vous grandir. N'est-ce pas que dans votre institution, vous interdisez les tenues jugées indécentes ? Eh bien, acceptez celles qui arborent la décence, Les voilées, inspirent le respect, elles sont vertueuses et ne sont pas adeptent de la frivolité, Je pense que si toutes les filles avaient l'état d'esprit des voilées, notre sociétés ne s'en porterait que mieux. Elles vivent leur foi intensément et c'est ce que nous enseignent les Livres tous les Livres,
Alors je demande solennellement, à la Diretion du collège Didier Marie de revenir à de meilleurs sentiments et appelle le père Armel à s'impliquer pour un issu heureux car après tout, nous sommes au Sénégal et entre Sénégalais,
Daouda Demba DRAME
Ancien des centres Cazeilles et Paul Keita
dadrame@yahoo.fr
Un camarade de quartier qui y était un an auparavent, m'informa qu'il existait des centres pour accueillir les élèves qui n'avaient pas de parents à St-Louis. Ces centres étaient gérés par la mission catholique de St-Louis avec la Caritas. Il en existait trois ; Centre Jeanne d'Arc, Centre Téranga et Centre Cazeilles devenu plus tard Centre Paul Keita après sa délocalisation à Ndiolofène, J'ai passé trois ans dans ces centres jusqu'à l'obtention du Bac.
En effet, à cette époque, St-Louis avait autant de lycées que Dakar (5) et beaucoup d'élèves des autres régions surtout ceux de la Casamance, y étaient orientés. Sans ces centres d'accueil, il y aurait eu beacoup de déperditions scolaires puisque les internats n'existaient plus. Ceux qui n'avaient pas la chance comme nous autres , d'être dans ces centres, avaient parfois du mal à terminer leur scolarité et il y avait des abandons en cours d'année.
Je profite de cette tribune, pour rendre hommage aux dirigeants de ces centres notamment feu père Girardo, feue sœur Francois (pas Francoise mais bien Francois), et père Armel Duteil. Ce dernier nous a été d'un grand apport. Les séances de projection de diapositives avec le père Armel, étaient de grands moments de débat où tous les sujets étaient débattus sans tabou aucun,
La religion ne pouvait ne pas avoir une place prépondérante dans des centres dirigés par des religieux. Aussi, tous les vendredi soir, les catholiques qui le désiraient, aller suivre des cours de catéchismes, Puisque les musulmans étaient les plus nombreux dans ces centres, le père nous avait trouvé au cours d'une année, un enseigant pour donner des cours de coran, Ces cours n'ont pas été réguliers, mais la volonté y était, C'est vous dire!
Vu tout ce qui précède, vous comprenez pourquoi la décision de la Direction du collège Didier Marie d'interdire le voile, nous surprend et nous fait mal. Nous avons connu à St-Louis, une mission catholique tolérante et sociale car avec 3 000 fr / mois, tu avais un lit, les trois repas quotidiens et du loisir.
La JEC (Jeunesse Etudiante Chrétienne), est une association d' élèves et d'étudiants chrétiens comme l'indique son nom. Mais le père Armel l'avait rebaptisé Jeunes Elèves Croyants, pour permettre aux musulmans de participer à ses activités. Et, moi-même, j'ai eu à participer à quelques réunions de la JEC, au collège Didier Marie même. En effet, le père Armel, nous encourageait à militer dans des associations et c'est ainsi que j'ai eu à militer un petit moment à la JEC et puis à Amnesty International.
Nous le disons tout haut, c'est cette Eglise là que nous préférons, cette Eglise qui réunit mais pas qui exclut,
Messieurs les dirigeants de Didier Marie, laissez les élèves qui le désirent, porter le voile, ceci ne fera que vous grandir. N'est-ce pas que dans votre institution, vous interdisez les tenues jugées indécentes ? Eh bien, acceptez celles qui arborent la décence, Les voilées, inspirent le respect, elles sont vertueuses et ne sont pas adeptent de la frivolité, Je pense que si toutes les filles avaient l'état d'esprit des voilées, notre sociétés ne s'en porterait que mieux. Elles vivent leur foi intensément et c'est ce que nous enseignent les Livres tous les Livres,
Alors je demande solennellement, à la Diretion du collège Didier Marie de revenir à de meilleurs sentiments et appelle le père Armel à s'impliquer pour un issu heureux car après tout, nous sommes au Sénégal et entre Sénégalais,
Daouda Demba DRAME
Ancien des centres Cazeilles et Paul Keita
dadrame@yahoo.fr