L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a toujours appelé les pays à tendre vers la couverture sanitaire universelle et s’ouvrir aux investissements internationaux pour financer le développement et obtenir ainsi un effet démultiplicateur.
L’Ile à Morphil, dans le département de Podor est une bande de terre comprise entre les fleuves du Sénégal et le Doué. Elle s’étire sur une distance de 200 km de longueur et 60 km largeur. Cette zone de 240.000 ha de terres potentiellement irrigables souffre de son enclavement, et de difficultés liés à l’accès aux soins.
Suivant le découpage sanitaire, cette zone géographique dépend des districts de Podor et Pété. En effet ces districts présentent de nombreuses similitudes du fait de la répartition de leurs populations sur trois zones que sont : l’axe goudron, le Daande mayo et le diéry.
De ce fait, les déplacements entre le Diéry et le Walo deviennent si difficiles au point que cela pose de sérieux problèmes d’accessibilité aux soins, surtout pendant l’hivernage à cause de la décrue.
Les infrastructures sanitaires sont constituées de postes de santé et des cases au niveau communautaire. Dans l’île à morphil, on ne trouve point de centre de santé et accéder à un médecin constitue un luxe en ce 21ème siècle finissant.
Aussi pour recourir aux prestations des seuls centres de santé de Podor et Pété, les populations, tout en éprouvant d’énormes difficultés, sont parfois amenés à renoncer aux soins à cause de leur difficile accessibilité qui relève du parcours du combattant. Cette situation de résignance a été traduite d’une manière éloquente par Madame le Ministre de la santé Docteur Awa Marie Coll. SECK lors de l’inauguration du centre de santé de Pété le 7 mars 2017 : « ce centre de santé permettra de soulager enfin la souffrance des populations des localités enclavées. Ces dernières impuissantes ont toujours rebroussé chemin pour aller enterrer des milliers de femmes enceintes et qui à terme ont fini par rendre l’âme au moment de leur évacuation vers des centres de santé très éloignés. »
Face à cette situation douloureuse que vit la population, une initiative heureuse a été retenue. La construction du centre de santé de Cas- Cas.
Ce centre de santé devait permettre un accès à un plateau technique de qualité et multifonctionnel, non pas seulement aux populations locales, mais aussi aux pays limitrophes et devait améliorer ainsi les indicateurs sanitaires et promouvoir l’unité africaine tant chantée.
Ces travaux avaient démarré depuis 2005, hélas 13 ans après les populations attendent toujours l’achèvement du centre de santé de Cas- Cas.
Les bâtiments qui devaient abriter les services présentent un état de délabrement avancé. Plusieurs dates ont été avancées pour la réception de l’ouvrage et aucune d’elles n’a été respectée. Aujourd’hui ce centre de santé constitue le repaire des animaux en divagation. Les ressortissants de l’’île à morphil, désespérées, ont tenté plusieurs démarches à travers des associations pour que leur rêve devienne réalité. C’est toujours le désespoir.
L’équité commande l’égal accès des citoyens au service public. La couverture maladie universelle est une priorité du Gouvernement, elle ne peut être optimale que si le lot de services devant être offert aux populations de l’île à morphil n’est au complet. Les habitants de l’ile à morphil n’ont accès qu’aux structures sanitaires de première ligne.
Ainsi donc au nom de l’équité territoriale visée dans l’Acte III de la Décentralisation, nous en appelons au sens de responsabilité les autorités pour qu’enfin soit livré le centre de santé de Cas-Cas, qui, nous l’espérons bien, dans la perspective d’une communalisation intégrale, sera érigé en EPS pour une prise en charge plus appropriée des besoins sanitaires des populations.
Le désenclavement de l’ile à morphil à travers la construction de la route Démette- Saldé, l’achèvement du centre de santé de Cas-Cas avec un plateau technique de qualité et multifonctionnel, deviennent plus que jamais des urgences dans la perspective d’un décollage économique.
Enfin nous réitérons notre appel à toute la population et aux ressortissants de l’ile à morphil pour un engagement résolu et une mobilisation de tout un chacun pour un achèvement des travaux du centre de santé de l’île à morphil situé à Cas- Cas et le démarrage effectif des prestations de soins de qualité.
U.G.O.C (Union Générale des Originaires de Cas-Cas)
Le Secrétariat Général
cascas.ressortissants@gmail.com
L’Ile à Morphil, dans le département de Podor est une bande de terre comprise entre les fleuves du Sénégal et le Doué. Elle s’étire sur une distance de 200 km de longueur et 60 km largeur. Cette zone de 240.000 ha de terres potentiellement irrigables souffre de son enclavement, et de difficultés liés à l’accès aux soins.
Suivant le découpage sanitaire, cette zone géographique dépend des districts de Podor et Pété. En effet ces districts présentent de nombreuses similitudes du fait de la répartition de leurs populations sur trois zones que sont : l’axe goudron, le Daande mayo et le diéry.
De ce fait, les déplacements entre le Diéry et le Walo deviennent si difficiles au point que cela pose de sérieux problèmes d’accessibilité aux soins, surtout pendant l’hivernage à cause de la décrue.
Les infrastructures sanitaires sont constituées de postes de santé et des cases au niveau communautaire. Dans l’île à morphil, on ne trouve point de centre de santé et accéder à un médecin constitue un luxe en ce 21ème siècle finissant.
Aussi pour recourir aux prestations des seuls centres de santé de Podor et Pété, les populations, tout en éprouvant d’énormes difficultés, sont parfois amenés à renoncer aux soins à cause de leur difficile accessibilité qui relève du parcours du combattant. Cette situation de résignance a été traduite d’une manière éloquente par Madame le Ministre de la santé Docteur Awa Marie Coll. SECK lors de l’inauguration du centre de santé de Pété le 7 mars 2017 : « ce centre de santé permettra de soulager enfin la souffrance des populations des localités enclavées. Ces dernières impuissantes ont toujours rebroussé chemin pour aller enterrer des milliers de femmes enceintes et qui à terme ont fini par rendre l’âme au moment de leur évacuation vers des centres de santé très éloignés. »
Face à cette situation douloureuse que vit la population, une initiative heureuse a été retenue. La construction du centre de santé de Cas- Cas.
Ce centre de santé devait permettre un accès à un plateau technique de qualité et multifonctionnel, non pas seulement aux populations locales, mais aussi aux pays limitrophes et devait améliorer ainsi les indicateurs sanitaires et promouvoir l’unité africaine tant chantée.
Ces travaux avaient démarré depuis 2005, hélas 13 ans après les populations attendent toujours l’achèvement du centre de santé de Cas- Cas.
Les bâtiments qui devaient abriter les services présentent un état de délabrement avancé. Plusieurs dates ont été avancées pour la réception de l’ouvrage et aucune d’elles n’a été respectée. Aujourd’hui ce centre de santé constitue le repaire des animaux en divagation. Les ressortissants de l’’île à morphil, désespérées, ont tenté plusieurs démarches à travers des associations pour que leur rêve devienne réalité. C’est toujours le désespoir.
L’équité commande l’égal accès des citoyens au service public. La couverture maladie universelle est une priorité du Gouvernement, elle ne peut être optimale que si le lot de services devant être offert aux populations de l’île à morphil n’est au complet. Les habitants de l’ile à morphil n’ont accès qu’aux structures sanitaires de première ligne.
Ainsi donc au nom de l’équité territoriale visée dans l’Acte III de la Décentralisation, nous en appelons au sens de responsabilité les autorités pour qu’enfin soit livré le centre de santé de Cas-Cas, qui, nous l’espérons bien, dans la perspective d’une communalisation intégrale, sera érigé en EPS pour une prise en charge plus appropriée des besoins sanitaires des populations.
Le désenclavement de l’ile à morphil à travers la construction de la route Démette- Saldé, l’achèvement du centre de santé de Cas-Cas avec un plateau technique de qualité et multifonctionnel, deviennent plus que jamais des urgences dans la perspective d’un décollage économique.
Enfin nous réitérons notre appel à toute la population et aux ressortissants de l’ile à morphil pour un engagement résolu et une mobilisation de tout un chacun pour un achèvement des travaux du centre de santé de l’île à morphil situé à Cas- Cas et le démarrage effectif des prestations de soins de qualité.
U.G.O.C (Union Générale des Originaires de Cas-Cas)
Le Secrétariat Général
cascas.ressortissants@gmail.com