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Les réactions ont depuis lors été très nombreuses et certaines particulièrement virulentes et sévères allant même jusqu’à l’excommunier de la religion musulmane puis qu’il aurait commis une apostasie.
Jugeant ses propos mal compris, mal interprétés il a publiquement présenté ses excuses à toute personne qui serait froissée par ces derniers non sans préciser qu’il ne lui est jamais venu à l’idée de parjurer sa foi musulmane et/ou de porter un quelconque discrédit sur l’Islam ou le Prophète (PSL) d’abord en tant que musulman, puis en tant que mouride disciple de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoulilah (RTA) qui se dit ne vouloir être rien d’autre qu’un fidèle Serviteur du Prophète Mouhamad (PSL). Le débat aurait pu être clos là, en tout cas pour tous ceux qui se sont sentis vexés par ses propos au plan religieux car, nul n’est plus méritant que celui qui, après avoir commis une erreur ou du moins mal compris, s’en rend compte et demande humblement et publiquement pardon. Le bon musulman pardonne, passe à autre chose et concède le reste à ALLAH (SWT).
Si nous analysons les faits, il appert que la grande erreur d’Idrissa Seck a été de vouloir répondre rapidement sur une question d’actualité et d’insinuer subrepticement une proposition probable de sortie de crise à travers un dialogue entre Israël et Palestine, les demi-frères généalogiques. Pour inciter les uns et les autres à accepter ce dialogue, il émet une hypothèse qu’il se propose de confirmer ou d’infirmer si, et seulement si, les différentes parties-prenantes acceptent de s’asseoir autour d’une table. Il propose une voie diplomatique de résolution de cette crise sous la bannière d’un pays musulman comme le Sénégal. Nombreux de ceux qui l’ont critiqué l’ont fait sur la base de cette hypothèse qu’il n’a encore ni confirmé encore moins infirmé.
Autant dire qu’ils sont allés très vite en besogne ! Ont-ils demandé à Idrissa Seck de repréciser la profondeur de sa pensée ? Non ! Ils étaient impatients de lui apporter la réplique vaille que vaille. Ainsi, la plupart des avis qu’ils ont rapidement distillés à travers la presse et les réseaux sociaux en particulier ne sont finalement rien d’autre que le fruit de leurs propres interprétations pour ne pas dire de leurs propres compréhensions. Peut-être qu’ils sont dans le secret des dieux voire dans la tête même d’Idrissa Seck pour connaitre ce qu’il allait exactement dire. Les faits sont sacrés et le commentaire est libre ! Comment quelqu’un a pu être jeté à la vindicte populaire sur la base d’hypothèses ou d’interrogations qu’il aurait émises en vue d’ouvrir un vrai débat sur une question aussi centrale que le conflit israélo-palestinien ? Personne ne peut affirmer objectivement que le président de Rewmi a commis un sacrilège sur la base de ses propos. Lui seul sait et peut expliquer objectivement ses propos. tout le reste n’est que commentaires et interprétations comme le souligne à juste titre le Pr. Mouhamed Galaye Ndiaye. Mais au lieu de cela, on se précipite à lui tenir un procès d’intention.
Si certains de ses pourfendeurs sont de bonne foi, d’autres par contre (la majorité) sont de très mauvaise foi. Ils déclarent défendre l’Islam alors qu’il n’en est absolument rien ! Ils ne sont motivés que par la recherche effrénée du buzz au moment où d’autres sont dans une logique abjecte de chercher coûte que coûte à plaire à leurs mentors politiques. Ils sont dans la récupération, la désinformation et leurs actions répondent à des logiques mercantilistes et politiciennes. La diabolisation continue de plus belle et toutes les occasions sont bonnes pour jeter l’anathème sur l’homme à abattre à tout prix.
Au plan politique, ses adversaires pensent que cette erreur communicationnelle serait une belle opportunité à saisir pour vouer aux gémonies un prétendant gênant et trop encombrant. Ses alliés se sont dérobés espérant sans nul doute tirer profit de cette descente aux enfers d’un des leaders les plus véhéments et sérieux de l’opposition. Pour des questions de positionnement, presque aucun d’eux ne s’est prononcé sur le sujet préférant s’encastrer dans un mutisme total et entier qui frise la complicité voire le consentement.
Certaines attaques acerbes, difficilement justifiables et compréhensibles ne semblent être que le fruit d’une haine viscérale que leurs auteurs ont sur la personne d’Idrissa Seck qui a osé affirmer publiquement son appartenance à la confrérie mouride. Ils ne lui pardonnent pas cette « trahison » de les avoir quitté au profit d’une autre confrérie. Les propos acrimonieux tenus çà et là le confirment à juste titre ! Ils ignorent cependant qu’au Sénégal, le vote confrérique tend de plus en plus à disparaitre et que l’engagement politique n’obéit plus à l’appartenance d’un leader à telle ou telle autre confrérie.
Chaque parti compte de militants dans pratiquement chaque foyer religieux sénégalais et vouloir décréter la chute d’une formation politique parce que son leader est de telle ou telle autre obédience religieuse relève tout simplement de l’imposture. Si seulement c’est l’Islam qui les intéressait, ils auraient dû alors réagir sur l’emprisonnement d’Imam Alioune Badara Ndao, l’autorisation accordée aux francs-maçons de tenir leurs assemblées au Sénégal, les dérives de Sidiki Kaba à Jérusalem, la mort de l’étudiant Mouhamed Fallou Sène entre autres pratiques oppressives aux antipodes de la religion. Dire alors que l’affaire Idrissa Seck n’est pas une question confrérique est juste une aberration voire une hypocrisie bien sénégalaise comme le démontrent toutes ces réactions de fanatiques de tous bords via les réseaux sociaux.
Abdoulaye CISSE,
Sociologue-chercheur
Diplômé en leadership politique.
Jugeant ses propos mal compris, mal interprétés il a publiquement présenté ses excuses à toute personne qui serait froissée par ces derniers non sans préciser qu’il ne lui est jamais venu à l’idée de parjurer sa foi musulmane et/ou de porter un quelconque discrédit sur l’Islam ou le Prophète (PSL) d’abord en tant que musulman, puis en tant que mouride disciple de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoulilah (RTA) qui se dit ne vouloir être rien d’autre qu’un fidèle Serviteur du Prophète Mouhamad (PSL). Le débat aurait pu être clos là, en tout cas pour tous ceux qui se sont sentis vexés par ses propos au plan religieux car, nul n’est plus méritant que celui qui, après avoir commis une erreur ou du moins mal compris, s’en rend compte et demande humblement et publiquement pardon. Le bon musulman pardonne, passe à autre chose et concède le reste à ALLAH (SWT).
Si nous analysons les faits, il appert que la grande erreur d’Idrissa Seck a été de vouloir répondre rapidement sur une question d’actualité et d’insinuer subrepticement une proposition probable de sortie de crise à travers un dialogue entre Israël et Palestine, les demi-frères généalogiques. Pour inciter les uns et les autres à accepter ce dialogue, il émet une hypothèse qu’il se propose de confirmer ou d’infirmer si, et seulement si, les différentes parties-prenantes acceptent de s’asseoir autour d’une table. Il propose une voie diplomatique de résolution de cette crise sous la bannière d’un pays musulman comme le Sénégal. Nombreux de ceux qui l’ont critiqué l’ont fait sur la base de cette hypothèse qu’il n’a encore ni confirmé encore moins infirmé.
Autant dire qu’ils sont allés très vite en besogne ! Ont-ils demandé à Idrissa Seck de repréciser la profondeur de sa pensée ? Non ! Ils étaient impatients de lui apporter la réplique vaille que vaille. Ainsi, la plupart des avis qu’ils ont rapidement distillés à travers la presse et les réseaux sociaux en particulier ne sont finalement rien d’autre que le fruit de leurs propres interprétations pour ne pas dire de leurs propres compréhensions. Peut-être qu’ils sont dans le secret des dieux voire dans la tête même d’Idrissa Seck pour connaitre ce qu’il allait exactement dire. Les faits sont sacrés et le commentaire est libre ! Comment quelqu’un a pu être jeté à la vindicte populaire sur la base d’hypothèses ou d’interrogations qu’il aurait émises en vue d’ouvrir un vrai débat sur une question aussi centrale que le conflit israélo-palestinien ? Personne ne peut affirmer objectivement que le président de Rewmi a commis un sacrilège sur la base de ses propos. Lui seul sait et peut expliquer objectivement ses propos. tout le reste n’est que commentaires et interprétations comme le souligne à juste titre le Pr. Mouhamed Galaye Ndiaye. Mais au lieu de cela, on se précipite à lui tenir un procès d’intention.
Si certains de ses pourfendeurs sont de bonne foi, d’autres par contre (la majorité) sont de très mauvaise foi. Ils déclarent défendre l’Islam alors qu’il n’en est absolument rien ! Ils ne sont motivés que par la recherche effrénée du buzz au moment où d’autres sont dans une logique abjecte de chercher coûte que coûte à plaire à leurs mentors politiques. Ils sont dans la récupération, la désinformation et leurs actions répondent à des logiques mercantilistes et politiciennes. La diabolisation continue de plus belle et toutes les occasions sont bonnes pour jeter l’anathème sur l’homme à abattre à tout prix.
Au plan politique, ses adversaires pensent que cette erreur communicationnelle serait une belle opportunité à saisir pour vouer aux gémonies un prétendant gênant et trop encombrant. Ses alliés se sont dérobés espérant sans nul doute tirer profit de cette descente aux enfers d’un des leaders les plus véhéments et sérieux de l’opposition. Pour des questions de positionnement, presque aucun d’eux ne s’est prononcé sur le sujet préférant s’encastrer dans un mutisme total et entier qui frise la complicité voire le consentement.
Certaines attaques acerbes, difficilement justifiables et compréhensibles ne semblent être que le fruit d’une haine viscérale que leurs auteurs ont sur la personne d’Idrissa Seck qui a osé affirmer publiquement son appartenance à la confrérie mouride. Ils ne lui pardonnent pas cette « trahison » de les avoir quitté au profit d’une autre confrérie. Les propos acrimonieux tenus çà et là le confirment à juste titre ! Ils ignorent cependant qu’au Sénégal, le vote confrérique tend de plus en plus à disparaitre et que l’engagement politique n’obéit plus à l’appartenance d’un leader à telle ou telle autre confrérie.
Chaque parti compte de militants dans pratiquement chaque foyer religieux sénégalais et vouloir décréter la chute d’une formation politique parce que son leader est de telle ou telle autre obédience religieuse relève tout simplement de l’imposture. Si seulement c’est l’Islam qui les intéressait, ils auraient dû alors réagir sur l’emprisonnement d’Imam Alioune Badara Ndao, l’autorisation accordée aux francs-maçons de tenir leurs assemblées au Sénégal, les dérives de Sidiki Kaba à Jérusalem, la mort de l’étudiant Mouhamed Fallou Sène entre autres pratiques oppressives aux antipodes de la religion. Dire alors que l’affaire Idrissa Seck n’est pas une question confrérique est juste une aberration voire une hypocrisie bien sénégalaise comme le démontrent toutes ces réactions de fanatiques de tous bords via les réseaux sociaux.
Abdoulaye CISSE,
Sociologue-chercheur
Diplômé en leadership politique.