« Le Gamou de Tivaouane appartient à Seydi El Hadji Malick Sy, celui de Saint-louis m’appartient », avait l’habitude de dire Serigne Babacar Sy de son vivant. En effet, l’Accession de Serigne Babacar Sy au Khalifat, qui était consécutive au rappel à Dieu de son père, avait fait beaucoup jaser. Notamment du côté de certains contemporains de Maodo qui pensaient qu’il était trop jeune pour supporter un aussi lourd fardeau à 37 ans.
Pour prendre la mesure exacte de l’aura dont son créateur l’a gratifié, il prit sur lui la responsabilité d’ordonner à ses disciples de le suivre à Saint-Louis pour la célébration du Gamou. La manifestation religieuse connut un succès retentissant, au point même de pousser les « mukhadams » qui le jugeaient trop ambitieux à revoir leurs positions et lui faire acte d’allégeance.
Le Gamou de Saint-Louis est plus connu sous l’appellation « Jangui Cheikh » (les chants de Cheikh) en référence à son fils (le Khalif Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum) qui a eu à présider plusieurs éditions du Gamou.
Toutefois, par respect pour son père, le saint homme n’avait pas voulu qu’il y ait deux célébrations de la naissance du Prophète au même endroit. En 1954, l’idée de décentraliser à nouveau l’évènement religieux à Saint-Louis lui vint à l’esprit. La deuxième édition du Gamou eut lieu la même année et fut dirigée par feu El Hadji Amadou Cissé de Pire, avec comme maitre d’œuvre principal le Dahiratoul Kiram créé en 1927.
Le Gamou de Saint-Louis, faut-il le souligner, a un aspect à la fois temporel et spirituel. Du fait de la rareté des moyens de transport qui rendait trop périlleux les déplacements des disciples à Tivaouane, Serigne Babacar Sy leur recommanda d’attendre le Gamou de Saint-Louis, pour pouvoir se ressourcer spirituellement. Au fil des années, le nombre de fidèles s’est accru, à tel point qu’il leur était nécessaire de louer un train spécial pour rallier la première capitale du Sénégal .
Vers les années 90, on a noté une sorte de démobilisation due en partie à une absence de relève dans l’organisation du Gamou, la majeure partie des disciples de Serigne Babacar Sy ayant atteint un âge avancé, qui ne leur permettait plus de s’investir comme avant dans l’organisation de la manifestation.
Pour renverser la tendance, de jeunes adeptes du guide religieux au bonnet carré notamment le COSKAS, créent un comité de relance et mènent une tournée nationale de sensibilisation sur les enjeux du Gamou de Saint-Louis. Résultat : des centaines de cars sont mobilisés pour l’édition de 1997 , le double en 2016.
Rendez-vous le Samedi 15 Avril 2017 à Saint Louis au Lycée Charles DeGaulle.
(Amary Gueye)
Pour prendre la mesure exacte de l’aura dont son créateur l’a gratifié, il prit sur lui la responsabilité d’ordonner à ses disciples de le suivre à Saint-Louis pour la célébration du Gamou. La manifestation religieuse connut un succès retentissant, au point même de pousser les « mukhadams » qui le jugeaient trop ambitieux à revoir leurs positions et lui faire acte d’allégeance.
Le Gamou de Saint-Louis est plus connu sous l’appellation « Jangui Cheikh » (les chants de Cheikh) en référence à son fils (le Khalif Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum) qui a eu à présider plusieurs éditions du Gamou.
Toutefois, par respect pour son père, le saint homme n’avait pas voulu qu’il y ait deux célébrations de la naissance du Prophète au même endroit. En 1954, l’idée de décentraliser à nouveau l’évènement religieux à Saint-Louis lui vint à l’esprit. La deuxième édition du Gamou eut lieu la même année et fut dirigée par feu El Hadji Amadou Cissé de Pire, avec comme maitre d’œuvre principal le Dahiratoul Kiram créé en 1927.
Le Gamou de Saint-Louis, faut-il le souligner, a un aspect à la fois temporel et spirituel. Du fait de la rareté des moyens de transport qui rendait trop périlleux les déplacements des disciples à Tivaouane, Serigne Babacar Sy leur recommanda d’attendre le Gamou de Saint-Louis, pour pouvoir se ressourcer spirituellement. Au fil des années, le nombre de fidèles s’est accru, à tel point qu’il leur était nécessaire de louer un train spécial pour rallier la première capitale du Sénégal .
Vers les années 90, on a noté une sorte de démobilisation due en partie à une absence de relève dans l’organisation du Gamou, la majeure partie des disciples de Serigne Babacar Sy ayant atteint un âge avancé, qui ne leur permettait plus de s’investir comme avant dans l’organisation de la manifestation.
Pour renverser la tendance, de jeunes adeptes du guide religieux au bonnet carré notamment le COSKAS, créent un comité de relance et mènent une tournée nationale de sensibilisation sur les enjeux du Gamou de Saint-Louis. Résultat : des centaines de cars sont mobilisés pour l’édition de 1997 , le double en 2016.
Rendez-vous le Samedi 15 Avril 2017 à Saint Louis au Lycée Charles DeGaulle.
(Amary Gueye)