
L'Imam ratib de Saint-Louis appelait en avril 2017, la jeunesse à s’inspirer de « l’engagement clairvoyant » des anciens, qu’il considère comme un rempart contre « la perte de nos valeurs sûres », jadis sources du prestige et de l’éclat de la ville.
« Nous devons nous enorgueillir d’avoir d’illustres penseurs et érudits, à la richesse intellectuelle et à la probité morale incontestées », avait-il déclaré, invitant particulièrement les jeunes à puiser dans l’héritage de Serigne Madior Goumba CISSE.
L’Imam Sidy Ahmed Tidjane DIALLO a également déploré le manque de considération pour les ressources locales. « Nous avons tout ce qu'il faut pour émerger, mais nous préférons regarder ailleurs. C'est une perte de temps qui nous fait reculer sur tous les plans. Dans cette posture, nous ne pourrons jamais décoller », a-t-il averti.
Il s'exprimait en marge d'une rencontre réunissant les fils et filles de Saint-Louis, à l'image de la Convention des Saint-Louisiens portée par Almamy Mateuw FALL, Mbida FALL et Mawade WADE.
Dans son ouvrage Essai sur la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe (IFAN, 1972), le chercheur Amar SAMB revient sur la figure emblématique de Mame El Hadj Madior Goumba CISSE (décédé en 1907), grand chantre du Prophète à la fin du XIXe siècle à Saint-Louis. Il le présente comme un contemporain d'El-Hadji Malik SY, d'Ahmadou Bamba, de Doudou Seck et de Khâli Madiakhaté Kala, pionniers de la poésie sénégalaise d'expression arabe.
L'héritage de Mame Madior Goumba CISSE se perpétue à travers son petit-fils, Serigne El Hadj Madior CISSE, écrivain et guide spirituel, qui vit toujours à Saint-Louis. Il dirige une association religieuse connue pour sa rigueur et son sens de l'organisation, au point que certains groupements rivaux surnomment ses membres les « Militaires ».
Bien que d'obédience khadr, Mame Madior Goumba CISSE n’a pas laissé de khalife direct. Son fils aîné, Ahmadou CISSE, affilié à la confrérie mouride, avait reçu de Serigne Touba l'autorisation de dispenser le wird mouride. De son côté, Serigne El Hadj Madior CISSE, disciple de Serigne Babacar SY, appartient à la confrérie tidjane. Malgré cette diversité d'obédiences, plusieurs témoignages le désignent comme l'héritier spirituel de son grand-père.
Cette influence dépasse ainsi les frontières de la khadriya. De nombreux récits concordants soulignent d’ailleurs les liens mystiques étroits que Mame Madior Goumba CISSE entretenait avec les grandes figures religieuses de son époque, notamment Serigne Touba et Cheikh Seydi El Hadj Malick SY.
NDARINFO.COM
« Nous devons nous enorgueillir d’avoir d’illustres penseurs et érudits, à la richesse intellectuelle et à la probité morale incontestées », avait-il déclaré, invitant particulièrement les jeunes à puiser dans l’héritage de Serigne Madior Goumba CISSE.
L’Imam Sidy Ahmed Tidjane DIALLO a également déploré le manque de considération pour les ressources locales. « Nous avons tout ce qu'il faut pour émerger, mais nous préférons regarder ailleurs. C'est une perte de temps qui nous fait reculer sur tous les plans. Dans cette posture, nous ne pourrons jamais décoller », a-t-il averti.
Il s'exprimait en marge d'une rencontre réunissant les fils et filles de Saint-Louis, à l'image de la Convention des Saint-Louisiens portée par Almamy Mateuw FALL, Mbida FALL et Mawade WADE.
Dans son ouvrage Essai sur la contribution du Sénégal à la littérature d’expression arabe (IFAN, 1972), le chercheur Amar SAMB revient sur la figure emblématique de Mame El Hadj Madior Goumba CISSE (décédé en 1907), grand chantre du Prophète à la fin du XIXe siècle à Saint-Louis. Il le présente comme un contemporain d'El-Hadji Malik SY, d'Ahmadou Bamba, de Doudou Seck et de Khâli Madiakhaté Kala, pionniers de la poésie sénégalaise d'expression arabe.
L'héritage de Mame Madior Goumba CISSE se perpétue à travers son petit-fils, Serigne El Hadj Madior CISSE, écrivain et guide spirituel, qui vit toujours à Saint-Louis. Il dirige une association religieuse connue pour sa rigueur et son sens de l'organisation, au point que certains groupements rivaux surnomment ses membres les « Militaires ».
Bien que d'obédience khadr, Mame Madior Goumba CISSE n’a pas laissé de khalife direct. Son fils aîné, Ahmadou CISSE, affilié à la confrérie mouride, avait reçu de Serigne Touba l'autorisation de dispenser le wird mouride. De son côté, Serigne El Hadj Madior CISSE, disciple de Serigne Babacar SY, appartient à la confrérie tidjane. Malgré cette diversité d'obédiences, plusieurs témoignages le désignent comme l'héritier spirituel de son grand-père.
Cette influence dépasse ainsi les frontières de la khadriya. De nombreux récits concordants soulignent d’ailleurs les liens mystiques étroits que Mame Madior Goumba CISSE entretenait avec les grandes figures religieuses de son époque, notamment Serigne Touba et Cheikh Seydi El Hadj Malick SY.
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