
Promesse tenue
Le chef de l'État, Macky Sall, tient ainsi sa promesse. Le 1e mai dernier, lors de la présentation des cahiers de doléances des centrales syndicales, Macky Sall avait annoncé que le gouvernement allait adopter sous peu le projet du nouveau Code de la presse après son nettoyage et demander son vote par l'Assemblée nationale.
"Il y a des choses à revoir. Nous avions exigé, nous mêmes, que le projet de Code soit présenté. Il est dans sa dernière mouture, nous allons enlever les scories et ce qui ne paraît pas être conforme à l'esprit de la Constitution et des lois. Et si cela est fait dans pas longtemps, nous allons l'adopter formellement, l'envoyer à l'Assemblée nationale et demander son vote. Il y a eu des amendements puisque nous devons veiller sur certains concepts (comme la dépénalisation ou la déprisonnalisation : Ndlr) qui sont en contradiction avec d'autres lois", avait soutenu le chef de l'État.
Procédure d'urgence
Après son adoption en Conseil des ministres, le projet de loi sera déposé incessamment au Bureau de l'Assemblée nationale, en procédure d'urgence, notent des sources de Seneweb. Le président Macky Sall veut, en effet, que la loi soit votée par la 12e législature avant les prochaines élections législatives qui se dérouleront le 30 juillet prochain.
Une fois déposée à l'Assemblée nationale, la commission des lois examinera le document avant que les députés ne soient convoqués en plénière pour son adoption. Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice, viendra ainsi défendre le projet et tenté de convaincre les députés pour son adoption. D'ailleurs, la quasi-totalité des députés de la majorité sont sensibilisés et le président du groupe parlementaire "Benno Bokk Yaakaar", Moustapha Diakhaté, avait déjà annoncé la couleur, soutenant qu'il est favorable au vote de ce projet de loi. Nulle doute donc que le document passera comme lettre à la poste, les alliés de Macky Sall étant majoritaires à l'Assemblée.
Une fois la loi votée, il reviendra au chef de l'État de la promulguer et de la faire publier au journal officiel. À partir de ce moment, le nouveau Code de presse devient une loi applicable à tous. Il abroge et remplace celui qui est encore en vigueur et qui est obsolète de l'avis de tous les professionnels des médias.
Ainsi, le combat pour l'adoption de nouveau code de la presse, engagé depuis le magistère de Me Abdoulaye Wade, connaîtra son épilogue et la profession amorcera une nouvelle étape vers son assainissement.
SENEWEB