La Région de Saint-Louis comptait, elle aussi, faire mieux que l’année dernière en décidant de tenir la cérémonie d’ouverture et le panel du 08 Juin à l’UGB et une journée d’échanges d’expériences entre professionnels le 09 aux Archives de l’hôpital Militaire de Saint-Louis ! Hélas le 15 Mai 2018, un malheur s’abattit sur la Cité de la lumière, endeuillant l’Université Gaston Berger et le pays entier. Comme cela ne suffisait pas, un feu assassin ravagea le Rectorat et la Direction du Centre Régional des Œuvres Universitaire, brûlant documents, ordinateurs et détruisant serveurs et climatiseurs ! Les bureaux des Ressources humaines, de la Comptabilité, des Archives, de l’Informatique ont tous flambé et la mémoire réduite en cendre : horreur et consternation !
Suite à ces événements malheureux, les Gardiens de la Mémoire ont décidé de porter le deuil en se gardant de fêter mais en s’investissant dans la sensibilisation pour la préservation de notre Mémoire gage de notre souveraineté et de notre liberté.
Depuis quelques années, des sénégalais s’attaquent à notre patrimoine documentaire et édifices publics à travers de manifestations de colère, croyant ainsi porter préjudice aux autorités suite à une doléance non satisfaite ou un préjudice subi. Tamba, Kédougou, Dakar (à la veille des élections de 2012), Saint-Louis (Deux fois : en 2016 à l’école Cheikh Touré ; et cette année à l’UGB) ont tous enregistré ces scènes douloureuses. Restons à l’UGB, tôt ou tard les étudiants réclameront des documents qu’ils ont eux-mêmes détruits ! Les documents contribuent au rétablissement des droits et de la vérité.
Les archives sont les armes ou avocats du détenteur de la vérité, que celui-ci soit pauvre ou riche. Les premiers témoins que le juge appelle à la barre, ce sont les documents ! L’Etat, pour jouer son rôle de garant des droits et libertés individuels et collectifs, a besoin des éléments d’appréciation et de sa source d’inspiration que sont les archives.
Là où le pauvre incinère ou noie ses preuves (archives), le riche prend quatre avocats et confisque son droit ! Même les morts crient vérité et exigent que lumière soit faite et cela passe nécessairement par les archives. Hier nous est conté par les archives, Aujourd’hui, tout repose sur l’administration de la preuve ; même pour percevoir son propre salaire, ou recevoir de l’argent à travers les terminaux de paiement électroniques, il faut montrer un document (carte gap, carte d’identité ou passeport, etc.).
Demain, nous rendrons compte aux futures générations. Donc faisons attention et préservons notre mémoire et notre patrimoine de manière générale (patrimoine matériel et immatériel). En détruisant des archives, on perdrait notre mémoire et notre patrimoine et on affecterait notre Gouvernance : Thème de cette année ! Nos services de restauration ont beau être très efficaces mais contre des documents réduits en cendre, point de remède !
Cependant il urge de penser aux plans de sauvegarde et d’urgence des archives et biens culturels face aux catastrophes naturelles et non naturelles. Rappelons que les archives sont constituées par l’ensemble des documents quels qu’en soient la nature, la forme ou le support matériel, produits ou reçus par une personne physique ou morale dans le cadre de son activité publique ou privée.
Les archives sont soit publiques, soit privées. Donc en commençant, gardons bien nos archives privées que sont : la carte d’identité, la carte bancaire, le passeport, la carte grise, les pièces d’état-civil, les diplômes, etc. et respectons un peu plus nos billets de banques. Ensemble travaillons pour la santé de notre Mémoire et la longévité de notre Patrimoine.
Mohamed Lamine Kane
Chef du Service Régional des Archives de Saint-Louis
Suite à ces événements malheureux, les Gardiens de la Mémoire ont décidé de porter le deuil en se gardant de fêter mais en s’investissant dans la sensibilisation pour la préservation de notre Mémoire gage de notre souveraineté et de notre liberté.
Depuis quelques années, des sénégalais s’attaquent à notre patrimoine documentaire et édifices publics à travers de manifestations de colère, croyant ainsi porter préjudice aux autorités suite à une doléance non satisfaite ou un préjudice subi. Tamba, Kédougou, Dakar (à la veille des élections de 2012), Saint-Louis (Deux fois : en 2016 à l’école Cheikh Touré ; et cette année à l’UGB) ont tous enregistré ces scènes douloureuses. Restons à l’UGB, tôt ou tard les étudiants réclameront des documents qu’ils ont eux-mêmes détruits ! Les documents contribuent au rétablissement des droits et de la vérité.
Les archives sont les armes ou avocats du détenteur de la vérité, que celui-ci soit pauvre ou riche. Les premiers témoins que le juge appelle à la barre, ce sont les documents ! L’Etat, pour jouer son rôle de garant des droits et libertés individuels et collectifs, a besoin des éléments d’appréciation et de sa source d’inspiration que sont les archives.
Là où le pauvre incinère ou noie ses preuves (archives), le riche prend quatre avocats et confisque son droit ! Même les morts crient vérité et exigent que lumière soit faite et cela passe nécessairement par les archives. Hier nous est conté par les archives, Aujourd’hui, tout repose sur l’administration de la preuve ; même pour percevoir son propre salaire, ou recevoir de l’argent à travers les terminaux de paiement électroniques, il faut montrer un document (carte gap, carte d’identité ou passeport, etc.).
Demain, nous rendrons compte aux futures générations. Donc faisons attention et préservons notre mémoire et notre patrimoine de manière générale (patrimoine matériel et immatériel). En détruisant des archives, on perdrait notre mémoire et notre patrimoine et on affecterait notre Gouvernance : Thème de cette année ! Nos services de restauration ont beau être très efficaces mais contre des documents réduits en cendre, point de remède !
Cependant il urge de penser aux plans de sauvegarde et d’urgence des archives et biens culturels face aux catastrophes naturelles et non naturelles. Rappelons que les archives sont constituées par l’ensemble des documents quels qu’en soient la nature, la forme ou le support matériel, produits ou reçus par une personne physique ou morale dans le cadre de son activité publique ou privée.
Les archives sont soit publiques, soit privées. Donc en commençant, gardons bien nos archives privées que sont : la carte d’identité, la carte bancaire, le passeport, la carte grise, les pièces d’état-civil, les diplômes, etc. et respectons un peu plus nos billets de banques. Ensemble travaillons pour la santé de notre Mémoire et la longévité de notre Patrimoine.
Mohamed Lamine Kane
Chef du Service Régional des Archives de Saint-Louis