VOUS AVEZ DIT SOUVERAINETÉ
Lat Joor avait dit "Gan du tabax" qui fit face à l'armée coloniale vingt ans durant, lui infligeant des pertes qu'aucun résistant ouest africain ne lui infligea. Avant d'arroser de son sang sa terre mère, génial encore à l'ultime combat ainsi qu’en témoigne son audacieuse contre-marche vers Deqle. Jaalo mban Koddu qui arriva au pouvoir beaucoup plus jeune que l'UN et l'AUTRE, figures emblématiques du PROJET. Bon sang ne saurait mentir.
Sanu Moole Fay à la tête des troupes de son oncle Buur Siin Kumba Ndóofeen qui refusait la mainmise du colon sur Juwaala mettra une colonne coloniale en déroute à Jilaas.
Et Faidherbe rancunier de charger plus tard le Siin à Fatick à la canonnade mais fût'émerveillé par le courage des Salma koor restés à Logandeem : "ces gens on les tue, on ne les déshonore pas". Célèbre boutade dont le President poète a fait la devise des jàmbaar.
Ces exemples d'héroïsme et de patriotisme trempé pourraient être multipliés à l'envie, du Waalo/Fuuta à Kabrus et des Mamelles à la Faleme...
La colonie contrainte par l'indépendance n'a pas lâché le morceau pour autant. Elle aura raison du fameux Plan de développement du Sénégal de Mamadou Dia aux résultats précoces. Le Sénégal souverain et juste des coopératives paysannes et de l'expansion rurale, freiné...Mais le combat va continuer, porté surtout par la Gauche clandestine et le "Front culturel " puis d'autres foyers progressistes...jusqu'à la survenue de l'alternance de 2000 qui nous a valu la sympathie et le respect des peuples africains et d'ailleurs en lutte. Nous plaçames alors plein d'espoir sur le méritant tribun, le sénégalais "le plus diplômé du Nord au cap", mais hélas...
Nous dûmes arrêter son projet de dévolution monarchique du pouvoir en élisant encore proprement après de violentes séquences le 4ème Président non sans avoir concocté chemin faisant les Assises nationales. Une architecture institutionnelle et une Charte de bonne gouvernance, comme naguère au Fuuta en 1776...avant la Révolution française de 1789. Hélas le 4ème Président y mettra son...coude. Installant petit à petit une dictature rampante. Celle là qui culmina avec des violences jamais atteintes avec son lot de morts, de tortures, d'emprisonnements, de rapines et de bradage de nos ressources.
RUPTURE SYSTÉMIQUE
Cependant, dans un secteur hautement stratégique de la gouvernance étatique, aux Impôts et Domaines, de jeunes hauts cadres s’avisèrent de créer un syndicat. Puis décidèrent de prolonger la défense des intérêts matériels et moraux de leurs mandants dans la défense de ceux plus larges de leurs concitoyens. PASTEF était né qui va changer radicalement le paysage politique national.
La violence et la determination aveugle avec lesquelles le combattit le Pouvoir n’aura d’égale que la fantastique et opiniatre résistance de ses leaders rejoints par des pans de plus en plus massifs du peuple, sa jeunesse à l’avant-garde. Cette dernière, masse critique de plus consciente des enjeux grâce à un meilleur accès à l’information avec les TIC, les Réseaux sociaux, les plateformes d’information et medias de masse en plein boum. Le plus petit berger du FUUTA accro de son smartphone…Une jeunesse qui en a marre de mourir de ses richesses, d’indigence et des flots voraces de l’Atlantique.
Ce nouveau leadership de rupture sera par ailleurs rejoint par des segments parmi les plus résilients et les plus visionnaires de l’ancienne « Gauche éclatée », Yoonu Askan wi et le RND en particulier, par une Diaspora de plus en plus braquée sur le court des choses à « Jolof » et par d’autres courants patriotiques et progressistes. Tout ce beau monde sous l’arbitrage de pans encore debout dans le socle institutionnel et l’appareil judiciaire va porter magistralement le PROJET. Et le génie de notre peuple de parachever la victoire sur les forces de régression…dans les urnes un mémorable 24 mars: xëdd wote, ndogu jubiler.
Qui disait que quand une idée pénètre les masses…
POUR QUE LE GRAIN NE MEURE
La lame souverainiste qui sourd des entrailles de l’Afrique où l’on comprend de plus en plus que le mal du Continent réside dans le pillage de ses ressources par la LEVIATHAN et la mal gouvernance d’une bonne partie de ses élites politiques, semble irréversible. Mais il lui faudra du temps pour éclore.
Que faire alors ? Notre pays, o mon beau peuple, devra garder le cap de l’excellence engagée, celui de la vision prospective qui soulève les montagnes. Car les forces impérialistes n’ont pas dit leur dernier mot, qui pourront encore compter sur comploteurs et thuriféraires d’ici et d’ailleurs.
Nous le pouvons, oui, nous le pouvons et nous le devons à nos martyrs d’hier et d’aujourd’hui et nous le devons au Continent qui nous regarde, ici sur les bosses de Xari xuuge « où les derniers rayons du Soleil éclairent la terre d’Afrique ».
FOCUS ET BON VENT !
Malamine Diouf, Conservateur
Ancien Directeur de la Bibliothèque centrale
de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis
Lat Joor avait dit "Gan du tabax" qui fit face à l'armée coloniale vingt ans durant, lui infligeant des pertes qu'aucun résistant ouest africain ne lui infligea. Avant d'arroser de son sang sa terre mère, génial encore à l'ultime combat ainsi qu’en témoigne son audacieuse contre-marche vers Deqle. Jaalo mban Koddu qui arriva au pouvoir beaucoup plus jeune que l'UN et l'AUTRE, figures emblématiques du PROJET. Bon sang ne saurait mentir.
Sanu Moole Fay à la tête des troupes de son oncle Buur Siin Kumba Ndóofeen qui refusait la mainmise du colon sur Juwaala mettra une colonne coloniale en déroute à Jilaas.
Et Faidherbe rancunier de charger plus tard le Siin à Fatick à la canonnade mais fût'émerveillé par le courage des Salma koor restés à Logandeem : "ces gens on les tue, on ne les déshonore pas". Célèbre boutade dont le President poète a fait la devise des jàmbaar.
Ces exemples d'héroïsme et de patriotisme trempé pourraient être multipliés à l'envie, du Waalo/Fuuta à Kabrus et des Mamelles à la Faleme...
La colonie contrainte par l'indépendance n'a pas lâché le morceau pour autant. Elle aura raison du fameux Plan de développement du Sénégal de Mamadou Dia aux résultats précoces. Le Sénégal souverain et juste des coopératives paysannes et de l'expansion rurale, freiné...Mais le combat va continuer, porté surtout par la Gauche clandestine et le "Front culturel " puis d'autres foyers progressistes...jusqu'à la survenue de l'alternance de 2000 qui nous a valu la sympathie et le respect des peuples africains et d'ailleurs en lutte. Nous plaçames alors plein d'espoir sur le méritant tribun, le sénégalais "le plus diplômé du Nord au cap", mais hélas...
Nous dûmes arrêter son projet de dévolution monarchique du pouvoir en élisant encore proprement après de violentes séquences le 4ème Président non sans avoir concocté chemin faisant les Assises nationales. Une architecture institutionnelle et une Charte de bonne gouvernance, comme naguère au Fuuta en 1776...avant la Révolution française de 1789. Hélas le 4ème Président y mettra son...coude. Installant petit à petit une dictature rampante. Celle là qui culmina avec des violences jamais atteintes avec son lot de morts, de tortures, d'emprisonnements, de rapines et de bradage de nos ressources.
RUPTURE SYSTÉMIQUE
Cependant, dans un secteur hautement stratégique de la gouvernance étatique, aux Impôts et Domaines, de jeunes hauts cadres s’avisèrent de créer un syndicat. Puis décidèrent de prolonger la défense des intérêts matériels et moraux de leurs mandants dans la défense de ceux plus larges de leurs concitoyens. PASTEF était né qui va changer radicalement le paysage politique national.
La violence et la determination aveugle avec lesquelles le combattit le Pouvoir n’aura d’égale que la fantastique et opiniatre résistance de ses leaders rejoints par des pans de plus en plus massifs du peuple, sa jeunesse à l’avant-garde. Cette dernière, masse critique de plus consciente des enjeux grâce à un meilleur accès à l’information avec les TIC, les Réseaux sociaux, les plateformes d’information et medias de masse en plein boum. Le plus petit berger du FUUTA accro de son smartphone…Une jeunesse qui en a marre de mourir de ses richesses, d’indigence et des flots voraces de l’Atlantique.
Ce nouveau leadership de rupture sera par ailleurs rejoint par des segments parmi les plus résilients et les plus visionnaires de l’ancienne « Gauche éclatée », Yoonu Askan wi et le RND en particulier, par une Diaspora de plus en plus braquée sur le court des choses à « Jolof » et par d’autres courants patriotiques et progressistes. Tout ce beau monde sous l’arbitrage de pans encore debout dans le socle institutionnel et l’appareil judiciaire va porter magistralement le PROJET. Et le génie de notre peuple de parachever la victoire sur les forces de régression…dans les urnes un mémorable 24 mars: xëdd wote, ndogu jubiler.
Qui disait que quand une idée pénètre les masses…
POUR QUE LE GRAIN NE MEURE
La lame souverainiste qui sourd des entrailles de l’Afrique où l’on comprend de plus en plus que le mal du Continent réside dans le pillage de ses ressources par la LEVIATHAN et la mal gouvernance d’une bonne partie de ses élites politiques, semble irréversible. Mais il lui faudra du temps pour éclore.
Que faire alors ? Notre pays, o mon beau peuple, devra garder le cap de l’excellence engagée, celui de la vision prospective qui soulève les montagnes. Car les forces impérialistes n’ont pas dit leur dernier mot, qui pourront encore compter sur comploteurs et thuriféraires d’ici et d’ailleurs.
Nous le pouvons, oui, nous le pouvons et nous le devons à nos martyrs d’hier et d’aujourd’hui et nous le devons au Continent qui nous regarde, ici sur les bosses de Xari xuuge « où les derniers rayons du Soleil éclairent la terre d’Afrique ».
FOCUS ET BON VENT !
Malamine Diouf, Conservateur
Ancien Directeur de la Bibliothèque centrale
de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis