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UGB : " Plus d’une centaine d’étudiants souffrent d’un mal être profond " (psychologue)

Vendredi 14 Février 2025

L’Université Gaston Berger (UGB) est en émoi depuis le tragique suicide de Matar Diagne, un étudiant de master retrouvé pendu dans sa chambre. Ce drame a eu un effet domino dévastateur sur la communauté estudiantine, provoquant une montée préoccupante des cas de détresse psychologique parmi les apprenants.

Selon L’Observateur, le Dr Ibrahima Giroux, professeur en psychologie cognitive, révèle avoir reçu plus d’une centaine d’étudiants en détresse depuis cette tragédie.

Pour répondre à cette situation alarmante, le Réseau santé mentale de l'UGB a pris l'initiative d'organiser une thérapie collective au sein de l’UFR Civilisations, Religions, Arts et Communication. Cette démarche vise à offrir un espace sûr pour que les étudiants puissent s’exprimer et partager leur vécu face à un traumatisme collectif.

« À l’UGB, le traumatisme est si profond et omniprésent qu’il a fallu mettre en place une thérapie de groupe pour accompagner les étudiants les plus affectés », explique le Dr Giroux. Il souligne qu'il consacre souvent ses nuits, parfois jusqu’à 2 heures du matin, à écouter et soutenir ceux qui ont côtoyé Matar ou ont été touchés par ce drame. Ce dévouement met en lumière la gravité de la situation actuelle sur le campus.

Lors de cette séance thérapeutique, plusieurs étudiants ont pu prendre la parole. L’un d’eux, souhaitant garder l'anonymat, a partagé son mal-être en évoquant les critiques qu'il subit : « On me critique sur mon apparence ou ma personnalité. Je souffre, je n’ai plus confiance en moi. J’ai du mal à me confier, car je ne sais plus à qui faire confiance. Issu d’un milieu anglophone, je vis très mal mon intégration à l’UGB. ᄏ

Les témoignages affluent, illustrant un climat étudiantin difficile. A. Faye, étudiante en Licence, a dénoncé l’attitude de certains enseignants : « Beaucoup d’étudiants ont échoué parce qu’ils ont été profondément affectés par les critiques acerbes sur leur niveau ou leur manière de s’exprimer. » Ces paroles témoignent d'un environnement académique où la pression et le jugement peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la santé mentale des étudiants.

Le discours poignant d'une mère endeuillée a également marqué les esprits. Elle a partagé la souffrance psychologique de sa fille, qui a sombré dans la dépression avant de mettre fin à ses jours.

« Ma fille a obtenu son baccalauréat très jeune. C’était une enfant en arrivant à l’université. Réservée, pieuse et fragile, elle a vécu de nombreuses incompréhensions qui l’ont profondément affectée jusqu’à son départ tragique », a-t-elle confié, les larmes aux yeux.



 


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