Il y a ceux qui imposent leurs lois à leurs camarades sous peine d’être sanctionnés et ceux qui obéissent la peur au ventre. Comme Dieu qui est le Maitre de la classe, n’est pas visible, on pense qu’Il est absent et on peut tout se permettre donc.
L’évolution épidémique et politique de la fièvre Ebola illustre bien ce fait. Nous en Afrique de l’ouest, nous nous sentons tous petits dans notre coin après avoir commis la bêtise de manger de la viande de n’importe quoi jusqu’à déclencher une calamité. La fièvre Ebola est théâtrale dans ses manifestations et sa fulgurance. Ce qui la rend cauchemardesque, c’est qu’elle obstrue notre ouverture d’esprit jusqu’à nous pousser à fermer les frontières avec nos voisins. Cette maladie est aussi une atteinte au panafricanisme, les Etats-Unis d’Afrique est impossible a concevoir avec la fièvre Ebola.
Le regard suspicieux sur les ressortissants des pays touchés peut aller jusqu’à la stigmatisation, et le racisme. La peur de mourir est la pire ennemie de l’Homme, tous les principes disparaissent et on ne veut surtout pas faire dans la solidarité suicidaire. D’ailleurs avec la fièvre Ebola, c’est l’instinct de survie qui s’exprime le plus vivement en nous. Ce qui est incompréhensible, c’est l’attitude des Américains face à cette épidémie, le titan du monde, le géant de la classe, celui qui surveille, récompense et châtie a une position difficilement explicable. Le propre de l’Amérique, c’est que tout événement, toute tragédie humaine a des allures de scénarios hollywoodiens. Alors que le virus fait des ravages et que le suspens est total face à son issue, l’Amérique nous sort le Secret Serum parce que deux de ses ressortissants sont contaminés.
Secret Serum rien que l’appellation est cinématographique. Seulement la fièvre Ebola n’est pas sortie de l’imagination d’un dramaturge et son évolution est plus angoissante qu’excitante. On appréhende l’issue du film en se demandant si on ne sera pas parmi les victimes du terrible virus, s’il n va pas décimer l’Afrique toute entière. Mais ne paniquons pas trop parce que l’Amérique très débrouillarde a sorti comme sur un coup de baguette magique : Secret Serum même s’il n’est pas encore homologué, il a sauvé pour l’instant deux médecins américains. Là où on ne saisit plus rien de l’affaire, c’est qu’ils ont décidé de s’en servir pour soigner deux autres médecins africains seulement, le reste ils peuvent mourir sous prétexte qu’on ne connaît pas les effets secondaires.
Et ces effets secondaires ne peuvent pas être pires que la maladie de toute façon. En définitive personne ne comprend à quoi jouent les Américains avec son fabuleux Secret Serum. Mais arrêtons de taper sur l’Amérique pour nous regarder nous-mêmes. La semaine dernière, des jeunes de Monrovia armés de bâtons se sont introduits dans une structure où étaient soignés des malades pour tout saccager en affirmant que la fièvre Ebola n’existe pas et que ce sont les Occidentaux qui veulent nous l’amener.
Ce qui est épouvantable dans cet événement, c’est que les malades de ce centre, apeurés se sont enfuis pour se disperser dans la ville. Vous imaginez les dégâts que cela va encore causer. Avec des attitudes aussi stupides de ce genre, l’Afrique prouve encore qu’elle est la dernière de la classe.
Fatou Diop Sarr
L’évolution épidémique et politique de la fièvre Ebola illustre bien ce fait. Nous en Afrique de l’ouest, nous nous sentons tous petits dans notre coin après avoir commis la bêtise de manger de la viande de n’importe quoi jusqu’à déclencher une calamité. La fièvre Ebola est théâtrale dans ses manifestations et sa fulgurance. Ce qui la rend cauchemardesque, c’est qu’elle obstrue notre ouverture d’esprit jusqu’à nous pousser à fermer les frontières avec nos voisins. Cette maladie est aussi une atteinte au panafricanisme, les Etats-Unis d’Afrique est impossible a concevoir avec la fièvre Ebola.
Le regard suspicieux sur les ressortissants des pays touchés peut aller jusqu’à la stigmatisation, et le racisme. La peur de mourir est la pire ennemie de l’Homme, tous les principes disparaissent et on ne veut surtout pas faire dans la solidarité suicidaire. D’ailleurs avec la fièvre Ebola, c’est l’instinct de survie qui s’exprime le plus vivement en nous. Ce qui est incompréhensible, c’est l’attitude des Américains face à cette épidémie, le titan du monde, le géant de la classe, celui qui surveille, récompense et châtie a une position difficilement explicable. Le propre de l’Amérique, c’est que tout événement, toute tragédie humaine a des allures de scénarios hollywoodiens. Alors que le virus fait des ravages et que le suspens est total face à son issue, l’Amérique nous sort le Secret Serum parce que deux de ses ressortissants sont contaminés.
Secret Serum rien que l’appellation est cinématographique. Seulement la fièvre Ebola n’est pas sortie de l’imagination d’un dramaturge et son évolution est plus angoissante qu’excitante. On appréhende l’issue du film en se demandant si on ne sera pas parmi les victimes du terrible virus, s’il n va pas décimer l’Afrique toute entière. Mais ne paniquons pas trop parce que l’Amérique très débrouillarde a sorti comme sur un coup de baguette magique : Secret Serum même s’il n’est pas encore homologué, il a sauvé pour l’instant deux médecins américains. Là où on ne saisit plus rien de l’affaire, c’est qu’ils ont décidé de s’en servir pour soigner deux autres médecins africains seulement, le reste ils peuvent mourir sous prétexte qu’on ne connaît pas les effets secondaires.
Et ces effets secondaires ne peuvent pas être pires que la maladie de toute façon. En définitive personne ne comprend à quoi jouent les Américains avec son fabuleux Secret Serum. Mais arrêtons de taper sur l’Amérique pour nous regarder nous-mêmes. La semaine dernière, des jeunes de Monrovia armés de bâtons se sont introduits dans une structure où étaient soignés des malades pour tout saccager en affirmant que la fièvre Ebola n’existe pas et que ce sont les Occidentaux qui veulent nous l’amener.
Ce qui est épouvantable dans cet événement, c’est que les malades de ce centre, apeurés se sont enfuis pour se disperser dans la ville. Vous imaginez les dégâts que cela va encore causer. Avec des attitudes aussi stupides de ce genre, l’Afrique prouve encore qu’elle est la dernière de la classe.
Fatou Diop Sarr