Comme à la borne-fontaine, les rivales ne se font pas de cadeaux. Les concentrés de tomate, ‘Dieg bou Diar’ de la Socas et la ‘Linguère’ d’Agroline, deux divas, s’adonnent à une rude bataille pour se faire une place dans la marmite en attendant l’arrivée prochaine d’un troisième larron.
Même si le produit a connu une certaine stabilité ces dernières années malgré les fluctuations internationales où toutes les denrées alimentaires ont enregistré des hausses substantielles, la filière tomate est en proie à des turbulences avec l’annonce de la Société de conserves alimentaires au Sénégal (Socas) de suspendre sa participation à la prochaine campagne à cause de la concurrence déloyale du nouveau venu, Agroline. Qui, selon la première citée, continue toujours à importer du triple concentré pour le transformer en double concentré avant de le revendre sur le marché local. Cela, au moment où Agroline devait faire de la remontée de filière (importer dans la première phase et encourager la production nationale pour se passer petit à petit des importations), afin d’acheter la production de la vallée au même titre que son concurrent qui contrôle plus de 7% du marché.
Lasse d’entendre que son rival joue le jeu, la Socas a décidé de suspendre les contrats de culture avec les producteurs de tomate pour la prochaine campagne 2011/2012. L’entreprise évoque, en effet, des difficultés à écouler son produit ‘Dieg bou diar’ à cause de cette ‘concurrence déloyale’ qu’exercerait Agroline avec son produit ‘La Linguère’.
Socas dénonce une concurrence déloyale
Donald Baron, Président de la Socas, que nous avons joint par téléphone, se dit ouvert à la concurrence mais estime que chacun doit respecter les règles du jeu. ‘Nous avons suspendu la signature de contrats à cause de la concurrence déloyale du triple concentré importé de Chine. Nous avons développé la filière depuis 40 ans et aujourd’hui la tomate fraîche sénégalaise est menacée. Je ne suis pas contre la concurrence, mais il faut qu’elle soit réglementée. On nous avait dit qu’Agroline allait installer une usine dans la vallée pour faire de la remontée de filière mais depuis lors il continue d’importer de Chine du triple concentré pour le transformer’, déplore Baron. Qui pense que, à l’image du sucre, le Sénégal gagnerait à protéger la filière tomate. ‘Aujourd’hui que le sucre est moins cher à l’intérieur du pays que sur le marché international, plus personne n’en importe de l’étranger. Si les importations de tomate continuent, on s’inclinera et les 12 mille producteurs qui vivent de la filière tomate connaîtront également des difficultés’, poursuit le président de la Socas.
Baron, qui reconnaît que son concurrent devrait faire de la remontée de filière après sa première phase, déclare qu’Agroline a multiplié par 4 ses importations. ‘Il y a un danger pour toute la filière. Nous n’avons jamais demandé de monopole. Ce ne sont pas les parts de marché qui nous inquiètent mais le fait qu’on veuille privilégier les paysans chinois au détriment des paysans sénégalais. Nous voulons une régulation du marché de la part de l’Etat. Agroline annonce la construction d’une usine dans la vallée mais sur le terrain, je n’ai rien vu. J’avais dit à Attieh (le directeur d’Agroline, Ndlr) que si vous vous installez dans la région du fleuve pour acheter de la tomate fraîche, vous serez mon ami, mais si vous voulez acheter du triple concentré de Chine, vous serez mon ennemi’, martèle-t-il.
Ndarinfo.com
Même si le produit a connu une certaine stabilité ces dernières années malgré les fluctuations internationales où toutes les denrées alimentaires ont enregistré des hausses substantielles, la filière tomate est en proie à des turbulences avec l’annonce de la Société de conserves alimentaires au Sénégal (Socas) de suspendre sa participation à la prochaine campagne à cause de la concurrence déloyale du nouveau venu, Agroline. Qui, selon la première citée, continue toujours à importer du triple concentré pour le transformer en double concentré avant de le revendre sur le marché local. Cela, au moment où Agroline devait faire de la remontée de filière (importer dans la première phase et encourager la production nationale pour se passer petit à petit des importations), afin d’acheter la production de la vallée au même titre que son concurrent qui contrôle plus de 7% du marché.
Lasse d’entendre que son rival joue le jeu, la Socas a décidé de suspendre les contrats de culture avec les producteurs de tomate pour la prochaine campagne 2011/2012. L’entreprise évoque, en effet, des difficultés à écouler son produit ‘Dieg bou diar’ à cause de cette ‘concurrence déloyale’ qu’exercerait Agroline avec son produit ‘La Linguère’.
Socas dénonce une concurrence déloyale
Donald Baron, Président de la Socas, que nous avons joint par téléphone, se dit ouvert à la concurrence mais estime que chacun doit respecter les règles du jeu. ‘Nous avons suspendu la signature de contrats à cause de la concurrence déloyale du triple concentré importé de Chine. Nous avons développé la filière depuis 40 ans et aujourd’hui la tomate fraîche sénégalaise est menacée. Je ne suis pas contre la concurrence, mais il faut qu’elle soit réglementée. On nous avait dit qu’Agroline allait installer une usine dans la vallée pour faire de la remontée de filière mais depuis lors il continue d’importer de Chine du triple concentré pour le transformer’, déplore Baron. Qui pense que, à l’image du sucre, le Sénégal gagnerait à protéger la filière tomate. ‘Aujourd’hui que le sucre est moins cher à l’intérieur du pays que sur le marché international, plus personne n’en importe de l’étranger. Si les importations de tomate continuent, on s’inclinera et les 12 mille producteurs qui vivent de la filière tomate connaîtront également des difficultés’, poursuit le président de la Socas.
Baron, qui reconnaît que son concurrent devrait faire de la remontée de filière après sa première phase, déclare qu’Agroline a multiplié par 4 ses importations. ‘Il y a un danger pour toute la filière. Nous n’avons jamais demandé de monopole. Ce ne sont pas les parts de marché qui nous inquiètent mais le fait qu’on veuille privilégier les paysans chinois au détriment des paysans sénégalais. Nous voulons une régulation du marché de la part de l’Etat. Agroline annonce la construction d’une usine dans la vallée mais sur le terrain, je n’ai rien vu. J’avais dit à Attieh (le directeur d’Agroline, Ndlr) que si vous vous installez dans la région du fleuve pour acheter de la tomate fraîche, vous serez mon ami, mais si vous voulez acheter du triple concentré de Chine, vous serez mon ennemi’, martèle-t-il.
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