La Révolution, qu'elle soit guerrière ou intellectuelle, est toujours menée à l'entame, par des bribes, des portions et miettes avisées de l’élite, en marge de la masse confuse et interloquée. Dans ce mélo de la famille judiciaire, par la démission fracassante du Juge DEME du Conseil supérieur de la magistrature, le cliquetis de la détonation résonne comme un message riche de sens, à l'endroit de la troupe que nous sommes.
Comme s'il voulait nous demander d'aller à l'assaut, d'aller à l'abordage d'un être dépourvu de son âme, d'un système en agonie. Un système judiciaire qui a fini de faire étalage de toutes ses limites, épuisé qu’il est d’actes de manipulation, d’instrumentalisation et d’asservissement au profit de tous les pouvoirs vécus sous nos tropiques.
Ainsi, de SENGHOR à Macky SALL, en passant par DIOUF et WADE, la justice sénégalaise a toujours été pour une majorité de sujets, un faire-valoir de l’austérité des régimes en place, pour généralement régler des comptes taillés à la juste mesure de calculs politiciens et autres caprices de nos gouvernants aux antipodes de la démocratie.
Autrement, dans une métaphore qui frise le réel, la bouderie de la chancellerie par une Cour magistrale du Juge DEME, a les allures toutes faites d'un verdict de procès. Dans ce cas, il faut que la sentence soit exécutée...par le Peuple.
Au-delà de la problématique de la mainmise du pouvoir exécutif par le Président de la République et son ministre de la Justice sur la carrière des magistrats, l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs attisent encore une fois le débat. Et des enjeux intéressants s’offrent à nous, pour des réformes profondes et avenantes du système judiciaire sénégalais.
Par cet acte hautement patriotique et honorable en notre sens, le juge DEME vient d’exprimer le trop- plein de frustrations géré « diplomatiquement » depuis des lustres par des gouvernants complaisants, une corporation plus ou moins spectatrice et un peuple en manque de maturité. Il vient de briser les chaînes de la servitude de notre système judiciaire, prisonnier d’hommes politiques dont la portée des actes et promesses de rupture, n’a comme corollaire qu’une tempête de sable dans le désert.
Par ailleurs, il vient, lui qui est dans la « Cour », lui qui est au cœur de ce système, éclairer la lanterne du peuple sénégalais sur ce dont il manquait, de lecture claire et avisée. La justice sénégalaise est malade de son système et il faut impérativement une cure salvatrice, pour un fonctionnement objectif et rassurant.
Alors, nous comprenons parfaitement le sens de ce message du juge DEME. Ce que cette élite attend de nous le peuple, et qu’elle a quelque peu peur de faire. C’est en effet, une action responsable et citoyenne, un engagement et une détermination sans faille, pour porter ce combat de révolution intellectuelle pour la dignité des acteurs et la liberté de la justice.
Que le peuple sénégalais, pour ceux qui approuvent et comprennent le sens de cet acte riche de sens, de portée et à haut risque, sache qu’il n’a pas le droit de baisser les bras et se limiter aux commentaires. Qu’il n’a pas le droit de laisser encore une fois, un patriote écrasé par des subterfuges et incongruités de nos politiciens, suppôts du pouvoir malicieux de la complaisance et de la domination.
Que le peuple sénégalais sache qu’il doit faire preuve de maturation démocratique et faire de ce combat-ci, son combat. Et ce serait là, la meilleure façon de dire merci aux patriotes rompus aux valeurs et attachés aux principes d’éthique, d’équité et d’égalité.
Ensemble, disons Non à l’assujettissement de notre justice, disons Non à l’instrumentalisation de la justice, disons Non au diktat des apparatchiks, au détriment d’une vraie émergence démocratique. Ensemble, par l’évolution, disons Oui à la révolution de notre système judiciaire.
La Commission « Orientations et Stratégies » COS/M23, par ma voix, exprime toute sa fierté à l’endroit du juge DEME, qui par ce sacrifice semble répondre à notre appel lancé récemment aux acteurs de la justice, pour leur demander de franchir le Rubicon, en portant ce combat qui à bien des égards, ne peut être que salutaire pour la démocratie sénégalaise.
Par ailleurs, tout en nous engageant, nous lançons un vif appel à l’endroit de toutes les forces vives de ce pays, pour en finir une bonne fois avec ce système, bras armé de nos gouvernants en manque de repères quand il s’agit de rupture innovante.
Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !
Abdourahmane SOW, citoyen sénégalais
président de la COS/M23
Fait à Dakar, le 09/02/2017
Comme s'il voulait nous demander d'aller à l'assaut, d'aller à l'abordage d'un être dépourvu de son âme, d'un système en agonie. Un système judiciaire qui a fini de faire étalage de toutes ses limites, épuisé qu’il est d’actes de manipulation, d’instrumentalisation et d’asservissement au profit de tous les pouvoirs vécus sous nos tropiques.
Ainsi, de SENGHOR à Macky SALL, en passant par DIOUF et WADE, la justice sénégalaise a toujours été pour une majorité de sujets, un faire-valoir de l’austérité des régimes en place, pour généralement régler des comptes taillés à la juste mesure de calculs politiciens et autres caprices de nos gouvernants aux antipodes de la démocratie.
Autrement, dans une métaphore qui frise le réel, la bouderie de la chancellerie par une Cour magistrale du Juge DEME, a les allures toutes faites d'un verdict de procès. Dans ce cas, il faut que la sentence soit exécutée...par le Peuple.
Au-delà de la problématique de la mainmise du pouvoir exécutif par le Président de la République et son ministre de la Justice sur la carrière des magistrats, l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs attisent encore une fois le débat. Et des enjeux intéressants s’offrent à nous, pour des réformes profondes et avenantes du système judiciaire sénégalais.
Par cet acte hautement patriotique et honorable en notre sens, le juge DEME vient d’exprimer le trop- plein de frustrations géré « diplomatiquement » depuis des lustres par des gouvernants complaisants, une corporation plus ou moins spectatrice et un peuple en manque de maturité. Il vient de briser les chaînes de la servitude de notre système judiciaire, prisonnier d’hommes politiques dont la portée des actes et promesses de rupture, n’a comme corollaire qu’une tempête de sable dans le désert.
Par ailleurs, il vient, lui qui est dans la « Cour », lui qui est au cœur de ce système, éclairer la lanterne du peuple sénégalais sur ce dont il manquait, de lecture claire et avisée. La justice sénégalaise est malade de son système et il faut impérativement une cure salvatrice, pour un fonctionnement objectif et rassurant.
Alors, nous comprenons parfaitement le sens de ce message du juge DEME. Ce que cette élite attend de nous le peuple, et qu’elle a quelque peu peur de faire. C’est en effet, une action responsable et citoyenne, un engagement et une détermination sans faille, pour porter ce combat de révolution intellectuelle pour la dignité des acteurs et la liberté de la justice.
Que le peuple sénégalais, pour ceux qui approuvent et comprennent le sens de cet acte riche de sens, de portée et à haut risque, sache qu’il n’a pas le droit de baisser les bras et se limiter aux commentaires. Qu’il n’a pas le droit de laisser encore une fois, un patriote écrasé par des subterfuges et incongruités de nos politiciens, suppôts du pouvoir malicieux de la complaisance et de la domination.
Que le peuple sénégalais sache qu’il doit faire preuve de maturation démocratique et faire de ce combat-ci, son combat. Et ce serait là, la meilleure façon de dire merci aux patriotes rompus aux valeurs et attachés aux principes d’éthique, d’équité et d’égalité.
Ensemble, disons Non à l’assujettissement de notre justice, disons Non à l’instrumentalisation de la justice, disons Non au diktat des apparatchiks, au détriment d’une vraie émergence démocratique. Ensemble, par l’évolution, disons Oui à la révolution de notre système judiciaire.
La Commission « Orientations et Stratégies » COS/M23, par ma voix, exprime toute sa fierté à l’endroit du juge DEME, qui par ce sacrifice semble répondre à notre appel lancé récemment aux acteurs de la justice, pour leur demander de franchir le Rubicon, en portant ce combat qui à bien des égards, ne peut être que salutaire pour la démocratie sénégalaise.
Par ailleurs, tout en nous engageant, nous lançons un vif appel à l’endroit de toutes les forces vives de ce pays, pour en finir une bonne fois avec ce système, bras armé de nos gouvernants en manque de repères quand il s’agit de rupture innovante.
Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !
Abdourahmane SOW, citoyen sénégalais
président de la COS/M23
Fait à Dakar, le 09/02/2017