"Voudrait-on donc subitement, de St-louis du Sénégal, cette cité première du métissage, faire une ville sainte ? Qu'on le dise carrément alors et les cartes seront bien clairement distribuées !
Les autorités administratives de Saint-Louis font que depuis 2 ans, rien n'y bouge plus, artistiquement. Si vous y voyez le moindre concert, ne vous y trompez pas, c'est qu'on est dans un des événements officiels de l'agenda culturel républicain comme le Festival International de Jazz, le Festival "Metissons", le "Rap à Ndar", la "Fête du livre", les "Palabrages" ou autres "Duo Solo".
Le quotidien est hélas fait de salles de spectacles qui une à une se ferment, de nos gentils cabarets qui se voyant imposer des autorisations zélées, se vident. En moyenne un groupe de st-louis se produisait trois fois par semaine, faisant vivre les familles des acteurs culturels. A présent, l'artiste de St-Louis joue environ une fois par mois, et encore, s'obligeant à courir derrière de rares prestations aux tarifs dérisoires, pour subsister plus qu'exister. ET NOS VAILLANTS ARTISTES NE MANGENT PLUS.
Nous avons cru naïvement qu'en gagnant le Grand Prix Théâtre de la Semaine Nationale de la jeunesse et deux prix en Danse et en Musique au dernier Festival National des Arts et de la Culture, les autorités nous seraient dorénavant moins condescendantes, mais le constat est encore là : On nous tue, encore et toujours, sciemment, et à petit feu.
Au Sénégal, ce zèle de l'administration locale contre l'expression vivante de l'art n'existe qu'à St-Louis. Partout ailleurs ça bouge et partout ailleurs ça vit. A Dakar, à Mbour, à Thies, partout les artistes s'expriment et nous depuis deux ans, non. Nous n'avons guère plus d'artistes des arts vivants, plus de musiciens stables, ni de danseurs, de comédiens, .... Ils partent vivre en Europe, on dit que c'est des complexés. Ou alors les orchestres qui animaient la place partent s'établir maintenant à Dakar ou sur la petite côte, et c'est un monde à l'envers car pendant des siècles c'est chez nous, terminus du rail, que tout le monde voulait venir.
En toute logique, comment donc peut-on vouloir booster le tourisme à St-Louis si nous y tuons la vie, en sus du patrimoine historique de l'île menacé et d'autres négativités internes ?
TROP C'EST TROP. Nous autres artistes, ne sommes pas des citoyens de seconde zone que l'on utilise seulement pour du folklore. Les autorités, malgré nos marches et sit-in, nous ont déjà bien "volé" notre bâtiment "le Rogniât" pour y placer des forces de sécurité, elles nous doivent au moins cette compensation du respect de notre gagne-pain."
Mon article, je le précise ici, est un élan personnel d'un artiste, n'engageant ni le Syndicat d'Initiative et de Tourisme , ni les Cocons, ni la Compagnie Zoumba.
Les autorités administratives de Saint-Louis font que depuis 2 ans, rien n'y bouge plus, artistiquement. Si vous y voyez le moindre concert, ne vous y trompez pas, c'est qu'on est dans un des événements officiels de l'agenda culturel républicain comme le Festival International de Jazz, le Festival "Metissons", le "Rap à Ndar", la "Fête du livre", les "Palabrages" ou autres "Duo Solo".
Le quotidien est hélas fait de salles de spectacles qui une à une se ferment, de nos gentils cabarets qui se voyant imposer des autorisations zélées, se vident. En moyenne un groupe de st-louis se produisait trois fois par semaine, faisant vivre les familles des acteurs culturels. A présent, l'artiste de St-Louis joue environ une fois par mois, et encore, s'obligeant à courir derrière de rares prestations aux tarifs dérisoires, pour subsister plus qu'exister. ET NOS VAILLANTS ARTISTES NE MANGENT PLUS.
Nous avons cru naïvement qu'en gagnant le Grand Prix Théâtre de la Semaine Nationale de la jeunesse et deux prix en Danse et en Musique au dernier Festival National des Arts et de la Culture, les autorités nous seraient dorénavant moins condescendantes, mais le constat est encore là : On nous tue, encore et toujours, sciemment, et à petit feu.
Au Sénégal, ce zèle de l'administration locale contre l'expression vivante de l'art n'existe qu'à St-Louis. Partout ailleurs ça bouge et partout ailleurs ça vit. A Dakar, à Mbour, à Thies, partout les artistes s'expriment et nous depuis deux ans, non. Nous n'avons guère plus d'artistes des arts vivants, plus de musiciens stables, ni de danseurs, de comédiens, .... Ils partent vivre en Europe, on dit que c'est des complexés. Ou alors les orchestres qui animaient la place partent s'établir maintenant à Dakar ou sur la petite côte, et c'est un monde à l'envers car pendant des siècles c'est chez nous, terminus du rail, que tout le monde voulait venir.
En toute logique, comment donc peut-on vouloir booster le tourisme à St-Louis si nous y tuons la vie, en sus du patrimoine historique de l'île menacé et d'autres négativités internes ?
TROP C'EST TROP. Nous autres artistes, ne sommes pas des citoyens de seconde zone que l'on utilise seulement pour du folklore. Les autorités, malgré nos marches et sit-in, nous ont déjà bien "volé" notre bâtiment "le Rogniât" pour y placer des forces de sécurité, elles nous doivent au moins cette compensation du respect de notre gagne-pain."
Mon article, je le précise ici, est un élan personnel d'un artiste, n'engageant ni le Syndicat d'Initiative et de Tourisme , ni les Cocons, ni la Compagnie Zoumba.
Pape Samba A. SOW "Zoumba".