Toujours selon l’enquête réalisée, la prévalence de l’infection à Vih est passée de 30,1% en 2007 à 16% en 2014 dans la capitale sénégalaise. A Saint-Louis, elle a connu une augmentation significative avec un passage de 4,3% à 12,4%, renseigne le journal.
Le rythme d’infection à Vih chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes prend des proportions inquiétantes au Sénégal, surtout au niveau des jeunes âgés entre 18 et 19 ans. Selon en effet, le rapport 2014 de la Division de lutte contre le Sida et les Ist, la prévalence du Vih a augmenté, passant de 5,2 % à 19,9% chez ces jeunes homosexuels, tandis qu’une régression à été notée chez les 35 ans et plus, soit 40,6 à 17,2%.
Entre le Vih/Sida et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, c’est finalement une longue histoire. Cette population-clé est en effet la plus touchée du pays, suivie des Professionnelles du sexe. Mais à lire le rapport 2014 de la Division de lutte contre le Sida et les Ist, on se rend compte que cette tendance n’est pas près de baisser.
Le document indique que la tranche d’âge 20-24 ans était la plus représentative, soit 41,4%, mais 22,3% étaient âgés de moins de 20 ans. Ainsi, les élèves/étudiants représentaient 32,8% des Msm enquêtés. Aussi près de 43% des enquêtés appartenaient-ils à une association de Msm et 51,9% ont-ils participé à des actions de prévention.
Selon l’enquête, la prévalence du Vih a vertigineusement augmenté passant de 5,2% à 19,9% chez les Msm âgés de 18-19 ans, tandis qu’une régression à été notée chez les 35 ans et plus, soit 40,6 à 17,2%. Avant d’indiquer que si à Dakar, la prévalence de l’infection à Vih est passée de 30,1% en 2007 à 16,0% en 2014, à Saint-Louis elle a connu une augmentation significative, soit 4,3% contre 12,4%.
Le rapport relève également que la situation est très alarmante à Sédhiou où 1 Msm sur 3 présente l’infection à Vih. Mais Sédhiou n’est pas un cas isolé car généralement, les prévalences sont plus élevées dans le Sud du pays.
Les enquêteurs n’ont pas occulté les résultats du suivi des Msm au niveau des sites de suivi. Car les données sur le suivi des Msm sont aussi analysées à partir des résultats du système de routine. Ainsi, elles montrent que 1 180 Msm sont suivis dans les sites ; 1 411 Msm ont été sensibilisés à travers les activités de prévention, 1 492 Msm ont effectué un dépistage volontaire du Vih et connaissent leurs résultats. Pour les condoms et lubrifiants, il a été distribué : 109 141 condoms masculins, 5 220 fémidons et 147 782 dosettes de lubrifiants.
Contribution des médiateurs
Aujourd’hui, si certains indicateurs peuvent nous réjouir, c’est grâce aux médiateurs mis à contribution par la Dlsi au niveau des sites. Ils interviennent en effet dans la promotion de l’utilisation des services de prévention et de prise en charge. Ainsi, pour l’année 2014, les résultats suivants ont été enregistrés : 950 Msm ont participé à 72 causeries ; 537 Msm ont participé à 73 groupes de parol ; 380 Msm touchés à travers 341 Visites à domicile ; 38 459 condoms masculins distribués ; 2 885 condoms féminins distribués et 44 966 dosettes de lubrifiants distribués.
A titre de points à améliorer, le document relève que malgré les résultats encourageants notés, les points suivants doivent être améliorés : la sous-notification et le sous-reportage des données sur le suivi des Msm ; l’identification des populations-clés : Professionnelles du sexe (Ps) et Msm pour le reporting essentiellement dans les sites d’intégration ; la validation des données reportées sur la syphilis au niveau district et région (cas de la région de Diourbel) ; la faible distribution des condoms au niveau des populations-clés Ps et Msm ; ou encore le test de diagnostic rapide de la syphilis non encore adopté comme stratégie nationale.
4 739 séropositifs dans la nature
Les indicateurs du Centre de dépistage volontaire en 2014 affichent 803 468 personnes dépistées dont 6 522 séropositifs pour un objectif de 937 599 personnes, soit une performance de 85,7% par rapport à l’objectif fixé par le plan stratégique.
Seulement sur 803 468 personnes dépistées, 788 740 ont retiré leurs résultats. Aussi, sur 6 522 séropositifs, 4 739 ne sont pas venus s’enquérir de leurs résultats, après dépistage. Des perdus de vue, qui peuvent constituer une bombe à retardement dans la mesure où leurs activités sexuelles échappent à tout contrôle.
Le Quotidien et Actusen