Dans tous les secteurs de la vie sociale, le constat est alarmant. Rien ne va. Lors des dernières élections municipales combien controversées, ayant la saveur de la triche, nous avions élu une équipe municipale méconnue.
Jusqu’aujourd’hui méconnue et qui nous chante la vertu du changement positif. Nous avions expulsé un digne fils de ndar, qui pourtant, malgré les difficultés de son statut d’opposant avait remué ciel et terre pour nous redonner espoir. Véritable gâchis, regrettable choix. Désormais, nous récoltons les conséquences de nos actes. A l’incapable, nul ose lui demander l’émergence sinon de nous plonger dans le gouffre obscur du recul.
La ville tricentenaire réputée pour sa beauté, la valeur de ses hommes, sa téranga éternelle n’est maintenant qu’un moribond affaibli par les maladies contagieuses sociales.
Dans le domaine de la santé, l’hôpital est chaos, criblé de dette. Le saint-louisien malade à la psychose de son hôpital où la santé se paie en billets de banque. A Goxu Mbacc comme à pikine, les ambulances se transforment en épaves faute de carburant.
La ville a définitivement adopté la puanteur de la saleté. Oui, ndar est sale. A Bas sénégal on parle de « mbeubeuss ». La plage de Hydrobase est devenue un dépotoir d’ordures. Que dire du bassin de rétention de pikine où la piscine boueuse et nauséabonde fonctionnelle 12/ 12 mois. Diaminar est toujours sous les eaux même après l’hivernage. Guinaw rail est toujours inaccessible du fait des eaux de pluies. Ça et là la soit disante municipalité installe des moto-pompes toujours en pannes ou à défaut de carburant.
Les nuits a saint-louis font peur. Le pénombre est partout surtout dans les quartiers périphériques jugés dangeuruex. Les agressions sont monnaie courante. A pikine, le banditisme est à son paroxysme. Nous sommes loin de l’époque où on qualifiait la ville de Venise d’Afrique.
En parcourant la ville pendant les vacances, le constat alarmant est l’absence d’aires de jeu. Bien-sûr c’est ce qui explique la régression du sport dans la ville. De surcroît, l’ODCAV, de puis quelques années peine à recevoir sa subvention municipale. Que dire du stade Me Babacar SEYE ? un seul Stade, Mawade Wade, pour 11 zones. Ce qui normallement, explique parfois les mauvais résultats des apprenants à l’école car la saison se prolonge jusqu’en fin janvier.
Un peu partout dans la ville, on constate un envahissement des stations services, véritable bombe à retardement sous la complicité de la municipalité. Des groupes comme y’en à marre section saint-louis tentent d’alerter les autorités en vain. Le littoral menace de s’effondrer et les hôtels se trouvent une nouvelle oasis. A guinaw rail pikine le déguerpissement applaudi par la population à cause de l’occupation anarchique à la porte de la ville laisse place à un nouveau « mbeubeuss ».
Parlons de Guet-ndar. En suivant les infos, j’ai senti que je n’étais pas à saint-louis mais plutôt à la place de l’Obélix. Ces forces de l’ordre armées jusqu’aux dents, les dragons, la psychose des population finissent de ma convaincre définitivement que nous sommes en état de siège. Et pourtant il suffisait d’une médiation pour éviter de sombrer le quartier dans cette situation. Mais quoi attendre de cette municipalité marionnettiste ? Sinon de « lacrymogéner » la population.
Une question toutefois me taraude l’esprit. Quelle politique adoptée face à la question du pétrole découvert au large de nos côte ? et la pêche artisanale à Guet-ndar ? inquiétant.
Bilan vide. Équipe de malheur. La municipalité se distingue par son absence de projet traduisant une incapacité et une infirmité psychologique de son presque idylle et de son groupe. Ce qui fait l’originalité du maire c’est son absence injustifié laissant la cité orpheline entre les mains d’un directeur de cabinet maître dans l’art du tâtonnement. Quoi penser d’une municipalité qui ne peut honorer le salaire de ses travailleurs sinon la taxer de stérile. Ce qui blesse, c’est cette gestion claniste de la ville où les impertinents, les nuls, les incapables, les sangsues cherchent une place sous la piteuse bannière d’un APR/st-louis.
Saint-louis a besoin de leaders sûrs et non de faux hommes-leaders se cachant derrière un mutisme injustifié ou parfois proposant des arguments fallacieux pour tromper la population. Reprenons en main notre ville et confions la à ces hommes sûrs qui ont toujours gardé leur patriotisme de ndar ndar.
Ahmadou Bamba TOURE