La décision fait suite à l’affaire de leur collègue infirmier chef de poste poursuivi pour « pratique illégale de la médecine et pour usurpation de fonction ».
Depuis près d’une semaine, Gora Bar répond aux questions des limiers du Tribunal de Saint Louis où il doit y retourner lundi prochain. Il lui est reproché d’avoir prescrit du phénobarbital comprimé à un « patient » sur ordonnance portant sa signature et le cachet dudit poste de santé alors qu’il en n’aurait pas la prérogative.
D’après ses dires, la prescription est autorisée par la région médicale et le district sanitaire qui avalisent les commandes. C’est pourquoi, il dit fustiger l’acharnement et le manque de solidarité à son endroit depuis l’éclatement de l’affaire. Sauf que ses souteneurs ne semblent pas agir dans la légalité. Le secrétaire général du Syndicat unique des Travailleurs de la santé et de l’Action sociale (Sutsas) rappelle que « quand un acte est commis, il ne faut pas s’opposer à la manifestation de la vérité car tout le monde est justiciable ».
M. Mballo Dia Thiam considère que son syndicat n’agit pas dans l’anarchie même s’il a toujours secouru les camarades pour un mouvement pareil. Il pense que les collègues de l’Icp Gora Bar, qui ont décrété cette suspension temporaire de prescription d’ordonnance, risque de donner une autre ampleur à cette situation. « Le Sutsas, qui en a les prérogatives, n’a pas donné un mot d’ordre, et il ne pourrait donner son aval à des gens qui s’exposent à ce genre de mots d’ordre qui met la population dans une situation d’inconfortable ».
Au vu de toutes ces considérations, il rappelle à ces derniers qu’un arrêt de travail expose à un abandon de poste. D’autant que cette affaire de l’infirmier chef de poste n’est pas encore étudiée au niveau du syndicat. Il a en outre reçu une suggestion du secrétaire de l’Union régionale de Saint Louis, Abdou Ndongo.
Par ailleurs, Mballo Dia Thiam pense que cette affaire pose aujourd’hui la question de la responsabilité médicale de l’infirmier surtout avec « les infirmiers qui se comportent comme des médecins, là où il n’y a pas de médecins. Les sages-femmes comme des gynécologues ».
Mais les infirmiers voient les choses autrement et notent un déphasage entre les textes et la réalité du terrain. Une pratique régie par un arrêt de février 1989 Pourtant, la pratique infirmière au Sénégal est régie par un arrêté en date du 25 février 1989 et qui fixe la nomenclature des actes professionnels aux auxiliaires médicaux.
Malheureusement, « nous exerçons sur la base d’une réglementation vielle de 32 ans, et sur laquelle il n’est nulle part mentionné que les infirmiers chefs de postes ont le droit de prescrire une ordonnance. Certains n’en reviendront pas au vu de ce qui se fait en pratique », s’est indigné le vice-président de l’Association nationale des assistants infirmiers diplômés d’Etat du Sénégal (Anaides), Ousseynou Kama.
Qui demande d’aller vers des réformes approfondies pour adapter la pratique infirmière avec l’actuelle situation dans le système de santé. Ce, en mettant en place un cadre juridique, en créant un ordre professionnel des infirmiers. Seule garantie « pour une meilleure définition du champ d’exercice de la profession d’infirmier ».
En tout cas, le secrétaire général du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale rappelle aux infirmiers que « tant que le texte existe, tant qu’il n’est pas revisité, il est d’application ». Mais, « on se bat tout de même pour revisiter la nomenclature des actes. Et la création des ordres pour tous les corps », a informé ce syndicaliste de la santé. Il indique aussi que, « on ne peut pas donner des fonctions à des gens sans les protéger ». C’est pourquoi, il invite l’Etat à revisiter la nomenclature de ces actes.
Le Témoin
Depuis près d’une semaine, Gora Bar répond aux questions des limiers du Tribunal de Saint Louis où il doit y retourner lundi prochain. Il lui est reproché d’avoir prescrit du phénobarbital comprimé à un « patient » sur ordonnance portant sa signature et le cachet dudit poste de santé alors qu’il en n’aurait pas la prérogative.
D’après ses dires, la prescription est autorisée par la région médicale et le district sanitaire qui avalisent les commandes. C’est pourquoi, il dit fustiger l’acharnement et le manque de solidarité à son endroit depuis l’éclatement de l’affaire. Sauf que ses souteneurs ne semblent pas agir dans la légalité. Le secrétaire général du Syndicat unique des Travailleurs de la santé et de l’Action sociale (Sutsas) rappelle que « quand un acte est commis, il ne faut pas s’opposer à la manifestation de la vérité car tout le monde est justiciable ».
M. Mballo Dia Thiam considère que son syndicat n’agit pas dans l’anarchie même s’il a toujours secouru les camarades pour un mouvement pareil. Il pense que les collègues de l’Icp Gora Bar, qui ont décrété cette suspension temporaire de prescription d’ordonnance, risque de donner une autre ampleur à cette situation. « Le Sutsas, qui en a les prérogatives, n’a pas donné un mot d’ordre, et il ne pourrait donner son aval à des gens qui s’exposent à ce genre de mots d’ordre qui met la population dans une situation d’inconfortable ».
Au vu de toutes ces considérations, il rappelle à ces derniers qu’un arrêt de travail expose à un abandon de poste. D’autant que cette affaire de l’infirmier chef de poste n’est pas encore étudiée au niveau du syndicat. Il a en outre reçu une suggestion du secrétaire de l’Union régionale de Saint Louis, Abdou Ndongo.
Par ailleurs, Mballo Dia Thiam pense que cette affaire pose aujourd’hui la question de la responsabilité médicale de l’infirmier surtout avec « les infirmiers qui se comportent comme des médecins, là où il n’y a pas de médecins. Les sages-femmes comme des gynécologues ».
Mais les infirmiers voient les choses autrement et notent un déphasage entre les textes et la réalité du terrain. Une pratique régie par un arrêt de février 1989 Pourtant, la pratique infirmière au Sénégal est régie par un arrêté en date du 25 février 1989 et qui fixe la nomenclature des actes professionnels aux auxiliaires médicaux.
Malheureusement, « nous exerçons sur la base d’une réglementation vielle de 32 ans, et sur laquelle il n’est nulle part mentionné que les infirmiers chefs de postes ont le droit de prescrire une ordonnance. Certains n’en reviendront pas au vu de ce qui se fait en pratique », s’est indigné le vice-président de l’Association nationale des assistants infirmiers diplômés d’Etat du Sénégal (Anaides), Ousseynou Kama.
Qui demande d’aller vers des réformes approfondies pour adapter la pratique infirmière avec l’actuelle situation dans le système de santé. Ce, en mettant en place un cadre juridique, en créant un ordre professionnel des infirmiers. Seule garantie « pour une meilleure définition du champ d’exercice de la profession d’infirmier ».
En tout cas, le secrétaire général du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale rappelle aux infirmiers que « tant que le texte existe, tant qu’il n’est pas revisité, il est d’application ». Mais, « on se bat tout de même pour revisiter la nomenclature des actes. Et la création des ordres pour tous les corps », a informé ce syndicaliste de la santé. Il indique aussi que, « on ne peut pas donner des fonctions à des gens sans les protéger ». C’est pourquoi, il invite l’Etat à revisiter la nomenclature de ces actes.
Le Témoin