Afin de partager leurs expériences dans le domaine de la santé de la reproduction, des jeunes des régions de Saint-Louis et Matam souhaitent qu’on mette à leur disposition plus de Centres conseils pour adolescents.
De Saint-Louis à Matam, les jeunes ont émis un seul vœu devant les Partenaires techniques et financiers (Ptf) de l’Unfpa, de l’Usaid et de la Coopération luxembourgeoise : disposer de Centres conseils pour adolescents et jeunes. Regroupés, le 26 janvier 2015, au niveau de l’Espace jeunes de Saint-Louis, ces adolescents âgés de 12 à 18 ans ne disposent pas assez d’informations sur leur santé sexuelle.
Selon eux, ces structures leur permettront d’évoquer les questions relatives à la santé reproductive. Pour Awa Thioune, la directrice de l’Espace jeunes de Saint-Louis, cette structure accueille beaucoup de jeunes et d’adolescents qui expriment souvent des besoins en matière de santé sexuelle. Mais, ils rencontrent de sérieux problèmes dans de ce domaine. «
Aujourd’hui, beaucoup de nos jeunes, surtout les filles, sont confrontés aux Infections sexuellement transmissibles, aux avortements clandestins et à plusieurs autres fléaux », a-t-elle indiqué, expliquant que, pour les questions relatives à la planification familiale, tout est au vert, sauf l’aspect clinique de la santé de la reproduction, parce que l’Espace jeunes n’a pas de sage-femme pour suivre les jeunes.
Mme Thioune pense qu’un Centre conseil pour adolescents (Cca), avec un infirmier ou une sage-femme, est nécessaire pour s’occuper de cette question. « Nous avons besoin d’une équipe pluridisciplinaire dans laquelle il y aura des assistants sociaux, une sage-femme et un pair éducateur pour prendre en charge toutes les questions des jeunes », a-t-elle indiqué.
Pape Maguette Ndiaye partage le même point de vue. Cet étudiant de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a laissé entendre qu’ils ont besoin de structures spécialisées en matière de santé de la reproduction. Pour lui, les Cca doivent être implantés dans toutes les grandes villes afin de leur permettre d’exposer leurs problèmes.
D’autant que, regrette-t-il, les structures sanitaires ne réservent pas d’espace permettant aux jeunes d’aborder les questions relatives à la santé sexuelle qui sont toujours considérées comme tabous. « Déjà dans nos structures de santé, il y a des problèmes d’accueil et d’orientation. Cela fait que les jeunes n’ont personne à qui confier leurs problèmes sexuels », a estimé Pape Maguette Ndiaye.
Difficulté en matière Sr
Quant à Thierno Sylla, il est d’avis que les Cca permettront de régler le déficit d’informations dans le domaine de la santé de la reproduction. « Nous sommes satisfaits de rencontrer les Partenaires techniques et financiers et les autorités du ministère de la Santé pour leur exposer nos difficultés en matière de santé de la reproduction », a-t-il déclaré.
Ses propos ont reçu le soutien du vieux Mamadou Guèye. Selon lui, les pères de famille ont le complexe d’aborder avec leurs enfants les questions liées à la sexualité. A son avis, des structures comme les Cca seront des lieux où les jeunes pourront recevoir des informations auprès des agents de santé sur leur sexualité. « Mais, dans nos familles, cette question reste un tabou. C’est un casse-tête pour des familles de réunir les membres de sa famille et de parler sexualité avec eux », a-t-il confié.
Par contre, Maïmouna Lô estime que même si la sexualité reste un tabou, grâce à l’espace jeune de Saint-Louis, il commence à être brisé. « Nous abordons facilement cette question avec les jeunes. Ce qui a permis de réduire le nombre de mariages et de grossesses précoces, mais surtout les avortements », a-t-elle soutenu. Mme Lô a rendu un hommage aux chefs religieux et aux radios locales qui ont sensibilisé les jeunes sur ces questions.
A Matam, les élèves, principalement les jeunes filles des écoles de formation en coiffure, entre autres, ont pris d’assaut, dans l’après-midi, le Centre conseils pour adolescents du département. Comme ceux de Saint-Louis, ils ont les mêmes doléances : avoir plus de Centres pour adolescents et jeunes. Pour le jeune Abdoulaye Diarra, ces centres permettront aux jeunes de partager des informations sur la santé sexuelle et de poser leurs problèmes aux agents de santé qui seront recrutés. Il a expliqué que beaucoup de jeunes filles de Matam ne maitrisent pas ces questions. Conséquence : certaines tombent enceintes en pleine année scolaire, abandonnant ainsi les cours.
Au centre de santé de référence de Kanel, le médecin-chef El Hadj Doucouré a décidé d’abriter le Cca. Dans ce cadre, il a octroyé une grande salle aux jeunes et promet de mettre des infirmières et infirmiers à leur disposition. Malheureusement, cette salle ne dispose pas de matériel informatique. Les partenaires ont promis d’étudier toutes les doléances posées dans ce cadre.
CENTRE DE MARIE STOPPES INTERNATIONAL DE SAINT-LOUIS : Plus de 10.000 jeunes sensibilisés sur la santé de la reproduction
Le Centre de Marie Stoppes international de Saint-Louis, à cheval entre l’Université Gaston Berger (Ugb) et le village de Sanar, essaie de prendre en charge les questions de la santé de la reproduction des jeunes du village et des étudiants. Au cours de l’année 2014, il a touché, à travers des messages de sensibilisation et d’information sur la santé sexuelle et reproductive, plus de 10.000 jeunes.
Avec cette sensibilisation, la coordonnatrice, Mame Mané Diop, a révélé qu’environ 700 filles ont adopté une méthode contraceptive. Trente-et-un pour cent d’entre elles ont choisi une méthode de contraception de longue durée d’action.
Un peu plus de 400 filles ont également bénéficié de traitement des Infections sexuellement transmissibles, 50.000 préservatifs ont été distribués en 2014. Malgré tout, six grossesses non désirées ont été enregistrées. « Les filles en question ont suivi leurs consultations prénatales jusqu’à terme », a indiqué Mme Diop qui a informé qu’elles ont toutes été référées vers les structures de santé de la ville de Saint-Louis où elles ont accouché. En plus, le centre a organisé des séances de dépistage où 800 jeunes ont fait des tests Vih et aucun cas séropositif n’a été noté.
LE SOLEIL
De Saint-Louis à Matam, les jeunes ont émis un seul vœu devant les Partenaires techniques et financiers (Ptf) de l’Unfpa, de l’Usaid et de la Coopération luxembourgeoise : disposer de Centres conseils pour adolescents et jeunes. Regroupés, le 26 janvier 2015, au niveau de l’Espace jeunes de Saint-Louis, ces adolescents âgés de 12 à 18 ans ne disposent pas assez d’informations sur leur santé sexuelle.
Selon eux, ces structures leur permettront d’évoquer les questions relatives à la santé reproductive. Pour Awa Thioune, la directrice de l’Espace jeunes de Saint-Louis, cette structure accueille beaucoup de jeunes et d’adolescents qui expriment souvent des besoins en matière de santé sexuelle. Mais, ils rencontrent de sérieux problèmes dans de ce domaine. «
Aujourd’hui, beaucoup de nos jeunes, surtout les filles, sont confrontés aux Infections sexuellement transmissibles, aux avortements clandestins et à plusieurs autres fléaux », a-t-elle indiqué, expliquant que, pour les questions relatives à la planification familiale, tout est au vert, sauf l’aspect clinique de la santé de la reproduction, parce que l’Espace jeunes n’a pas de sage-femme pour suivre les jeunes.
Mme Thioune pense qu’un Centre conseil pour adolescents (Cca), avec un infirmier ou une sage-femme, est nécessaire pour s’occuper de cette question. « Nous avons besoin d’une équipe pluridisciplinaire dans laquelle il y aura des assistants sociaux, une sage-femme et un pair éducateur pour prendre en charge toutes les questions des jeunes », a-t-elle indiqué.
Pape Maguette Ndiaye partage le même point de vue. Cet étudiant de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a laissé entendre qu’ils ont besoin de structures spécialisées en matière de santé de la reproduction. Pour lui, les Cca doivent être implantés dans toutes les grandes villes afin de leur permettre d’exposer leurs problèmes.
D’autant que, regrette-t-il, les structures sanitaires ne réservent pas d’espace permettant aux jeunes d’aborder les questions relatives à la santé sexuelle qui sont toujours considérées comme tabous. « Déjà dans nos structures de santé, il y a des problèmes d’accueil et d’orientation. Cela fait que les jeunes n’ont personne à qui confier leurs problèmes sexuels », a estimé Pape Maguette Ndiaye.
Difficulté en matière Sr
Quant à Thierno Sylla, il est d’avis que les Cca permettront de régler le déficit d’informations dans le domaine de la santé de la reproduction. « Nous sommes satisfaits de rencontrer les Partenaires techniques et financiers et les autorités du ministère de la Santé pour leur exposer nos difficultés en matière de santé de la reproduction », a-t-il déclaré.
Ses propos ont reçu le soutien du vieux Mamadou Guèye. Selon lui, les pères de famille ont le complexe d’aborder avec leurs enfants les questions liées à la sexualité. A son avis, des structures comme les Cca seront des lieux où les jeunes pourront recevoir des informations auprès des agents de santé sur leur sexualité. « Mais, dans nos familles, cette question reste un tabou. C’est un casse-tête pour des familles de réunir les membres de sa famille et de parler sexualité avec eux », a-t-il confié.
Par contre, Maïmouna Lô estime que même si la sexualité reste un tabou, grâce à l’espace jeune de Saint-Louis, il commence à être brisé. « Nous abordons facilement cette question avec les jeunes. Ce qui a permis de réduire le nombre de mariages et de grossesses précoces, mais surtout les avortements », a-t-elle soutenu. Mme Lô a rendu un hommage aux chefs religieux et aux radios locales qui ont sensibilisé les jeunes sur ces questions.
A Matam, les élèves, principalement les jeunes filles des écoles de formation en coiffure, entre autres, ont pris d’assaut, dans l’après-midi, le Centre conseils pour adolescents du département. Comme ceux de Saint-Louis, ils ont les mêmes doléances : avoir plus de Centres pour adolescents et jeunes. Pour le jeune Abdoulaye Diarra, ces centres permettront aux jeunes de partager des informations sur la santé sexuelle et de poser leurs problèmes aux agents de santé qui seront recrutés. Il a expliqué que beaucoup de jeunes filles de Matam ne maitrisent pas ces questions. Conséquence : certaines tombent enceintes en pleine année scolaire, abandonnant ainsi les cours.
Au centre de santé de référence de Kanel, le médecin-chef El Hadj Doucouré a décidé d’abriter le Cca. Dans ce cadre, il a octroyé une grande salle aux jeunes et promet de mettre des infirmières et infirmiers à leur disposition. Malheureusement, cette salle ne dispose pas de matériel informatique. Les partenaires ont promis d’étudier toutes les doléances posées dans ce cadre.
CENTRE DE MARIE STOPPES INTERNATIONAL DE SAINT-LOUIS : Plus de 10.000 jeunes sensibilisés sur la santé de la reproduction
Le Centre de Marie Stoppes international de Saint-Louis, à cheval entre l’Université Gaston Berger (Ugb) et le village de Sanar, essaie de prendre en charge les questions de la santé de la reproduction des jeunes du village et des étudiants. Au cours de l’année 2014, il a touché, à travers des messages de sensibilisation et d’information sur la santé sexuelle et reproductive, plus de 10.000 jeunes.
Avec cette sensibilisation, la coordonnatrice, Mame Mané Diop, a révélé qu’environ 700 filles ont adopté une méthode contraceptive. Trente-et-un pour cent d’entre elles ont choisi une méthode de contraception de longue durée d’action.
Un peu plus de 400 filles ont également bénéficié de traitement des Infections sexuellement transmissibles, 50.000 préservatifs ont été distribués en 2014. Malgré tout, six grossesses non désirées ont été enregistrées. « Les filles en question ont suivi leurs consultations prénatales jusqu’à terme », a indiqué Mme Diop qui a informé qu’elles ont toutes été référées vers les structures de santé de la ville de Saint-Louis où elles ont accouché. En plus, le centre a organisé des séances de dépistage où 800 jeunes ont fait des tests Vih et aucun cas séropositif n’a été noté.
LE SOLEIL