Initialement prévue pour la fin de 2022, la production pétrolière a été reportée à deux reprises, laissant planer des incertitudes sur le calendrier de démarrage. Woodside a justifié ces retards en expliquant que l'affinement de la stratégie de production, suite aux négociations entre les différentes parties prenantes du développement du champ, en était la cause principale. Toutefois, l'entreprise a récemment révélé que des problèmes non spécifiés sur le Fpso ont été découverts lors de l'examen des coûts et du calendrier de la phase 1 du développement.
L'économiste Meïssa Babou souligne que ce report de la production pétrolière, aura des conséquences néfastes sur l'économie nationale sénégalaise. Selon ses estimations, « si la production de gaz et de pétrole est différée jusqu'en juin 2024, toutes les prévisions budgétaires de 2023 et même de 2024 s'effondreront ». Le Sénégal comptait, en effet, sur les revenus de cette production, pour soutenir sa croissance économique et prévoyait un taux de croissance de 8 à 10%. Cependant, avec le report, ces prévisions sont revues à la baisse, risquant de se limiter à seulement 5%.
Le contenu budgétaire devra être réexaminé, selon lui et il est probable que les dividendes attendus des productions pétrolières et gazières, devront être ajustés. Ces dividendes étaient estimés à près de 600 milliards FCfa par an, ce qui aurait contribué considérablement à stimuler la croissance économique. Sans ces revenus, il sera difficile de réaliser une croissance supérieure à 5%, selon les prévisions de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Face à ces retards et aux conséquences économiques qu'ils engendrent, le Sénégal devra réévaluer sa stratégie pour faire face à cette situation. Il pourrait être nécessaire de diversifier davantage l'économie, pour réduire la dépendance vis-à-vis des revenus pétroliers. Des investissements dans d'autres secteurs tels que l'agriculture, le tourisme, ou les énergies renouvelables, pourraient être envisagés pour stimuler la croissance économique.
Birame Khary Ndaw
L'économiste Meïssa Babou souligne que ce report de la production pétrolière, aura des conséquences néfastes sur l'économie nationale sénégalaise. Selon ses estimations, « si la production de gaz et de pétrole est différée jusqu'en juin 2024, toutes les prévisions budgétaires de 2023 et même de 2024 s'effondreront ». Le Sénégal comptait, en effet, sur les revenus de cette production, pour soutenir sa croissance économique et prévoyait un taux de croissance de 8 à 10%. Cependant, avec le report, ces prévisions sont revues à la baisse, risquant de se limiter à seulement 5%.
Le contenu budgétaire devra être réexaminé, selon lui et il est probable que les dividendes attendus des productions pétrolières et gazières, devront être ajustés. Ces dividendes étaient estimés à près de 600 milliards FCfa par an, ce qui aurait contribué considérablement à stimuler la croissance économique. Sans ces revenus, il sera difficile de réaliser une croissance supérieure à 5%, selon les prévisions de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Face à ces retards et aux conséquences économiques qu'ils engendrent, le Sénégal devra réévaluer sa stratégie pour faire face à cette situation. Il pourrait être nécessaire de diversifier davantage l'économie, pour réduire la dépendance vis-à-vis des revenus pétroliers. Des investissements dans d'autres secteurs tels que l'agriculture, le tourisme, ou les énergies renouvelables, pourraient être envisagés pour stimuler la croissance économique.
Birame Khary Ndaw