Depuis plusieurs jours, une fumée noire dense est visible au large de Saint-Louis, au Sénégal, notamment en journée où elle se propage vers le nord de la Langue de Barbarie ( visible dans la zone du Gandiolais) . Cette pollution provient des activités de torchage de gaz menées par BP à 120 kilomètres au large des côtes. Ce phénomène, bien que fréquent dans l’industrie pétrolière et gazière, suscite de vives inquiétudes quant à ses impacts environnementaux et sanitaires.
Le torchage consiste à brûler l’excédent de gaz naturel extrait des puits, afin d’éviter son relâchement direct dans l’atmosphère. Toutefois, ce procédé est loin d’être anodin : il libère de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, deux puissants gaz à effet de serre. La fumée observée, perceptible jusqu’à Mouit, témoigne de l’ampleur de cette pollution, même si aucune déclaration officielle de BP n’a encore précisé les raisons exactes de cette importante émission.
Des émissions de gaz à effet de serre alarmantes
Le torchage de gaz naturel est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Selon le magazine Science, cette pratique libère jusqu’à cinq fois plus de méthane que ce qui était estimé auparavant. Le méthane, bien que présent en moindre quantité que le CO2, a un pouvoir de réchauffement climatique 80 fois supérieur au cours des 20 premières années suivant son émission.
En 2023, la Banque mondiale estimait que les émissions globales liées au torchage de gaz représentaient environ 382 millions de tonnes d’équivalent CO2 — soit presque la totalité des émissions annuelles de la France. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2022, où ces émissions étaient déjà estimées à 357 millions de tonnes.
La combustion du méthane en CO2 est souvent présentée comme une solution pour limiter l’impact climatique, car le CO2 a un effet de serre moins immédiat et moins intense. Toutefois, la quantité exacte de méthane relâchée reste entourée d’incertitudes, et les émissions réelles pourraient être bien plus élevées que les estimations officielles.
Un impact direct sur la santé publique
Au-delà des enjeux climatiques, le torchage de gaz a des conséquences préoccupantes sur la santé des populations vivant à proximité des sites d’exploitation. Des chercheurs américains, comme Riley Duren et Deborah Gordon, ont mis en lumière les risques liés à l’exposition aux polluants libérés lors de cette combustion. Les torchères non allumées ou à combustion partielle émettent un mélange de substances toxiques, provoquant des effets aigus et chroniques sur la santé.
Ces émissions peuvent causer des problèmes respiratoires, des irritations oculaires, voire des pathologies plus graves à long terme, comme des maladies cardiovasculaires ou des cancers. Les communautés vivant à moins de cinq kilomètres de ces installations sont particulièrement vulnérables, subissant directement les effets de cette pollution.
Des engagements internationaux encore insuffisants
Face à l’urgence climatique et sanitaire, plus de 120 pays ont signé le Global Methane Pledge, un accord visant à réduire les émissions mondiales de méthane de 30 % d’ici 2030. Pourtant, les pratiques de torchage persistent à grande échelle, souvent faute d’infrastructures adaptées pour récupérer et valoriser le gaz excédentaire. L’activité de BP au large de Saint-Louis soulève donc la question de la responsabilité des entreprises dans la lutte contre le réchauffement climatique. Transparence, technologies de réduction des émissions et alternatives au torchage sont autant de pistes à explorer pour limiter les impacts de ces activités sur l’environnement et la santé publique.
NDARINFO.COM
Le torchage consiste à brûler l’excédent de gaz naturel extrait des puits, afin d’éviter son relâchement direct dans l’atmosphère. Toutefois, ce procédé est loin d’être anodin : il libère de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane, deux puissants gaz à effet de serre. La fumée observée, perceptible jusqu’à Mouit, témoigne de l’ampleur de cette pollution, même si aucune déclaration officielle de BP n’a encore précisé les raisons exactes de cette importante émission.
Des émissions de gaz à effet de serre alarmantes
Le torchage de gaz naturel est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre. Selon le magazine Science, cette pratique libère jusqu’à cinq fois plus de méthane que ce qui était estimé auparavant. Le méthane, bien que présent en moindre quantité que le CO2, a un pouvoir de réchauffement climatique 80 fois supérieur au cours des 20 premières années suivant son émission.
En 2023, la Banque mondiale estimait que les émissions globales liées au torchage de gaz représentaient environ 382 millions de tonnes d’équivalent CO2 — soit presque la totalité des émissions annuelles de la France. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2022, où ces émissions étaient déjà estimées à 357 millions de tonnes.
La combustion du méthane en CO2 est souvent présentée comme une solution pour limiter l’impact climatique, car le CO2 a un effet de serre moins immédiat et moins intense. Toutefois, la quantité exacte de méthane relâchée reste entourée d’incertitudes, et les émissions réelles pourraient être bien plus élevées que les estimations officielles.
Un impact direct sur la santé publique
Au-delà des enjeux climatiques, le torchage de gaz a des conséquences préoccupantes sur la santé des populations vivant à proximité des sites d’exploitation. Des chercheurs américains, comme Riley Duren et Deborah Gordon, ont mis en lumière les risques liés à l’exposition aux polluants libérés lors de cette combustion. Les torchères non allumées ou à combustion partielle émettent un mélange de substances toxiques, provoquant des effets aigus et chroniques sur la santé.
Ces émissions peuvent causer des problèmes respiratoires, des irritations oculaires, voire des pathologies plus graves à long terme, comme des maladies cardiovasculaires ou des cancers. Les communautés vivant à moins de cinq kilomètres de ces installations sont particulièrement vulnérables, subissant directement les effets de cette pollution.
Des engagements internationaux encore insuffisants
Face à l’urgence climatique et sanitaire, plus de 120 pays ont signé le Global Methane Pledge, un accord visant à réduire les émissions mondiales de méthane de 30 % d’ici 2030. Pourtant, les pratiques de torchage persistent à grande échelle, souvent faute d’infrastructures adaptées pour récupérer et valoriser le gaz excédentaire. L’activité de BP au large de Saint-Louis soulève donc la question de la responsabilité des entreprises dans la lutte contre le réchauffement climatique. Transparence, technologies de réduction des émissions et alternatives au torchage sont autant de pistes à explorer pour limiter les impacts de ces activités sur l’environnement et la santé publique.
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