Je ne suis pas un grand connaisseur des textes sacrés, encore moins un érudit. Cependant, mon sixième sens, me demande d’écrire ces quelques lignes pour m’indigner d’un comportement systématique de stigmatisation de l’islam qui, à y regarder de plus près, semble guidé par une volonté d’intoxication, une tentative de nuire et de salir une religion de grandeur, véritable code de conduite moral, rappelant à l’homme sans cesse l’omniprésence de son créateur.
A chaque fois, c’est les mêmes refrains, largement relayés par une certaine presse : « les musulmans célèbrent dans la division la fête de l’aid el Fitr », « La fête de l’Aid El Kébir 2014 est encore célébrée dans la division par les musulmans sénégalais ». La sortie médiatique de Monsieur Bamba NDIAYE, ex Ministre des Affaires religieuses du Président Abdoulaye Wade, dénonçant le caractère non légitime de la Commission de concertation sur le croissant lunaire et demandant de manière péremptoire sa dissolution est venue attiser un débat passionné, entretenu j’en suis sûr, dans le but de « blesser » une religion qui dérange.
La manière tendancieuse dont une de nos plus grandes stations de radio a commenté cette sortie malheureuse de Monsieur Bamba NDIAYE, ainsi que le « micro trottoir » organisé auprès de ses auditeurs, à l’issue duquel, ladite radio a conclu hâtivement que Monsieur NDIAYE ne fait que dire tout haut ce que la majorité des Sénégalais pense tout bas, laisse dubitatif sur le caractère partial et tendancieux de l’analyse menée.
Qu’il me soit permis d’emblée de rappeler quelques réalités. Les musulmans représentent au Sénégal plus de 95% de la population dont l’écrasante majorité, plus de 99% organisée en confréries avec des guides spirituels fondateurs, dont la proximité avec DIEU, le désintéressement par rapport aux choses d’ici bas, l’attachement aux valeurs cardinales de l’islam, ne souffraient d’aucun doute. Il est vrai qu’une très faible partie de cette population musulmane du pays, que j’estime à un maximum de 1%, pense différemment, sur certains aspects, par rapport aux confréries. Mais fondamentalement absolument rien ne divise le monde islamique sénégalais: même créateur, même prophète, même livre saint, même khibla, (la Mecque), mêmes rituels (prières, jeûne, pèlerinage, zakat). Les quelques petites divergences constatées ça et là sur des questions absolument non essentielles traduisent de mon point de vue la beauté d’une religion qui a le mérite sur certains aspects de laisser la liberté au croyant. Du reste, la décision consistant à mettre en place une structure commune chargée d’harmoniser les positions des musulmans sur la sensible question de l’apparition lunaire me semble être une initiative saine et salutaire. Cette Commission dont je ne connais personnellement aucun membre, me semble jouer, en tant que creuset de concorde, un rôle de régulateur et de facilitateur très important pour la paix sociale et la stabilité politique au Sénégal. Pour cette tabaski 2014, Plus de 99% des musulmans sénégalais l’ont célébrée à l’unisson. Proposer par voie de conséquence, dans ce contexte de bons résultats, la dissolution de la commission, revient à militer en faveur de l’anarchie.
Par ailleurs, force est de reconnaître qu’au cours de ces dernières années, des efforts méritoires ont été accomplis par la communauté musulmane du Sénégal quant à l’organisation à l’unisson des fêtes religieuses. On est loin des moments où les Mourides et les Tidianes les célébraient différemment, et des périodes où, Layennes et Ndiassane se démarquaient des Niassènes et des Khadres.
Depuis quelques temps, à la faveur de l’appel à la décrispation et au sursaut religieux lancé par certains khalifes comme celui des Mourides, demandant aux talibés de mettre, en importe quelle circonstance, la concorde entre musulmans au dessus des considérations confrériques, force est de constater que l’islam au Sénégal donne une très belle image à la communauté nationale et internationale. Je suis de ceux qui le pensent sincèrement. Ce n’est parce que moins de 1% des musulmans dont je respecte la vision, célèbre de manière isolée une fête qui constitue une souna, qu’il faille « crier sur tous les toits », dans le cadre d’une logique de diffamation que les musulmans sont divisés. Ils sont bien au contraire unis entièrement dans l’essentiel et peuvent à l’instar de toutes les communautés humaines avoir quelques visions divergentes sur des questions périphériques.
A cet effet, la question fondamentale est de savoir si le musulman qui décide de célébrer ses fêtes religieuses en un temps différent de la communauté, commet un pêché vis-à-vis de son Créateur. La réponse est évidemment non dans la mesure où, Allah (SWT) a choisi pour le musulman le calendrier lunaire lequel par essence prête à équivoque dans sa dimension observation. A cela s’ajoute que sur la base des nombreux commentaires entendus auprès des érudits musulmans, la fête de la Tabaski peut être célébrée valablement sur 3 jours différents. Bamba NDIAYE en a même ajouté un 4ème dans sa déclaration précitée. Dans ces conditions, pourquoi vouloir mettre la dimension humaine du « qu’en penserons les autres ? » au dessus des considérations liées à la crainte de DIEU.
Il est vrai que la religion n’est pas la démocratie. Cependant force est de constater que dans un système démocratique, lorsque une autorité est élue par la majorité de la population, il est rare d’entendre la population évoquer des considérations de division pour qualifier la dispersion du vote et discréditer conséquemment le processus dans tout son ensemble.
La question qui se pose, au regard de tout ce qui précède, est de savoir si ces comportements hostiles tendant à discréditer l’islam à la veille des fêtes religieuses n’est pas entretenue par une stratégie savamment murie ? Qui a intérêt à diaboliser l’islam, à mettre en exergue ses soit disant tares dans l’optique de le déstabiliser ? La communauté musulmane doit être vigilante par rapport à ces agissements. Je lance dans le cadre de ces quelques lignes plusieurs appels. 1 Aux intellectuels musulmans comme Bamba NDIAYE pour leur dire d’éviter, à l’heure où notre religion est attaquée de toute part à travers le monde, d’affaiblir nos Institutions religieuses, creuset d’unité. 2 A Monsieur Ahmed IANE THIAM, de se focaliser sur les missions confiées à lui par l’écrasante majorité des populations musulmanes dans le cadre de la Présidence de la Commission d’Observation du Croissant Lunaire. Je lui demande avec humilité de ne pas regarder dans le rétroviseur encore moins répondre à des détracteurs dont le but non avoué est d’ouvrir des débats tendant à attiser des divisions dans l’islam. Plus la commission sera unitaire dans ses objectifs, efficace dans ses résultats, plus elle aura des détracteurs 3 Aux Autorités religieuses qui ont mis sur pieds la Commission, de confirmer une fois pour toute leur ancrage dans ce bel outil de dialogue et de facilitation. Les insinuations de Monsieur Bamba NDIAYE, doutant du caractère légitime de certains Représentants de confréries au sein de la Commission gagneraient à être officiellement démenties. J’en appelle aussi à tous les Responsables de Médias pour les exhorter à plus de responsabilité dans le traitement des questions sensibles touchant à la religion en générale et à la religion musulmane, en particulier. Quand aux individus et forces mus par une volonté de détruire ce précieux patrimoine (l’islam) que nous a choisi ALLAH le créateur, je leur dit qu’ils perdent leur temps.
Directeur Général du Cabinet de recherche de financement GMCCONSEILS basé à Dakar au Sénégal.
www.gmcconseils.com
A chaque fois, c’est les mêmes refrains, largement relayés par une certaine presse : « les musulmans célèbrent dans la division la fête de l’aid el Fitr », « La fête de l’Aid El Kébir 2014 est encore célébrée dans la division par les musulmans sénégalais ». La sortie médiatique de Monsieur Bamba NDIAYE, ex Ministre des Affaires religieuses du Président Abdoulaye Wade, dénonçant le caractère non légitime de la Commission de concertation sur le croissant lunaire et demandant de manière péremptoire sa dissolution est venue attiser un débat passionné, entretenu j’en suis sûr, dans le but de « blesser » une religion qui dérange.
La manière tendancieuse dont une de nos plus grandes stations de radio a commenté cette sortie malheureuse de Monsieur Bamba NDIAYE, ainsi que le « micro trottoir » organisé auprès de ses auditeurs, à l’issue duquel, ladite radio a conclu hâtivement que Monsieur NDIAYE ne fait que dire tout haut ce que la majorité des Sénégalais pense tout bas, laisse dubitatif sur le caractère partial et tendancieux de l’analyse menée.
Qu’il me soit permis d’emblée de rappeler quelques réalités. Les musulmans représentent au Sénégal plus de 95% de la population dont l’écrasante majorité, plus de 99% organisée en confréries avec des guides spirituels fondateurs, dont la proximité avec DIEU, le désintéressement par rapport aux choses d’ici bas, l’attachement aux valeurs cardinales de l’islam, ne souffraient d’aucun doute. Il est vrai qu’une très faible partie de cette population musulmane du pays, que j’estime à un maximum de 1%, pense différemment, sur certains aspects, par rapport aux confréries. Mais fondamentalement absolument rien ne divise le monde islamique sénégalais: même créateur, même prophète, même livre saint, même khibla, (la Mecque), mêmes rituels (prières, jeûne, pèlerinage, zakat). Les quelques petites divergences constatées ça et là sur des questions absolument non essentielles traduisent de mon point de vue la beauté d’une religion qui a le mérite sur certains aspects de laisser la liberté au croyant. Du reste, la décision consistant à mettre en place une structure commune chargée d’harmoniser les positions des musulmans sur la sensible question de l’apparition lunaire me semble être une initiative saine et salutaire. Cette Commission dont je ne connais personnellement aucun membre, me semble jouer, en tant que creuset de concorde, un rôle de régulateur et de facilitateur très important pour la paix sociale et la stabilité politique au Sénégal. Pour cette tabaski 2014, Plus de 99% des musulmans sénégalais l’ont célébrée à l’unisson. Proposer par voie de conséquence, dans ce contexte de bons résultats, la dissolution de la commission, revient à militer en faveur de l’anarchie.
Par ailleurs, force est de reconnaître qu’au cours de ces dernières années, des efforts méritoires ont été accomplis par la communauté musulmane du Sénégal quant à l’organisation à l’unisson des fêtes religieuses. On est loin des moments où les Mourides et les Tidianes les célébraient différemment, et des périodes où, Layennes et Ndiassane se démarquaient des Niassènes et des Khadres.
Depuis quelques temps, à la faveur de l’appel à la décrispation et au sursaut religieux lancé par certains khalifes comme celui des Mourides, demandant aux talibés de mettre, en importe quelle circonstance, la concorde entre musulmans au dessus des considérations confrériques, force est de constater que l’islam au Sénégal donne une très belle image à la communauté nationale et internationale. Je suis de ceux qui le pensent sincèrement. Ce n’est parce que moins de 1% des musulmans dont je respecte la vision, célèbre de manière isolée une fête qui constitue une souna, qu’il faille « crier sur tous les toits », dans le cadre d’une logique de diffamation que les musulmans sont divisés. Ils sont bien au contraire unis entièrement dans l’essentiel et peuvent à l’instar de toutes les communautés humaines avoir quelques visions divergentes sur des questions périphériques.
A cet effet, la question fondamentale est de savoir si le musulman qui décide de célébrer ses fêtes religieuses en un temps différent de la communauté, commet un pêché vis-à-vis de son Créateur. La réponse est évidemment non dans la mesure où, Allah (SWT) a choisi pour le musulman le calendrier lunaire lequel par essence prête à équivoque dans sa dimension observation. A cela s’ajoute que sur la base des nombreux commentaires entendus auprès des érudits musulmans, la fête de la Tabaski peut être célébrée valablement sur 3 jours différents. Bamba NDIAYE en a même ajouté un 4ème dans sa déclaration précitée. Dans ces conditions, pourquoi vouloir mettre la dimension humaine du « qu’en penserons les autres ? » au dessus des considérations liées à la crainte de DIEU.
Il est vrai que la religion n’est pas la démocratie. Cependant force est de constater que dans un système démocratique, lorsque une autorité est élue par la majorité de la population, il est rare d’entendre la population évoquer des considérations de division pour qualifier la dispersion du vote et discréditer conséquemment le processus dans tout son ensemble.
La question qui se pose, au regard de tout ce qui précède, est de savoir si ces comportements hostiles tendant à discréditer l’islam à la veille des fêtes religieuses n’est pas entretenue par une stratégie savamment murie ? Qui a intérêt à diaboliser l’islam, à mettre en exergue ses soit disant tares dans l’optique de le déstabiliser ? La communauté musulmane doit être vigilante par rapport à ces agissements. Je lance dans le cadre de ces quelques lignes plusieurs appels. 1 Aux intellectuels musulmans comme Bamba NDIAYE pour leur dire d’éviter, à l’heure où notre religion est attaquée de toute part à travers le monde, d’affaiblir nos Institutions religieuses, creuset d’unité. 2 A Monsieur Ahmed IANE THIAM, de se focaliser sur les missions confiées à lui par l’écrasante majorité des populations musulmanes dans le cadre de la Présidence de la Commission d’Observation du Croissant Lunaire. Je lui demande avec humilité de ne pas regarder dans le rétroviseur encore moins répondre à des détracteurs dont le but non avoué est d’ouvrir des débats tendant à attiser des divisions dans l’islam. Plus la commission sera unitaire dans ses objectifs, efficace dans ses résultats, plus elle aura des détracteurs 3 Aux Autorités religieuses qui ont mis sur pieds la Commission, de confirmer une fois pour toute leur ancrage dans ce bel outil de dialogue et de facilitation. Les insinuations de Monsieur Bamba NDIAYE, doutant du caractère légitime de certains Représentants de confréries au sein de la Commission gagneraient à être officiellement démenties. J’en appelle aussi à tous les Responsables de Médias pour les exhorter à plus de responsabilité dans le traitement des questions sensibles touchant à la religion en générale et à la religion musulmane, en particulier. Quand aux individus et forces mus par une volonté de détruire ce précieux patrimoine (l’islam) que nous a choisi ALLAH le créateur, je leur dit qu’ils perdent leur temps.
Directeur Général du Cabinet de recherche de financement GMCCONSEILS basé à Dakar au Sénégal.
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