La grosse déception des collectivités locales
« Nous leur avions confié 4 espaces à aménager et depuis, rien n’est fait. Le PDIDAS n’arrive toujours pas à drainer de l’eau entre 2 à 8 kilomètres », témoigne Adama SARR, le maire de GNITH, joint par Ndarinfo.com
« Nous avons, en ce moment, un investisseur qui ambitionne d’exploiter 2500 hectares. Il projette d’y installer une usine de transformation. Curieusement, le PDIDAS décide de s’ériger en intermédiaire. Cette intrusion sape la bonne dynamique de notre collaboration. L’investisseur étranger promet de plier ses bagages, d’ici la fin du mois, si la cacophonie n’est pas résolue », a-t-il ajouté.
« Après 3 ans exécution, nous ne ressentons aucun résultat positif de ce projet. Ce programme n’aura aucune utilité et ne réalisera nullement les objectifs qu’il s’était assignés pour ces 2 années d’exécution restantes », soutient fermement l’édile de cette Commune du WALO.
« Les projets pilotes qui avaient été lancés viennent juste de démarrer sur la zone où le West Africa Farms est implanté. Je serais étonné si le PDIDAS les termine avec 2019 », estime le maire SARR.
Entre tâtonnements et carence d’inclusion
Pour le maire de Fass-Ngom par ailleurs président du collectif des maires du PDIDAS, « l’impact du projet est nul ». « Pourtant, il y avait beaucoup d’espoir au début et beaucoup de beaux discours. Le programme se termine en 2019 et jusque là, rien n’est senti de positif à notre niveau », assure El Hadji Alioune SARR. Ce dernier fustige le manque d’inclusion, en déclarant que le programme est « figé et renfrogné sur ses orientations ». « Ils versent dans un tâtonnement permanent. Entre le bail, le sous-bail et la délibération sécurisée, on ne sait plus en quoi s’en tenir. Tout est flou et épars », regrette le maire de FASS.
La Banque mondiale insatisfaite
Le dernier rapport de la Banque Mondiale sur le PDIDAS daté du 30 juin 2017 est accablant. La BM marque clairement son insatisfaction sur la réalisation des objectifs du PDIDAS et le suivi de la mise en œuvre du projet et souligne un « risque global ». D’autres rapports des cabinets Ficadex Afrique Sénégal avaient prévenu des dysfonctionnements dans la marche de l’institution.
Le rapport note que « malgré les grands efforts de l'Unité de coordination du projet et des agences d'exécution, les progrès de la mise en œuvre sont encore ralentis par le problème de modèle de sécurisation foncière », renforçant ainsi les plaintes de tâtonnements évoquées par les collectivités locales.
L’avenir sera de plus en plus sombre pour le PDIDAS si l’insatisfaction des bailleurs persiste. Le projet est tenu de reprendre d’autres paradigmes d’évolution et de corriger avec diligence les failles qui minent son fonctionnement. Pour stopper le processus d’enlisement, il devra notamment harmoniser ses rapports avec les collectivités, adopter une stratégie de communication clairvoyante et consolider ses acquis.
NDARINFO.COM
« Nous leur avions confié 4 espaces à aménager et depuis, rien n’est fait. Le PDIDAS n’arrive toujours pas à drainer de l’eau entre 2 à 8 kilomètres », témoigne Adama SARR, le maire de GNITH, joint par Ndarinfo.com
« Nous avons, en ce moment, un investisseur qui ambitionne d’exploiter 2500 hectares. Il projette d’y installer une usine de transformation. Curieusement, le PDIDAS décide de s’ériger en intermédiaire. Cette intrusion sape la bonne dynamique de notre collaboration. L’investisseur étranger promet de plier ses bagages, d’ici la fin du mois, si la cacophonie n’est pas résolue », a-t-il ajouté.
« Après 3 ans exécution, nous ne ressentons aucun résultat positif de ce projet. Ce programme n’aura aucune utilité et ne réalisera nullement les objectifs qu’il s’était assignés pour ces 2 années d’exécution restantes », soutient fermement l’édile de cette Commune du WALO.
« Les projets pilotes qui avaient été lancés viennent juste de démarrer sur la zone où le West Africa Farms est implanté. Je serais étonné si le PDIDAS les termine avec 2019 », estime le maire SARR.
Entre tâtonnements et carence d’inclusion
Pour le maire de Fass-Ngom par ailleurs président du collectif des maires du PDIDAS, « l’impact du projet est nul ». « Pourtant, il y avait beaucoup d’espoir au début et beaucoup de beaux discours. Le programme se termine en 2019 et jusque là, rien n’est senti de positif à notre niveau », assure El Hadji Alioune SARR. Ce dernier fustige le manque d’inclusion, en déclarant que le programme est « figé et renfrogné sur ses orientations ». « Ils versent dans un tâtonnement permanent. Entre le bail, le sous-bail et la délibération sécurisée, on ne sait plus en quoi s’en tenir. Tout est flou et épars », regrette le maire de FASS.
La Banque mondiale insatisfaite
Le dernier rapport de la Banque Mondiale sur le PDIDAS daté du 30 juin 2017 est accablant. La BM marque clairement son insatisfaction sur la réalisation des objectifs du PDIDAS et le suivi de la mise en œuvre du projet et souligne un « risque global ». D’autres rapports des cabinets Ficadex Afrique Sénégal avaient prévenu des dysfonctionnements dans la marche de l’institution.
Le rapport note que « malgré les grands efforts de l'Unité de coordination du projet et des agences d'exécution, les progrès de la mise en œuvre sont encore ralentis par le problème de modèle de sécurisation foncière », renforçant ainsi les plaintes de tâtonnements évoquées par les collectivités locales.
L’avenir sera de plus en plus sombre pour le PDIDAS si l’insatisfaction des bailleurs persiste. Le projet est tenu de reprendre d’autres paradigmes d’évolution et de corriger avec diligence les failles qui minent son fonctionnement. Pour stopper le processus d’enlisement, il devra notamment harmoniser ses rapports avec les collectivités, adopter une stratégie de communication clairvoyante et consolider ses acquis.
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