Je voulais continuer à conserver le mutisme que j’avais adopté, depuis belle lurette, face à la plupart des événements, singulièrement face aux attaques répétées dont je suis l’objet depuis quelque temps. Pour que leurs auteurs soient édifiés, une bonne fois pour toutes, ces attaques ne me font ni chaud ni froid, puisque je sais qu’elles ont leur origine dans des réseaux disparates et sordides et que ceux qui les signent ne sont finalement que des marionnettes.
En publiant ce communiqué, je m’adresse surtout à mes frères et sœurs militants du PDS qui croient encore aux valeurs d’attachement, de fidélité et d’engagement et qui luttent pour que le parti de Abdoulaye Wade continue à rester debout. Il ne faut pas qu’ils se laissent abuser par les analyses « savantes »- quand elles ne sont pas empreintes de méchanceté gratuite- parues récemment dans certains journaux qui semblent avoir fait du mensonge un moyen d’existence. Ils ne sont que la voix de ceux qui veulent la destruction du PDS ! Il n’a jamais été question que je remplace Oumar Sarr, Abdoulaye ne l’a jamais décrété, moi je ne l’ai jamais proclamé.
Tout d’abord, le Président Abdoulaye Wade ne m’a jamais proposé de diriger le parti puisqu’il sait que j’ai, personnellement, décroché de toute activité opérationnelle, du fait de ma conception de ce que peut faire une personne du troisième âge. Je ne me considère donc pas comme appartenant au groupe de politiciens qui s’agitent, de manière frénétique, pour diriger un parti ou pour exercer le pouvoir !
Ensuite aux responsables du parti venus me voir pour la conduite à tenir pendant que Oumar Sarr était en détention arbitraire, j’ai conseillé de faire du combat pour sa libération et pour celle de tous les détenus politiques la priorité des priorités, d’exclure toute idée de substitution à Oumar Sarr et de rester à l’écoute du Secrétaire Général. Telle a été ma position durant l’absence à la tête du parti de notre frère.
Enfin, je suis de ceux qui ont toujours soutenu Oumar Sarr pour qui je n’ai que de l’estime et de la considération. Il a toujours eu beaucoup de mérite, et son action à la tête du PDS doit à tout moment être magnifiée du fait de la nature même du parti qu’il dirige.
Aux militants et militantes du PDS je rappelle que je n’ai jamais prétendu remplacer Oumar Sarr qui demeure le secrétaire général adjoint, le coordonnateur incontesté du PDS. Je les invite également à méditer ce verset du Saint Coran :
« Y 'Ayyuh Al-Ladhna 'man 'In J'akum Fsiqun Binaba'iin Fatabayyan 'An Tub Qawman Bijahlatin Fatubi `Alá M Fa`altum Ndimna. Ô vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait. » S49V6.
Confirmant ce verset, le Prophète (sws) nous a rendus détestables la colportation des rumeurs et nous a mis en garde contre l’utilisation de l’expression « on dit que » comme moyen pour atteindre ses objectifs. En ces moments difficiles que traverse notre Parti, la désinformation est une arme utilisée par nos ennemis dans le but de semer le désordre dans nos rangs et nous détourner de l’essentiel.
Oui, je reste l’ami et le compagnon de Abdoulaye Wade. Mais il n’est point besoin de « planque » à m’offrir, ni d’ « équation Cheikh Tidiane Sy» à résoudre ! Allez trouver autre chose, Messieurs, pour « vendre votre canard » !
Cheikh Tidiane Sy
Ancien Ministre, Membre du Comité Directeur du PDS