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OPINION - COUP DE FORCE AU BURKINA FASO : Éviter le chaos à tout prix !

Mercredi 23 Septembre 2015

(Kuy yoot du sëqët)
(celui qui veut surprendre ne tousse pas)


J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt et d’inquiétude, les évènements malheureux survenus au Burkina Faso, évènements pour lesquels, le Chef de l’État M. Macky Sall, Président en exercice de la CEDEAO, s’est investi avec un courage militaire et une patiente sagesse, dans le sens de calmer les esprits et rétablir l’ordre et la légitimité républicaine dans le pays des hommes intègres. Cette mission était parsemée d’incertitudes et de danger! C’est sûrement la raison pour laquelle, le quotidien Walfajri avait avec juste raison, titré à la une de son édition du jour: « Macky en terrain miné ».
Je respecte l’opinion de certaines personnes qui semblent reprocher à la CEDEAO et à ses mandataires, de vouloir cautionner l’acte condamnable du Général Diendéré et ses éléments du Régiment de la Sécurité présidentielle (RSP). Mais je me dois de leur opposer fermement mon argumentaire fondé sur la nécessité pour nous ouest africains, de tirer les récentes leçons de ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire. Ce beau pays a été transformé en enfer des années durant, à cause du radicalisme, du manque de sérénité et de l’intolérance d’une minorité de dirigeants politiques et de leaders d’opinion extrémistes à outrance qui avaient refusé d’entendre le langage de la raison et de la paix.
À mon avis, il n’est jamais trop tard de convoquer tout fautif, tout fauteur ou tout transgresseur pour qu’il s’explique devant le tribunal des peuples. Dans le cas du Burkina Faso, il est manifestement plus pertinent de parer au plus urgent et de surseoir aux règlements de compte dans la colère et la haine.
Le Mali nous en a administré une belle leçon avec le putschiste Amadou Haya Sanogo. Cet officier subalterne né en 1972, a eu l’audace d’arrêter net l’essor fulgurant du Mali vers les grandes démocraties du monde. Face à ce coup de Jarnac inqualifiable de la part d’un officier militaire qui avait pour mission majeure d’obéir aux lois et règlements de son pays, dans l’intérêt du peuple, les autorités maliennes, en accord avec la CEDEAO, ont laissé cet officier très peu intelligent, dicter sa loi et se pavaner dans les rues de Bamako avec ses troupes. Mieux le Président intérimaire Dioncounda Traoré lui a même offert une grosse carotte en l’élevant au grade de Général de l’armée malienne à l’occasion d’un Conseil des ministres qui a eu lieu le mardi 14 aout 2012.
C’est bien après avoir restauré l’ordre républicain et la paix au Mali, que le Président IBK démocratiquement élu, a fait cueillir à son domicile et sans tambour ni trompette, ce putschiste amateur pour le conduire devant le juge Yaya karembé qui l’inculpa pour "complicité d’enlèvement de personnes", avant de lui arracher ses galons usurpés et le jeter au fond d’un sombre cachot.
Je pense que s’agissant du Burkina Faso, la démarche de la CEDEAO proposée par les Présidents mandataires Yayi Boni et Macky Sall est dictée par la sagesse, la prudence et le souci de préserver l’ordre et la paix dans ce pays. La reddition des comptes interviendra plus tard !
Pour l’instant il s’agit de s’attaquer aux urgences et laisser passer la haine et la colère. Et c’est ce qui a été fait par la diplomatie sénégalaise au service de l’Afrique!


Moumar GUEYE
Écrivain
E-mail : moumar@orange.sn






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