Attentat sur le tourisme : Charlie Hebdo «a tué» le tourisme international
La confusion autour du terrorisme, plombe le secteur du tourisme mal en point en Afrique. Doit-on commercialement craindre la destination Sénégal ? Non il n’y a aucune raison !
Les attentats terroristes contre Charlie Hebdo à Paris risquent à nouveau de décourager les départs des touristes français en général et européens en particulier vers l’étranger, et les professionnels du tourisme des pays récepteurs doivent s’en inquiéter. Cet évènement intervient à un moment où le tourisme français manifeste de grands signes d’essoufflement à cause des contrecoups de la crise économique ainsi que des effets d’alerte du Quai d’Orsay vers les pays à risque. Les crises successives d’Ebola, de menaces terroristes et de marasme économique, touchent de plein fouet le secteur touristique Africain, où les visiteurs français représentent plus de 40% des arrivées. La tendance constatée depuis octobre avec l’effet Ebola et la menace terroriste, font état d’un recul de 30% à 65% de tous les segments du marché de l’Hexagone. Une baisse jamais observée depuis les attentats du Golfe et du 11 septembre.
Ces périodes de peurs et d’incertitudes vont réduire considérablement les déplacements des européens en Afrique. Et il ne sera pas aisé de séduire les hésitants, que par des actions de promotion intense, mais également avec des offres alléchantes et surtout mener des opérations de charme pour la reconquête des marchés après l’accalmie.
Le refus des populations Africaines, dont les chefs d’Etats ont assisté à la marche de «je suis Charlie», et qui promettent d’organiser une contre marche, pour montrer leur indignation et leurs refus de cautionner les actes barbares et terroristes de Charlie Hebdo. Ce Charlie, qui récidive avec une amplification et un soutien démesuré du gouvernement français, a tiré à trois millions d’exemplaires, avec en première page notre Prophète, (SAW), ce qui constitue une fois de plus un blasphème et une provocation pour les deux milliards de musulmans dans le monde. Cette situation de faite, va incontestablement avoir des conséquences sur le tourisme, et par ricochet sur nos économies fragilisées par la mauvaise gouvernance.
L’Etat du Sénégal, qui vient de lancer à travers un conseil interministériel sur le tourisme, ou seize mesures ont été étudiées pour donner du sang neuf au secteur du tourisme, devra revoir sérieusement sa copie et placer sa nouvelle politique sous le signe de la diversité, et de la décentralisation des compétences du tourisme, dans les zones à forte activité touristique, afin de Développer la notoriété de chaque territoire, avec cette charpente que voici 1- La formation , 2- La promotion, 3- La communication, 4- La commercialisation, 5- L’accueil et, 6- Le développement.
Nous allons juste apporter des éléments de réponses sur la formation et le développement en synthétisant au mieux puisque notre objectif est d’alerter sur les risques à venir suite aux événements de Charlie Hebdo en France.
Aujourd’hui, la formation doit intégrer la dimension du multiculturalisme, c’est-à-dire de la culture locale à la culture globale. Mutualiser pour stimuler la synergie : Les meilleures universités de formation dans le monde (Lausanne, Hong Kong et Houston) qui offrent des voyages d’études et des programmes conjoints qui nous ouvrent en même temps une fenêtre dans le monde, du tourisme, sont devenues cruciales. Dès lors que cela participe à la promotion et à la notoriété de notre destination. Ce qui importe, ce n’est pas seulement d'avoir des gens bien formés techniquement, mais aussi doté d’une vision holistique, globale de l'industrie touristique et de ces enjeux. Ces cadres doivent être beaucoup plus sensibles culturellement et capables de penser, soit à la fois de manière globale et locale pour envoyer des messages et partager des messages forts avec les pays émetteurs.
L’industrie touristique est aux prises avec deux problèmes majeurs: Où trouver du personnel qualifié pour les hôtels, comment assurer leur formation continue - et comment les former à mieux comprendre les autres cultures et les besoins changeants des touristes. Le management multiculturel, la connaissance et l'interaction sont des nécessités, que l’Etat du Sénégal doit prendre en compte dans ses priorités.
En ce qui concerne le développement, il peut se faire sous deux angles. Nous devons faire monter en puissance les six pôles touristiques sous forme de marque. Et là on revient sur les compétences territoriales, afin de proposer des leviers institutionnels, qui aideraient les territoires à proposer des offres pertinentes par rapport à la clientèle et à leur richesse, ou potentiel local. À terme, notre objectif est de développer au niveau régional et national, des Communes touristiques et des stations de tourisme à deux niveaux de classement.
A l’heure ou la « requalification de la station de Saly » se pose avec acquittée. Il était important d’ouvrir un large débat et une consultation restreinte pour un nouveau plan global de restructuration et de réaménagement de la station. Déjà du point de vue technique le terme « requalification » nous pose un problème. Il est important que la volonté du gouvernement, de donner un nouveau visage à l’entrée de la station touristique soit considérée comme une main tendue vers les professionnels, pour qu’ensemble ils puissent donner à la fois une nouvelle image et une marque distinctive de Saly par rapport aux autres stations en gestations.
La notion de "station de tourisme" résulte de diverses dispositions relatives au tourisme. Celle-ci instaure deux niveaux de classement. Le premier est celui de la commune touristique, classement qui peut être attribué par un arrêté préfectoral pour une durée du mandat du maire de la commune, et pour qu’il en soit ainsi, il convient de réunir trois principales conditions : disposer d'un bureau de tourisme ; pouvoir organiser des animations culturelles, artistiques, gastronomiques ou sportives ; disposer d'une proportion minimale d'hébergements touristiques variés (hôtels, résidences de tourisme, meublés de tourisme, villages de vacances, chambres d'hôtes, résidences secondaires).
Quant au classement en station de tourisme à l’exemple de la station de Saly portudal, il est accordé par décret par le Président de la République, pour une durée illimitée, avec comme caractéristique un climat balnéaire, et touristique, en outre, de remplir six conditions : offrir des hébergements touristiques de nature et de catégories variées ; proposer des créations et animations culturelles, faciliter les activités physiques et sportives ; mettre en œuvre des savoir-faire professionnels au caractère traditionnel, historique, gastronomique régional et international ; organiser l'information touristique en plusieurs langues ; offrir des commerces de proximité et des structures de soins adaptés ; disposer d'un plan local d'urbanisme et d'un plan de zonage d'assainissement ainsi que des espaces de loisir et de promenade.
Outre son impact en termes d'attractivité touristique, ce classement en station de tourisme permet aussi le sur- classement démographique de la région en terme d’impact économique et de plus-value. Pour réformer relancer le tourisme, maintenir une station touristique en effervescence continue, l’aménagement du cadre de vie et le transport aérien y jouent un rôle primordial. L’État devrait revoir sa politique et ses orientations en matière de transports aériens. Miser sur une baisse des taxes, améliorer la gestion des aérodromes, et l’accessibilité par voie terrestre. Une compagnie aérienne nationale, ne veut pas dire une compagnie aérienne étatique, mais simplement une compagnie ou les nationaux sont majoritaires. Il faut Comme dans l’hôtellerie choisir un modèle économique gagnant /gagnant pour l’industrie aéronautique et principalement le transport aérien.
La campagne Rendez-vous : Dakar est en soi une plate-forme mondiale, de par sa position géographique et sa météo, pour le trafic passager africain et une destination internationale, qui a pour mission de connecter Dakar au reste de la sous-région au monde et de connecter la sous-région au monde à travers Dakar. Qu’il soit Diass ou Dakar nos villes doivent être dynamique et se développer rapidement et conformément à une vision globale et ce pour positionner Diass en tête des villes Africaines qui tirent la croissance dans ce continent.
L’ambition que notre ville devienne le premier choix pour toutes les catégories de voyageurs d’Afrique sub saharienne vers le monde entier est légitime. Son succès en tant que destination d’affaires de congrès et de tourisme, doit est le résultat de nombreux investissements dans ses infrastructures touristiques et mobiliers urbains de nouvelles générations, avec une compagnie aérienne nationale qui joue un rôle crucial dans le transport aérien et qui connecte les personnes, les lieux et les passions.
En ce moment, et à l’heure des incertitudes d’une géopolitique sombre, notre pays a tout le temps pour réduire ses faiblesses, corriger ses erreurs, doper son secteur du tourisme et attendre des lendemains meilleurs. Mais surtout et encore bien structuré son tourisme intérieur afin de réduire les effets du choc des attentats de Charlie Hebdo.
Mouhamed Faouzou DEME
La confusion autour du terrorisme, plombe le secteur du tourisme mal en point en Afrique. Doit-on commercialement craindre la destination Sénégal ? Non il n’y a aucune raison !
Les attentats terroristes contre Charlie Hebdo à Paris risquent à nouveau de décourager les départs des touristes français en général et européens en particulier vers l’étranger, et les professionnels du tourisme des pays récepteurs doivent s’en inquiéter. Cet évènement intervient à un moment où le tourisme français manifeste de grands signes d’essoufflement à cause des contrecoups de la crise économique ainsi que des effets d’alerte du Quai d’Orsay vers les pays à risque. Les crises successives d’Ebola, de menaces terroristes et de marasme économique, touchent de plein fouet le secteur touristique Africain, où les visiteurs français représentent plus de 40% des arrivées. La tendance constatée depuis octobre avec l’effet Ebola et la menace terroriste, font état d’un recul de 30% à 65% de tous les segments du marché de l’Hexagone. Une baisse jamais observée depuis les attentats du Golfe et du 11 septembre.
Ces périodes de peurs et d’incertitudes vont réduire considérablement les déplacements des européens en Afrique. Et il ne sera pas aisé de séduire les hésitants, que par des actions de promotion intense, mais également avec des offres alléchantes et surtout mener des opérations de charme pour la reconquête des marchés après l’accalmie.
Le refus des populations Africaines, dont les chefs d’Etats ont assisté à la marche de «je suis Charlie», et qui promettent d’organiser une contre marche, pour montrer leur indignation et leurs refus de cautionner les actes barbares et terroristes de Charlie Hebdo. Ce Charlie, qui récidive avec une amplification et un soutien démesuré du gouvernement français, a tiré à trois millions d’exemplaires, avec en première page notre Prophète, (SAW), ce qui constitue une fois de plus un blasphème et une provocation pour les deux milliards de musulmans dans le monde. Cette situation de faite, va incontestablement avoir des conséquences sur le tourisme, et par ricochet sur nos économies fragilisées par la mauvaise gouvernance.
L’Etat du Sénégal, qui vient de lancer à travers un conseil interministériel sur le tourisme, ou seize mesures ont été étudiées pour donner du sang neuf au secteur du tourisme, devra revoir sérieusement sa copie et placer sa nouvelle politique sous le signe de la diversité, et de la décentralisation des compétences du tourisme, dans les zones à forte activité touristique, afin de Développer la notoriété de chaque territoire, avec cette charpente que voici 1- La formation , 2- La promotion, 3- La communication, 4- La commercialisation, 5- L’accueil et, 6- Le développement.
Nous allons juste apporter des éléments de réponses sur la formation et le développement en synthétisant au mieux puisque notre objectif est d’alerter sur les risques à venir suite aux événements de Charlie Hebdo en France.
Aujourd’hui, la formation doit intégrer la dimension du multiculturalisme, c’est-à-dire de la culture locale à la culture globale. Mutualiser pour stimuler la synergie : Les meilleures universités de formation dans le monde (Lausanne, Hong Kong et Houston) qui offrent des voyages d’études et des programmes conjoints qui nous ouvrent en même temps une fenêtre dans le monde, du tourisme, sont devenues cruciales. Dès lors que cela participe à la promotion et à la notoriété de notre destination. Ce qui importe, ce n’est pas seulement d'avoir des gens bien formés techniquement, mais aussi doté d’une vision holistique, globale de l'industrie touristique et de ces enjeux. Ces cadres doivent être beaucoup plus sensibles culturellement et capables de penser, soit à la fois de manière globale et locale pour envoyer des messages et partager des messages forts avec les pays émetteurs.
L’industrie touristique est aux prises avec deux problèmes majeurs: Où trouver du personnel qualifié pour les hôtels, comment assurer leur formation continue - et comment les former à mieux comprendre les autres cultures et les besoins changeants des touristes. Le management multiculturel, la connaissance et l'interaction sont des nécessités, que l’Etat du Sénégal doit prendre en compte dans ses priorités.
En ce qui concerne le développement, il peut se faire sous deux angles. Nous devons faire monter en puissance les six pôles touristiques sous forme de marque. Et là on revient sur les compétences territoriales, afin de proposer des leviers institutionnels, qui aideraient les territoires à proposer des offres pertinentes par rapport à la clientèle et à leur richesse, ou potentiel local. À terme, notre objectif est de développer au niveau régional et national, des Communes touristiques et des stations de tourisme à deux niveaux de classement.
A l’heure ou la « requalification de la station de Saly » se pose avec acquittée. Il était important d’ouvrir un large débat et une consultation restreinte pour un nouveau plan global de restructuration et de réaménagement de la station. Déjà du point de vue technique le terme « requalification » nous pose un problème. Il est important que la volonté du gouvernement, de donner un nouveau visage à l’entrée de la station touristique soit considérée comme une main tendue vers les professionnels, pour qu’ensemble ils puissent donner à la fois une nouvelle image et une marque distinctive de Saly par rapport aux autres stations en gestations.
La notion de "station de tourisme" résulte de diverses dispositions relatives au tourisme. Celle-ci instaure deux niveaux de classement. Le premier est celui de la commune touristique, classement qui peut être attribué par un arrêté préfectoral pour une durée du mandat du maire de la commune, et pour qu’il en soit ainsi, il convient de réunir trois principales conditions : disposer d'un bureau de tourisme ; pouvoir organiser des animations culturelles, artistiques, gastronomiques ou sportives ; disposer d'une proportion minimale d'hébergements touristiques variés (hôtels, résidences de tourisme, meublés de tourisme, villages de vacances, chambres d'hôtes, résidences secondaires).
Quant au classement en station de tourisme à l’exemple de la station de Saly portudal, il est accordé par décret par le Président de la République, pour une durée illimitée, avec comme caractéristique un climat balnéaire, et touristique, en outre, de remplir six conditions : offrir des hébergements touristiques de nature et de catégories variées ; proposer des créations et animations culturelles, faciliter les activités physiques et sportives ; mettre en œuvre des savoir-faire professionnels au caractère traditionnel, historique, gastronomique régional et international ; organiser l'information touristique en plusieurs langues ; offrir des commerces de proximité et des structures de soins adaptés ; disposer d'un plan local d'urbanisme et d'un plan de zonage d'assainissement ainsi que des espaces de loisir et de promenade.
Outre son impact en termes d'attractivité touristique, ce classement en station de tourisme permet aussi le sur- classement démographique de la région en terme d’impact économique et de plus-value. Pour réformer relancer le tourisme, maintenir une station touristique en effervescence continue, l’aménagement du cadre de vie et le transport aérien y jouent un rôle primordial. L’État devrait revoir sa politique et ses orientations en matière de transports aériens. Miser sur une baisse des taxes, améliorer la gestion des aérodromes, et l’accessibilité par voie terrestre. Une compagnie aérienne nationale, ne veut pas dire une compagnie aérienne étatique, mais simplement une compagnie ou les nationaux sont majoritaires. Il faut Comme dans l’hôtellerie choisir un modèle économique gagnant /gagnant pour l’industrie aéronautique et principalement le transport aérien.
La campagne Rendez-vous : Dakar est en soi une plate-forme mondiale, de par sa position géographique et sa météo, pour le trafic passager africain et une destination internationale, qui a pour mission de connecter Dakar au reste de la sous-région au monde et de connecter la sous-région au monde à travers Dakar. Qu’il soit Diass ou Dakar nos villes doivent être dynamique et se développer rapidement et conformément à une vision globale et ce pour positionner Diass en tête des villes Africaines qui tirent la croissance dans ce continent.
L’ambition que notre ville devienne le premier choix pour toutes les catégories de voyageurs d’Afrique sub saharienne vers le monde entier est légitime. Son succès en tant que destination d’affaires de congrès et de tourisme, doit est le résultat de nombreux investissements dans ses infrastructures touristiques et mobiliers urbains de nouvelles générations, avec une compagnie aérienne nationale qui joue un rôle crucial dans le transport aérien et qui connecte les personnes, les lieux et les passions.
En ce moment, et à l’heure des incertitudes d’une géopolitique sombre, notre pays a tout le temps pour réduire ses faiblesses, corriger ses erreurs, doper son secteur du tourisme et attendre des lendemains meilleurs. Mais surtout et encore bien structuré son tourisme intérieur afin de réduire les effets du choc des attentats de Charlie Hebdo.
Mouhamed Faouzou DEME