La situation politique du Sénégal reste obscure à plus d’un titre. Même si l’on peut reconnaître un jeu plus ou moins clair avec des partis et des alliances politiques bien connues de tous, l’avenir des différentes entités du Sénégal, est très incertain. L’attitude la plus sage s’avère donc être d’observer tranquillement le cours des événements avant de prendre une ou des décisions sérieuses. Avec le temps, on assistera forcément à une recomposition politique qui décidera d’elle-même et servira de guide pour prendre une décision la plus sage et la plus stratégique. L’analyse politique que l’on peut faire en ces temps qui courent est forcément encline de suppositions et de «météo politique» du fait que rien n’est encore précis. Les tenants du pouvoir le veulent comme ça ? Si oui, c’est à la fois regrettable et dangereux.
Mais, avec Macky SALL, la situation est tout autre. Il préfère, pour de simples calculs politiques ou politiciens, entretenir le flou en s’appuyant sur des juristes à sa solde. Pourtant, il suffisait de se fier aux conclusions des Assises nationales ou aux recommandations issues des travaux de la CNRI (Commission Nationale de reforme des Institutions). Cela allait permettre à la classe politique et à toute la société sénégalaise de se rapprocher des objectifs ambitieux de la Charte de Gouvernance Démocratique des Assises Nationales, que Macky SALL a signée, volontairement, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012. Malheureusement, le Président Sall et ses partisans refusent d’adopter une attitude claire sur la question et s’adonnent au dilatoire. C’est un précédent dangereux. Très dangereux même ! Le Chef de l'Etat et ses «amis politiques» devraient se rappeler de la révolution citoyenne consécutive à la mémorable journée du 23 juin 2011, qui a matérialisé le refus du peuple sénégalais des tripatouillages itératifs de la Charte Fondamentale de notre pays, dans le but de fausser l'expression libre des suffrages populaires et son engagement sans faille en faveur de l'émergence citoyenne. C’est, d’ailleurs, cette révolution citoyenne qui a permis à Macky SALL d'accéder au pouvoir. S’il l’oublie, cela veut dire qu’il donne raison à Hubert Beuve-Mery qui dit : «le pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou».
Une chose est donc sûre. Des pratiques peu orthodoxes, concernant la confection des cartes d’identités nationales et des cartes d’électeurs, se signalent à travers le territoire national. Sinon, comment des antennes mobiles de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) du Ministère de l’Intérieur puissent-elles être mises à la disposition de personnes autres les représentants du Chef de l’Etat que sont les Gouverneurs, les Préfets, les Sous-préfets et autres chefs de village ? Le black-out sur cette question cruciale nourrit de forts soupçons et de rumeurs que le Président de la République doit impérativement tuer, le plus rapidement possible, s’il ne veut pas se mettre dans la même position que Wade à la veille de l’élection présidentielle de 2012. Macky SALL se taille l’habit d’un piètre politicien s’il ne comprend pas que le Sénégal est arrivé à un stade où ceux qui élisent le Président ne sont plus les militants de son parti, mais plutôt les citoyens lambda que l’on appelle les «indécis». Mettre l’accent sur ses soient-disant militants est une «myopie politique», une hérésie, mais, surtout, une raison suffisante pour se décrédibiliser et s’attirer les rancœurs des défenseurs de l’exception sénégalaise (un pays de démocratie majeure).
Autre chose qui nourrit la suspicion ? A l’élection présidentielle de 2007, lorsque l’opposition criait à la fraude avec le même procédé dans la confection des cartes d’identité numérisées, c’est Macky SALL, lui-même, qui était directeur de campagne de Wade, Premier Ministre, ancien Ministre de l’Intérieur. Ne dit-on pas que « qui vole un œuf, volera un bœuf»? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ses ex-camarades du PDS, maitres du jeu à l’époque, ont des raisons suffisantes de s’inquiéter du précédent dangereux que peuvent causer des «tricheries de ce type». Macky SALL a alors intérêt à ne pas tenter certaines pratiques dégradantes visant à recourir à une «mascarade électorale». Ce serait même une honte pour lui qui a été élu sous le sceau de la rupture et du respect des valeurs républicaines.
Le problème est là et est bien réel. Il faut le prendre sérieusement en compte, le résoudre maintenant et de manière définitive. C’est là où l’actuel régime est attendu. Tout le reste n’est que verbiage inconcevable à l’état actuel des choses. Les changements d’hommes sans vision claire et les promesses hâtives sans fondement se présentent plus comme des tartufferies qu’une volonté politique affichée de manière engagée et responsable. Attention à l’effet boomerang !!
Babou Birame FAYE, Journaliste
Email : baboubirame@yahoo.fr
- Le calendrier électoral :
Mais, avec Macky SALL, la situation est tout autre. Il préfère, pour de simples calculs politiques ou politiciens, entretenir le flou en s’appuyant sur des juristes à sa solde. Pourtant, il suffisait de se fier aux conclusions des Assises nationales ou aux recommandations issues des travaux de la CNRI (Commission Nationale de reforme des Institutions). Cela allait permettre à la classe politique et à toute la société sénégalaise de se rapprocher des objectifs ambitieux de la Charte de Gouvernance Démocratique des Assises Nationales, que Macky SALL a signée, volontairement, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012. Malheureusement, le Président Sall et ses partisans refusent d’adopter une attitude claire sur la question et s’adonnent au dilatoire. C’est un précédent dangereux. Très dangereux même ! Le Chef de l'Etat et ses «amis politiques» devraient se rappeler de la révolution citoyenne consécutive à la mémorable journée du 23 juin 2011, qui a matérialisé le refus du peuple sénégalais des tripatouillages itératifs de la Charte Fondamentale de notre pays, dans le but de fausser l'expression libre des suffrages populaires et son engagement sans faille en faveur de l'émergence citoyenne. C’est, d’ailleurs, cette révolution citoyenne qui a permis à Macky SALL d'accéder au pouvoir. S’il l’oublie, cela veut dire qu’il donne raison à Hubert Beuve-Mery qui dit : «le pouvoir rend fou et le pouvoir absolu rend absolument fou».
- Soupçon de fraude sur les pièces d’identité
Une chose est donc sûre. Des pratiques peu orthodoxes, concernant la confection des cartes d’identités nationales et des cartes d’électeurs, se signalent à travers le territoire national. Sinon, comment des antennes mobiles de la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) du Ministère de l’Intérieur puissent-elles être mises à la disposition de personnes autres les représentants du Chef de l’Etat que sont les Gouverneurs, les Préfets, les Sous-préfets et autres chefs de village ? Le black-out sur cette question cruciale nourrit de forts soupçons et de rumeurs que le Président de la République doit impérativement tuer, le plus rapidement possible, s’il ne veut pas se mettre dans la même position que Wade à la veille de l’élection présidentielle de 2012. Macky SALL se taille l’habit d’un piètre politicien s’il ne comprend pas que le Sénégal est arrivé à un stade où ceux qui élisent le Président ne sont plus les militants de son parti, mais plutôt les citoyens lambda que l’on appelle les «indécis». Mettre l’accent sur ses soient-disant militants est une «myopie politique», une hérésie, mais, surtout, une raison suffisante pour se décrédibiliser et s’attirer les rancœurs des défenseurs de l’exception sénégalaise (un pays de démocratie majeure).
Autre chose qui nourrit la suspicion ? A l’élection présidentielle de 2007, lorsque l’opposition criait à la fraude avec le même procédé dans la confection des cartes d’identité numérisées, c’est Macky SALL, lui-même, qui était directeur de campagne de Wade, Premier Ministre, ancien Ministre de l’Intérieur. Ne dit-on pas que « qui vole un œuf, volera un bœuf»? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ses ex-camarades du PDS, maitres du jeu à l’époque, ont des raisons suffisantes de s’inquiéter du précédent dangereux que peuvent causer des «tricheries de ce type». Macky SALL a alors intérêt à ne pas tenter certaines pratiques dégradantes visant à recourir à une «mascarade électorale». Ce serait même une honte pour lui qui a été élu sous le sceau de la rupture et du respect des valeurs républicaines.
- Pénurie d’eau et d’électricité :
Le problème est là et est bien réel. Il faut le prendre sérieusement en compte, le résoudre maintenant et de manière définitive. C’est là où l’actuel régime est attendu. Tout le reste n’est que verbiage inconcevable à l’état actuel des choses. Les changements d’hommes sans vision claire et les promesses hâtives sans fondement se présentent plus comme des tartufferies qu’une volonté politique affichée de manière engagée et responsable. Attention à l’effet boomerang !!
Babou Birame FAYE, Journaliste
Email : baboubirame@yahoo.fr