Certes, les problèmes majeurs qu’elle rencontre sont révélés par certains hommes intègres qui se soucient de la mutation de nos plus grandes institutions, mais d’autres phénomènes plus alarmants, plus corrosifs, plus dangereux sévissent dans l’ombre à l’insu du grand public.
Dans cet article, un parcours panoramique est mis en évidence sur quelques fléaux qui font peur quant à l’avenir de notre pays, le Sénégal… des révélations sous forme documentaire, vont être faites. Partant de ce qui est plausible, nous allons progresser vers ce qui se cache (ce qui est caché) derrière le tableau qui reproduit l’image de ce temple du savoir qui, en 2003, est nommé par l’AUA (Association des Universités Africaines) et la BM (Banque Mondiale) comme « l’Université la plus performante en Afrique au Sud du Sahara». Cette même université qui, à ces heures, est fantomatique dans les classements des universités africaines les plus huppées du continent. On ne la voit plus dans les tableaux qui listent les universités sélectionnées par ordre de compétence et d’influence continentale et mondiale.
Comment cette cité, longtemps considérée comme le nirvana universitaire, est-elle devenue le pandémonium, la capitale de l’enfer des institutions supérieures ?
Ouverte le 17 Décembre 1990, l’Université Gaston Berger connait un taux de croissance vertigineux. Le nombre d’étudiants de cette université qu’on nommait « les enfants de Diouf » (les privilégiés) s’accentue d’année en année, et, aucune politique de couverture ne l’accompagne. Comptant moins de deux mille (2000) étudiants à ses débuts, l’UGB de Saint Louis passe à plus de quinze mille (15000) étudiants en 2016. C’est à cette même date que le Recteur Baydallaye KANE, le soldat qui fut l’un des pionniers de la session unique cahoteuse à l’UGB en 2011 (il était le Directeur de l’UFR/LSH à l’époque), présente sa feuille de route qui prône le « maintien du cap de l’excellence. » Ce nouveau Recteur fera-t-il l’affaire des étudiants de l’Université ? En tout cas, nulle ne doute qu’à l’état actuel, dans une course effrénée, « l’excellence va à la décadence. »
Longtemps perçue comme la prestigieuse destination, après le baccalauréat, l’UGB n’est, aujourd’hui, que l’ombre d’elle-même. Côté social, la viabilité tourne à un véritable massacre. Les équations à mille inconnus s’étalent dès que le frais émoulu pose sa valise sur le sol sanarois. Les plus chanceux vont rejoindre des amis d’amis d’une connaissance d’une autre connaissance. Les autres vont devoir s’engager au lourd marathon sans point d’arriver qui consiste à parcourir les villages (pavillons) et à taper porte par porte pour espérer qu’un généreux leur accorde un partage résidentiel dans une étroite pièce déjà débordée de monde. Pendant ce temps-là, il y a d’autres qui refusent de fouler la terre de Sanar parce qu’ils ne connaissent personne dans les lieux. Les plus audacieux étalent leur bout de matelas dans les couloirs parce que même les salles d’études, mises en place pour les révisions, sont déjà converties en chambres déjà pleines.
Avec une mince bourse familiale et l’absence de cette minceur pécuniaire comme aide éducative venant de l’Etat, certains étudiants deviennent des jeûneurs chroniques. Ceux qui ont la chance d’une bourse, vont devoir attendre six mois de galère, au moins, avant de recevoir leur dû. Ce qui fait qu’ils vont quitter les guichets de paiement et verseront ensuite presque tout aux guichets de prêts (boutiquiers et camarades) qui leur fournissent des sous pour leur survie. Oui, les étudiants ont compris qu’à l’UGB, ils ne vivent pas, ils survivent.
Les restaurants aux menus bons à servir qu’aux animaux ne pourront démentir cette survivance, à bon échéant, ils la confirment. Qui pis est, ces misérables victuailles sont insalubres, d’où l’intoxication générale qui avait rempli, il y a peu, le Centre Médical (Service médical des étudiants) qui n’a que des paracétamols « magiques » car, ils jouent l’antidote à toutes sortes de maladie. Ce soigne tout est pourtant aussi dangereux que ce qu’il prétend être, car jusqu’à présent, aucun spécialiste en médecine ne sait sur quel organe il agit : Le cœur ? La tête ? Le système nerveux ?
On ne saurait le dire, comme le danger qu’il fait courir aux patients. En plus, l’accueil dans ce Centre est macabre, la consultation est soporifique et le service donne envie de mourir. On ne pourrait sortir du champ lexical de la mort quand on veut qualifier ce Centre. C’est la raison pour laquelle, la masse des étudiants préfère partir en ville pour se faire soigner au moindre malaise. De toute façon, toute personne choisirait des soins chérots plutôt que d’aller au Centre Mortuaire (CM) équipé d’une pharmacie plus pauvre que le trou d’un rat d’église pestiféré.
Par ailleurs, les femmes, hommes et enfants, qui travaillent dans les restos, matin et soir, dans des conditions délabrées, enchainent des mois de labeurs à bout de sueurs et de chaleurs infernales sans être rémunérés par les gérants. Un des leurs raconte avoir fait six (6) mois, comme beaucoup d’autres parmi eux, sans recevoir un émolument mensuel avoisinant les cinquante mille (50.000) francs. Et de peur d’être renvoyés, ils vivent cette misère sans jamais partir en grève. Le jeune homme (nous gardons l’anonymat) en question qui n’a que vingt et un (21) ans a dû plus tard quitter son travail, sa misère sans recevoir le moindre sou (gain de ses peines et d’espoir) de la main de son patron, pour retourner à Dakar. Si toute injustice doit être signalée, nous serions inique de soulever les faits anormaux à l’UGB sans plaider pour ces humains utilisés comme des esclaves. Pour que justice soit faite !
A cela s’ajoutent les manques récurrents de ressources vitales, telles que l’eau et l’électricité. Ces pénuries vont parfois jusqu’aux 72h. Trois jours, où les étudiants faufilent dans les ruelles des villages environnants pour se désaltérer et s’occuper des tâches nécessiteuses. Au-delà de ce fait, l’eau qu’on puise des robinets implantés au sein du campus, est parfois colorée donc, dangereuse pour la santé. Pendant ce temps-là, le ministre de l’enseignement supérieur parcourt les plateaux de télévision, de préférence la RTS, pour essayer de faire comprendre à la population qu’il est en train de bonifier les milieux universitaires. Or, il ne fait que tourner dans sa bulle d’incertitudes quant à ses décisions et à ses échecs.
Au moment où les ressources vitales se font rares, sur le plan éducatif, les faits sont plus criards. Les grèves se succèdent et l’échec est devenu le roi qui régit les examens. Sans oublier qu’en 2013-2014, les pilotes du système universitaire sénégalais ont plaidé pour une session unique dans le but de sauver une année ponctuée par d’interminables grèves afin de mieux préparer l’année suivante. Résultat : l’année 2014-2015 se prolonge jusqu’en 2016. Ce même scénario est noté à l’année 2010-2011, au moment où ce même Mary Teuw était Recteur de l’UGB.
Ce même homme qui, en Août 2010, procédant par violation des franchises universitaires, avait donné le feu vert aux forces de l’ordre à entrer dans le campus avec comme seul objectif : intimider, opprimer, tyranniser, martyriser, bafouer à coups de pieds, de matraques et de lacrymogènes la communauté étudiante. Une stratégie bien préparée parce qu’il avait demandé, au préalable, aux agents de prendre congé jusqu’à nouvel ordre.
Les étudiants étaient ensuite sauvagement et même sanguinairement tabassés, même poursuivis jusqu’aux villages environnants, leurs portes de chambres défoncées, les matériels saccagés (ventilos, tables, documents, ordinateurs, frigos…), les biens volés (montres, argents, téléphones portables, etc.) par les forces de l’ordre « sadiques. » Du haut de son cynisme, ce ministre, recteur d’alors, ou « Recteur-dictateur » comme les étudiants l’appelaient, aurait déjà promis de tuer un jour un étudiant dans les années à venir.
Bassirou Faye ! Que ton âme repose en paix !
Et pour donner un avant-goût, le passage de vingt-cinq (25) étudiants sous les verrous pendant trois semaines, avec toutes sortes de tortures, physique et morale, vient conclure ce mardi 03 Août 2010.Une des victimes, A.K.F déclare dans le journal, Le Campus « on nous frappait tout le temps…, chaque jour, on nous faisait signer des documents sans savoir pourquoi… » Ensuite, la personne de Mary Teuw Niane a refusé tout interview pour ledit journal qui dénonce : « le Recteur a préféré se contenter, en pleine crise, de notes et sorties de presse un peu plus maladroites, culpabilisant les étudiants en tentant d’expliquer l’inexplicable et de défendre l’indéfendable. Et autorisant les forces de l’ordre à faire quelques séances d’entrainements au campus social pour discipliner tout étudiant qui ose s’attaquer à l’autorité universitaire. »
Comme il semble être fier de ce scandale, il avait mis en place tout un système pour répéter ce drame en 2011, alors que l’UGB enchainait des mois de grèves. Cette fois-ci de même, il avait demandé aux agents l’évacuation des lieux et mobilisé pas moins de six cents (600) gendarmes autour du campus. Il s’en est fallu de peu pour que se reproduise le même drame(ou pire). Au bout du compte, ce sont les étudiants qui en périssent. Certains « ont décidé de ne plus regagner l’UGB » et se sont retrouvés dans des situations les plus déconcertantes. Et ces discréditations étudiantes sont maintenues comme une loi durant toutes les années qui suivent jusqu’à nos jours : quand les étudiants se lèvent pour réclamer leur droit, les GMI entre en action. Ils leurs infligent toutes sortes de souffrances. Ils les bastonnent, les condamnent, les blessent et même les tuent.
On se demande jusqu’à présent ce que sont devenus les trois délégués exclus en 2010 ?
Cette histoire mérite d’être rappelée car, elle répond à la situation actuelle et, elle permet de mettre en lumière le vrai visage de deux figures qui incarnent les rênes de l’UGB à l’état actuel : le ministre de l’enseignement supérieur, Mary Teuw Niane et l’actuel Recteur de cet institut, Baydallaye Kane.
Comment le Ministre, le Président et tous ceux qui prennent ces décisions peuvent-ils dormir tranquillement avec des mains souillées par le sang des innocents ?
Au final, on ouvre des enquêtes pour traquer les GMI qui ont tiré des balles réelles sur les camarades étudiants, sachant que les vrais criminels sont ceux qui leur donnent l’ordre d’exécuter de sang-froid des enfants qui sont des espoirs familiaux.
En outre, l’observance en yeux de faïence entre le Ministre de l’enseignement supérieur et le SAES (Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur) donne des sueurs froides. Ce conflit que nous appelons « la guerre des egos » développée dans un autre article continue de mettre à genou toute une génération, toute une nation.
Au-delà de ces phénomènes apparents, s’ajoutent dans les coulisses, d’autres apories ou des problèmes qui semblent être insolubles. Le regret brise les rêves d’avenir et certains étudiants veulent redevenir enfants pour fuir les dures réalités d’une génération sacrifiée comme le cas d’une amie qui déclare qu’elle aimerait « revenir à l'époque où son seul problème était de savoir en quelle couleur elle allait colorier son dessin. » C’est en effet le désespoir total, quand les professeurs qui sont censés être les mentors des étudiants les décapitent intellectuellement en hypothéquant leur chance de réussir.
D’abord, ils plaident, en majorité, pour une politique de réduction des nombres de chercheurs. En Sociologie et dans presque toutes les autres sections en LHS (Lettres et Sciences Humaines), s’inscrire pour la Thèse s’élide au fait que les professeurs qui peuvent encadrer des thésards doivent fixer leurs lots à dix pour trois ans. Et les autres qui ont sué sang et eau pour remplir toutes les conditions pour être sélectionnés ? Que feront-ils ? Ils seront, tout bonnement, tous envoyés paitre au diable du fait qu’on exige à l’encadreur de ne pas les prendre. On ne peut savoir à quoi cela ressemble quand on sait aussi que le corps professoral dans toutes les Unités de Formation et de Recherche (UFRs) est insuffisant.
Ensuite, l’UFR/SAT, chaque année, tousse d’une maladie de gestion qui dure depuis de longues années. L’UFR/LSH, trahie par le système LMD, tourne en dérision et elle obtient chaque année le prix oscar du retard. En SJP, le nombre pléthorique ne fait que cumuler des registres d’échec. En médecine, le seul compartiment qui bénéficie d’un cursus normal, souffre cependant de manque d’équipement pour les expérimentations.
Enfin, l’UFR/AGRO peine à se retrouver dans un système en ébullition, l’UFR/CRAC de même… Et on ne trouve même pas des commencements de débuts de solutions, au moment où le Ministre de l’Enseignement Supérieur s’emballe dans l’euphorie de projets à long terme alors que l’urgence en permanence ne cesse de sacrifier des filles et des filles de notre Patrie. Comprendre une telle personne devient difficile, et, croire à ce qu’il dit est dangereux quand nous constatons que ses dits se trouvent à cent mille lieues des réalités existentielles. Oh oui ! Andrew Carnegie, devenu plus sage, a raison de crier : « En vieillissant, j’ai appris à porter moins d’attention à ce que les gens disent. Je ne fais que regarder ce qu’ils font. »
Par ailleurs, les professeurs, malgré leur nombre très réduit, sèchent les cours sans vergogne. Imaginez, un professeur qui doit dispenser cinquante-deux heures en moyenne de cours ne réalise pas plus de six heures (6 heures) dans toute l’année et n’évalue presque jamais ou donne des dossiers et disparait ensuite. L’épanouissement intellectuel se transforme en punition morale.
Quelques professeurs encadreurs sacrifient les étudiants du fait qu’ils ne leur accordent pas le temps et l’attention dont ces jeunes chercheurs ont besoin. Pire encore, ils ne leur procure aucune orientation. Et comme si tout cela ne suffit pas, ils ne corrigent pas leurs mémoires pour qu’ils soient sélectionnés. Ou au moment de la sélection, alors qu’ils doivent signer leurs présences pour défendre leurs encadrés, ils prennent congés et partent s’occuper de leurs moutons ou du chien de leurs enfants.
Un camarade ou disons des camarades sont voués aux gémonies par des professeurs sans âmes. Si un professeur se permet de cracher, sans gêne, à son encadré « je ne peux plus continuer à vous encadrer. Je te conseille d’aller faire des concours car, j’aimerais bien entendre un jour, qu’on dise que l’étudiant que j’ai encadré est devenu gouverneur… » Alors que cet étudiant à qui il s’adresse vient d’avoir son diplôme de Master 2 et qui devrait s’inscrire en Thèse. Plus grave encore est cette décision quand on apprend que ce même professeur a laissé tomber ses encadrés pour aller cueillir d’autres étudiants qui étaient encadrés par un autre professeur qui a pris d’autres fonctions qui l’empêchent de continuer à les guider. Ces enseignants sont plus monstrueux que les autorités qui ont orchestré la lapidation de Bassirou Faye.
Comment, eux aussi peuvent-ils dormir tranquillement en ne faisant que créer dans tout le long de leurs parcours des cadavres intellectuels et psychologiques ?
Les victimes de l’hypocrisie de certains professeurs sont nombreuses dans ce temple du savoir où le taux d’échec grimpe comme une flèche à chaque année. L’irresponsabilité dont ils font preuve va à l’encontre de l’absence des droits des étudiants. Aucun étudiant n’a accès aux critères de sélections pour pouvoir connaitre les bases sur lesquelles ils sont retenus ou écartés. C’est inacceptable, injuste !
Ignorant tous ces faits malencontreux, les autorités gouvernementales débarquent et invitent à coup de millions des chanteurs pour fêter les tristes vingt-cinq (25) ans de l’UGB. Comme s’ils prennent les étudiants pour des idiots, les délégués qui sont censés bien sensés pour défendre leurs intérêts rembarrent que la venue de Waly Seck cautionnée à plus de onze (11) millions va servir d’une collecte de fonds pour les étudiants démunis. Ces dépenses s’ajoutent aux sept(7) à huit(8) million qui ont amené Adjouza et Pape Diouf au Tour de l’œuf.
Sachant qu’ils ne récupéreront même pas le tiers de la somme dépensée, ils entendent justifier bêtement, irrévérencieusement leur fiasco qu’ils appellent « semaine de l’étudiant. » Une semaine qui exclut à contre coup les artistes de ladite Université. On est où là ?
Au cours de ces festivités, les grèves restent sans solutions et se prolongent davantage. Les étudiants cloués entre le désespoir et le désespoir, impossible de penser à un avenir sain. Pourtant, une structure fédératrice des Amicales et d’UFR (FAMES : Fédération des Amicales d’étudiants de Saint-Louis) a vu le jour récemment et qui dit dans un communiqué qu’elle « compte intervenir dans des domaines tels le service à la communauté, la coopération et le partenariat, le sport, la culture, etc. » Mais devrait-elle, en tant que militante des causes de la communauté étudiante, la plus proche des étudiant, s’opposer à de telles organisations. Vu les réalités universitaires, le boycottage du programme semblait être le seul atout pour les étudiants afin de montrer aux autorités qu’ils valent plus que de simples marionnettes.
Mais, il est clair qu’un politique intelligent est celui qui sait comment utiliser une communauté qui ne sait pas s’organiser. Ces ruses politiciennes, le Président et son Ministre, Mary Teuw Niane le sont efficacement, dangereusement. C’est ainsi qu’ils sapent les réalités effrayantes des universités avec des projets à dessein.
Pour cacher certaines réalités, l’installation des modules pour abriter les étudiants s’opère à pas de caméléon car, le personnel mis en place est largement insuffisant pour éradiquer l’urgence d’habitats. Beaucoup d’étudiants, dans des conditions lamentables, font la navette entre les villes environnantes et l’Université pour assister aux cours. En outre, on annonce, à cor et à cri, que cinq cents (500) matelas sont reçus alors que les demandes excèdent le chiffre trois mille (3000).Ou encore, ils se glorifient d’un wifi au campus social, alors que le débit de ce réseau internet reste trop faible d’où la limitation à son accès.
A notre avis, les crises universitaires sont loin de prendre fin, tant que les auteurs des pages les plus sombres du système éducatif continueront à occuper le haut du pavé du système. Pour aller vers des solutions, il faut que le gouvernement fasse preuve de courage et de responsabilité pour baliser le terrain : faire le ndeup (assises) du système éducatif.
- A commencer par mettre la pression sur les professeurs pour qu’ils respectent les étudiants et leur avenir en donnant la même énergie qu’ils fournissent pour réclamer leurs dus que pour enseigner et encadrer leurs disciples.
- Rajeunir le corps professoral pour qu’il soit plus dynamique et plus motivant au lieu de laisser continuer les vieux, refusant d’aller à la retraite, pourtant handicapés par le poids de l’âge.
- Inciter les dirigeants à respecter les étudiants.
- Donner plus de motivation aux étudiants en leur assurant une politique sécurisante au cours et après leur formation.
- Convertir les théories chiffrées en réalités parfaites.
- Dépolitiser les instances universitaires.
- Respect des engagements par l’Etat et faire respecter avec responsabilité les tâches allouées au personnel universitaire.
- Arrêter de donner des faux espoirs et cultiver le pragmatisme.
- Habiller avec mesure tous les services du campus pour résoudre les problèmes d’alimentation, de santé, d’hébergement et de pédagogie.
Le milieu éducatif et les étudiants doivent être bien pris au sérieux pour l’avenir de notre Sénégal car, comme Kofi A. Annan, ancien secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies) le disait : "Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en BONNE SANTE, DANS LA PAIX et DANS LA DIGNITE."
Mais, il faut aussi que l’étudiant refasse continuellement une définition de son statut et se met en activité pour atteindre son objectif. Car, comme le disait Gandhi « A tout droit réservé à l’être humain, il faut que celui-ci reconnaisse ses devoirs. »
« Quand l’ignorance règne dans un pays, tu vois ses lions se transformer en singes ! » Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh Malick !
Badara Diallo, UGB, Saint Louis, le 14/05/2016
email : diallo.badara90@yahoo.fr
Dans cet article, un parcours panoramique est mis en évidence sur quelques fléaux qui font peur quant à l’avenir de notre pays, le Sénégal… des révélations sous forme documentaire, vont être faites. Partant de ce qui est plausible, nous allons progresser vers ce qui se cache (ce qui est caché) derrière le tableau qui reproduit l’image de ce temple du savoir qui, en 2003, est nommé par l’AUA (Association des Universités Africaines) et la BM (Banque Mondiale) comme « l’Université la plus performante en Afrique au Sud du Sahara». Cette même université qui, à ces heures, est fantomatique dans les classements des universités africaines les plus huppées du continent. On ne la voit plus dans les tableaux qui listent les universités sélectionnées par ordre de compétence et d’influence continentale et mondiale.
Comment cette cité, longtemps considérée comme le nirvana universitaire, est-elle devenue le pandémonium, la capitale de l’enfer des institutions supérieures ?
Ouverte le 17 Décembre 1990, l’Université Gaston Berger connait un taux de croissance vertigineux. Le nombre d’étudiants de cette université qu’on nommait « les enfants de Diouf » (les privilégiés) s’accentue d’année en année, et, aucune politique de couverture ne l’accompagne. Comptant moins de deux mille (2000) étudiants à ses débuts, l’UGB de Saint Louis passe à plus de quinze mille (15000) étudiants en 2016. C’est à cette même date que le Recteur Baydallaye KANE, le soldat qui fut l’un des pionniers de la session unique cahoteuse à l’UGB en 2011 (il était le Directeur de l’UFR/LSH à l’époque), présente sa feuille de route qui prône le « maintien du cap de l’excellence. » Ce nouveau Recteur fera-t-il l’affaire des étudiants de l’Université ? En tout cas, nulle ne doute qu’à l’état actuel, dans une course effrénée, « l’excellence va à la décadence. »
Longtemps perçue comme la prestigieuse destination, après le baccalauréat, l’UGB n’est, aujourd’hui, que l’ombre d’elle-même. Côté social, la viabilité tourne à un véritable massacre. Les équations à mille inconnus s’étalent dès que le frais émoulu pose sa valise sur le sol sanarois. Les plus chanceux vont rejoindre des amis d’amis d’une connaissance d’une autre connaissance. Les autres vont devoir s’engager au lourd marathon sans point d’arriver qui consiste à parcourir les villages (pavillons) et à taper porte par porte pour espérer qu’un généreux leur accorde un partage résidentiel dans une étroite pièce déjà débordée de monde. Pendant ce temps-là, il y a d’autres qui refusent de fouler la terre de Sanar parce qu’ils ne connaissent personne dans les lieux. Les plus audacieux étalent leur bout de matelas dans les couloirs parce que même les salles d’études, mises en place pour les révisions, sont déjà converties en chambres déjà pleines.
Avec une mince bourse familiale et l’absence de cette minceur pécuniaire comme aide éducative venant de l’Etat, certains étudiants deviennent des jeûneurs chroniques. Ceux qui ont la chance d’une bourse, vont devoir attendre six mois de galère, au moins, avant de recevoir leur dû. Ce qui fait qu’ils vont quitter les guichets de paiement et verseront ensuite presque tout aux guichets de prêts (boutiquiers et camarades) qui leur fournissent des sous pour leur survie. Oui, les étudiants ont compris qu’à l’UGB, ils ne vivent pas, ils survivent.
Les restaurants aux menus bons à servir qu’aux animaux ne pourront démentir cette survivance, à bon échéant, ils la confirment. Qui pis est, ces misérables victuailles sont insalubres, d’où l’intoxication générale qui avait rempli, il y a peu, le Centre Médical (Service médical des étudiants) qui n’a que des paracétamols « magiques » car, ils jouent l’antidote à toutes sortes de maladie. Ce soigne tout est pourtant aussi dangereux que ce qu’il prétend être, car jusqu’à présent, aucun spécialiste en médecine ne sait sur quel organe il agit : Le cœur ? La tête ? Le système nerveux ?
On ne saurait le dire, comme le danger qu’il fait courir aux patients. En plus, l’accueil dans ce Centre est macabre, la consultation est soporifique et le service donne envie de mourir. On ne pourrait sortir du champ lexical de la mort quand on veut qualifier ce Centre. C’est la raison pour laquelle, la masse des étudiants préfère partir en ville pour se faire soigner au moindre malaise. De toute façon, toute personne choisirait des soins chérots plutôt que d’aller au Centre Mortuaire (CM) équipé d’une pharmacie plus pauvre que le trou d’un rat d’église pestiféré.
Par ailleurs, les femmes, hommes et enfants, qui travaillent dans les restos, matin et soir, dans des conditions délabrées, enchainent des mois de labeurs à bout de sueurs et de chaleurs infernales sans être rémunérés par les gérants. Un des leurs raconte avoir fait six (6) mois, comme beaucoup d’autres parmi eux, sans recevoir un émolument mensuel avoisinant les cinquante mille (50.000) francs. Et de peur d’être renvoyés, ils vivent cette misère sans jamais partir en grève. Le jeune homme (nous gardons l’anonymat) en question qui n’a que vingt et un (21) ans a dû plus tard quitter son travail, sa misère sans recevoir le moindre sou (gain de ses peines et d’espoir) de la main de son patron, pour retourner à Dakar. Si toute injustice doit être signalée, nous serions inique de soulever les faits anormaux à l’UGB sans plaider pour ces humains utilisés comme des esclaves. Pour que justice soit faite !
A cela s’ajoutent les manques récurrents de ressources vitales, telles que l’eau et l’électricité. Ces pénuries vont parfois jusqu’aux 72h. Trois jours, où les étudiants faufilent dans les ruelles des villages environnants pour se désaltérer et s’occuper des tâches nécessiteuses. Au-delà de ce fait, l’eau qu’on puise des robinets implantés au sein du campus, est parfois colorée donc, dangereuse pour la santé. Pendant ce temps-là, le ministre de l’enseignement supérieur parcourt les plateaux de télévision, de préférence la RTS, pour essayer de faire comprendre à la population qu’il est en train de bonifier les milieux universitaires. Or, il ne fait que tourner dans sa bulle d’incertitudes quant à ses décisions et à ses échecs.
Au moment où les ressources vitales se font rares, sur le plan éducatif, les faits sont plus criards. Les grèves se succèdent et l’échec est devenu le roi qui régit les examens. Sans oublier qu’en 2013-2014, les pilotes du système universitaire sénégalais ont plaidé pour une session unique dans le but de sauver une année ponctuée par d’interminables grèves afin de mieux préparer l’année suivante. Résultat : l’année 2014-2015 se prolonge jusqu’en 2016. Ce même scénario est noté à l’année 2010-2011, au moment où ce même Mary Teuw était Recteur de l’UGB.
Ce même homme qui, en Août 2010, procédant par violation des franchises universitaires, avait donné le feu vert aux forces de l’ordre à entrer dans le campus avec comme seul objectif : intimider, opprimer, tyranniser, martyriser, bafouer à coups de pieds, de matraques et de lacrymogènes la communauté étudiante. Une stratégie bien préparée parce qu’il avait demandé, au préalable, aux agents de prendre congé jusqu’à nouvel ordre.
Les étudiants étaient ensuite sauvagement et même sanguinairement tabassés, même poursuivis jusqu’aux villages environnants, leurs portes de chambres défoncées, les matériels saccagés (ventilos, tables, documents, ordinateurs, frigos…), les biens volés (montres, argents, téléphones portables, etc.) par les forces de l’ordre « sadiques. » Du haut de son cynisme, ce ministre, recteur d’alors, ou « Recteur-dictateur » comme les étudiants l’appelaient, aurait déjà promis de tuer un jour un étudiant dans les années à venir.
Bassirou Faye ! Que ton âme repose en paix !
Et pour donner un avant-goût, le passage de vingt-cinq (25) étudiants sous les verrous pendant trois semaines, avec toutes sortes de tortures, physique et morale, vient conclure ce mardi 03 Août 2010.Une des victimes, A.K.F déclare dans le journal, Le Campus « on nous frappait tout le temps…, chaque jour, on nous faisait signer des documents sans savoir pourquoi… » Ensuite, la personne de Mary Teuw Niane a refusé tout interview pour ledit journal qui dénonce : « le Recteur a préféré se contenter, en pleine crise, de notes et sorties de presse un peu plus maladroites, culpabilisant les étudiants en tentant d’expliquer l’inexplicable et de défendre l’indéfendable. Et autorisant les forces de l’ordre à faire quelques séances d’entrainements au campus social pour discipliner tout étudiant qui ose s’attaquer à l’autorité universitaire. »
Comme il semble être fier de ce scandale, il avait mis en place tout un système pour répéter ce drame en 2011, alors que l’UGB enchainait des mois de grèves. Cette fois-ci de même, il avait demandé aux agents l’évacuation des lieux et mobilisé pas moins de six cents (600) gendarmes autour du campus. Il s’en est fallu de peu pour que se reproduise le même drame(ou pire). Au bout du compte, ce sont les étudiants qui en périssent. Certains « ont décidé de ne plus regagner l’UGB » et se sont retrouvés dans des situations les plus déconcertantes. Et ces discréditations étudiantes sont maintenues comme une loi durant toutes les années qui suivent jusqu’à nos jours : quand les étudiants se lèvent pour réclamer leur droit, les GMI entre en action. Ils leurs infligent toutes sortes de souffrances. Ils les bastonnent, les condamnent, les blessent et même les tuent.
On se demande jusqu’à présent ce que sont devenus les trois délégués exclus en 2010 ?
Cette histoire mérite d’être rappelée car, elle répond à la situation actuelle et, elle permet de mettre en lumière le vrai visage de deux figures qui incarnent les rênes de l’UGB à l’état actuel : le ministre de l’enseignement supérieur, Mary Teuw Niane et l’actuel Recteur de cet institut, Baydallaye Kane.
Comment le Ministre, le Président et tous ceux qui prennent ces décisions peuvent-ils dormir tranquillement avec des mains souillées par le sang des innocents ?
Au final, on ouvre des enquêtes pour traquer les GMI qui ont tiré des balles réelles sur les camarades étudiants, sachant que les vrais criminels sont ceux qui leur donnent l’ordre d’exécuter de sang-froid des enfants qui sont des espoirs familiaux.
En outre, l’observance en yeux de faïence entre le Ministre de l’enseignement supérieur et le SAES (Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur) donne des sueurs froides. Ce conflit que nous appelons « la guerre des egos » développée dans un autre article continue de mettre à genou toute une génération, toute une nation.
Au-delà de ces phénomènes apparents, s’ajoutent dans les coulisses, d’autres apories ou des problèmes qui semblent être insolubles. Le regret brise les rêves d’avenir et certains étudiants veulent redevenir enfants pour fuir les dures réalités d’une génération sacrifiée comme le cas d’une amie qui déclare qu’elle aimerait « revenir à l'époque où son seul problème était de savoir en quelle couleur elle allait colorier son dessin. » C’est en effet le désespoir total, quand les professeurs qui sont censés être les mentors des étudiants les décapitent intellectuellement en hypothéquant leur chance de réussir.
D’abord, ils plaident, en majorité, pour une politique de réduction des nombres de chercheurs. En Sociologie et dans presque toutes les autres sections en LHS (Lettres et Sciences Humaines), s’inscrire pour la Thèse s’élide au fait que les professeurs qui peuvent encadrer des thésards doivent fixer leurs lots à dix pour trois ans. Et les autres qui ont sué sang et eau pour remplir toutes les conditions pour être sélectionnés ? Que feront-ils ? Ils seront, tout bonnement, tous envoyés paitre au diable du fait qu’on exige à l’encadreur de ne pas les prendre. On ne peut savoir à quoi cela ressemble quand on sait aussi que le corps professoral dans toutes les Unités de Formation et de Recherche (UFRs) est insuffisant.
Ensuite, l’UFR/SAT, chaque année, tousse d’une maladie de gestion qui dure depuis de longues années. L’UFR/LSH, trahie par le système LMD, tourne en dérision et elle obtient chaque année le prix oscar du retard. En SJP, le nombre pléthorique ne fait que cumuler des registres d’échec. En médecine, le seul compartiment qui bénéficie d’un cursus normal, souffre cependant de manque d’équipement pour les expérimentations.
Enfin, l’UFR/AGRO peine à se retrouver dans un système en ébullition, l’UFR/CRAC de même… Et on ne trouve même pas des commencements de débuts de solutions, au moment où le Ministre de l’Enseignement Supérieur s’emballe dans l’euphorie de projets à long terme alors que l’urgence en permanence ne cesse de sacrifier des filles et des filles de notre Patrie. Comprendre une telle personne devient difficile, et, croire à ce qu’il dit est dangereux quand nous constatons que ses dits se trouvent à cent mille lieues des réalités existentielles. Oh oui ! Andrew Carnegie, devenu plus sage, a raison de crier : « En vieillissant, j’ai appris à porter moins d’attention à ce que les gens disent. Je ne fais que regarder ce qu’ils font. »
Par ailleurs, les professeurs, malgré leur nombre très réduit, sèchent les cours sans vergogne. Imaginez, un professeur qui doit dispenser cinquante-deux heures en moyenne de cours ne réalise pas plus de six heures (6 heures) dans toute l’année et n’évalue presque jamais ou donne des dossiers et disparait ensuite. L’épanouissement intellectuel se transforme en punition morale.
Quelques professeurs encadreurs sacrifient les étudiants du fait qu’ils ne leur accordent pas le temps et l’attention dont ces jeunes chercheurs ont besoin. Pire encore, ils ne leur procure aucune orientation. Et comme si tout cela ne suffit pas, ils ne corrigent pas leurs mémoires pour qu’ils soient sélectionnés. Ou au moment de la sélection, alors qu’ils doivent signer leurs présences pour défendre leurs encadrés, ils prennent congés et partent s’occuper de leurs moutons ou du chien de leurs enfants.
Un camarade ou disons des camarades sont voués aux gémonies par des professeurs sans âmes. Si un professeur se permet de cracher, sans gêne, à son encadré « je ne peux plus continuer à vous encadrer. Je te conseille d’aller faire des concours car, j’aimerais bien entendre un jour, qu’on dise que l’étudiant que j’ai encadré est devenu gouverneur… » Alors que cet étudiant à qui il s’adresse vient d’avoir son diplôme de Master 2 et qui devrait s’inscrire en Thèse. Plus grave encore est cette décision quand on apprend que ce même professeur a laissé tomber ses encadrés pour aller cueillir d’autres étudiants qui étaient encadrés par un autre professeur qui a pris d’autres fonctions qui l’empêchent de continuer à les guider. Ces enseignants sont plus monstrueux que les autorités qui ont orchestré la lapidation de Bassirou Faye.
Comment, eux aussi peuvent-ils dormir tranquillement en ne faisant que créer dans tout le long de leurs parcours des cadavres intellectuels et psychologiques ?
Les victimes de l’hypocrisie de certains professeurs sont nombreuses dans ce temple du savoir où le taux d’échec grimpe comme une flèche à chaque année. L’irresponsabilité dont ils font preuve va à l’encontre de l’absence des droits des étudiants. Aucun étudiant n’a accès aux critères de sélections pour pouvoir connaitre les bases sur lesquelles ils sont retenus ou écartés. C’est inacceptable, injuste !
Ignorant tous ces faits malencontreux, les autorités gouvernementales débarquent et invitent à coup de millions des chanteurs pour fêter les tristes vingt-cinq (25) ans de l’UGB. Comme s’ils prennent les étudiants pour des idiots, les délégués qui sont censés bien sensés pour défendre leurs intérêts rembarrent que la venue de Waly Seck cautionnée à plus de onze (11) millions va servir d’une collecte de fonds pour les étudiants démunis. Ces dépenses s’ajoutent aux sept(7) à huit(8) million qui ont amené Adjouza et Pape Diouf au Tour de l’œuf.
Sachant qu’ils ne récupéreront même pas le tiers de la somme dépensée, ils entendent justifier bêtement, irrévérencieusement leur fiasco qu’ils appellent « semaine de l’étudiant. » Une semaine qui exclut à contre coup les artistes de ladite Université. On est où là ?
Au cours de ces festivités, les grèves restent sans solutions et se prolongent davantage. Les étudiants cloués entre le désespoir et le désespoir, impossible de penser à un avenir sain. Pourtant, une structure fédératrice des Amicales et d’UFR (FAMES : Fédération des Amicales d’étudiants de Saint-Louis) a vu le jour récemment et qui dit dans un communiqué qu’elle « compte intervenir dans des domaines tels le service à la communauté, la coopération et le partenariat, le sport, la culture, etc. » Mais devrait-elle, en tant que militante des causes de la communauté étudiante, la plus proche des étudiant, s’opposer à de telles organisations. Vu les réalités universitaires, le boycottage du programme semblait être le seul atout pour les étudiants afin de montrer aux autorités qu’ils valent plus que de simples marionnettes.
Mais, il est clair qu’un politique intelligent est celui qui sait comment utiliser une communauté qui ne sait pas s’organiser. Ces ruses politiciennes, le Président et son Ministre, Mary Teuw Niane le sont efficacement, dangereusement. C’est ainsi qu’ils sapent les réalités effrayantes des universités avec des projets à dessein.
Pour cacher certaines réalités, l’installation des modules pour abriter les étudiants s’opère à pas de caméléon car, le personnel mis en place est largement insuffisant pour éradiquer l’urgence d’habitats. Beaucoup d’étudiants, dans des conditions lamentables, font la navette entre les villes environnantes et l’Université pour assister aux cours. En outre, on annonce, à cor et à cri, que cinq cents (500) matelas sont reçus alors que les demandes excèdent le chiffre trois mille (3000).Ou encore, ils se glorifient d’un wifi au campus social, alors que le débit de ce réseau internet reste trop faible d’où la limitation à son accès.
A notre avis, les crises universitaires sont loin de prendre fin, tant que les auteurs des pages les plus sombres du système éducatif continueront à occuper le haut du pavé du système. Pour aller vers des solutions, il faut que le gouvernement fasse preuve de courage et de responsabilité pour baliser le terrain : faire le ndeup (assises) du système éducatif.
- A commencer par mettre la pression sur les professeurs pour qu’ils respectent les étudiants et leur avenir en donnant la même énergie qu’ils fournissent pour réclamer leurs dus que pour enseigner et encadrer leurs disciples.
- Rajeunir le corps professoral pour qu’il soit plus dynamique et plus motivant au lieu de laisser continuer les vieux, refusant d’aller à la retraite, pourtant handicapés par le poids de l’âge.
- Inciter les dirigeants à respecter les étudiants.
- Donner plus de motivation aux étudiants en leur assurant une politique sécurisante au cours et après leur formation.
- Convertir les théories chiffrées en réalités parfaites.
- Dépolitiser les instances universitaires.
- Respect des engagements par l’Etat et faire respecter avec responsabilité les tâches allouées au personnel universitaire.
- Arrêter de donner des faux espoirs et cultiver le pragmatisme.
- Habiller avec mesure tous les services du campus pour résoudre les problèmes d’alimentation, de santé, d’hébergement et de pédagogie.
Le milieu éducatif et les étudiants doivent être bien pris au sérieux pour l’avenir de notre Sénégal car, comme Kofi A. Annan, ancien secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies) le disait : "Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en BONNE SANTE, DANS LA PAIX et DANS LA DIGNITE."
Mais, il faut aussi que l’étudiant refasse continuellement une définition de son statut et se met en activité pour atteindre son objectif. Car, comme le disait Gandhi « A tout droit réservé à l’être humain, il faut que celui-ci reconnaisse ses devoirs. »
« Quand l’ignorance règne dans un pays, tu vois ses lions se transformer en singes ! » Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh Malick !
Badara Diallo, UGB, Saint Louis, le 14/05/2016
email : diallo.badara90@yahoo.fr