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Non à l’oppression dans nos universités !

Lundi 26 Mai 2014

La transformation de nos universités en front, entre policiers et étudiants, est lamentablement dégradante pour l’image du Sénégal. Ces images rappellent les évènements malheureux, vécus par notre pays de 2011 à 2012, et pendant lesquels, des concitoyens ont perdu la vie, pour défendre l’intérêt national, la liberté et la dignité.
Il est tout à fait regrettable donc, que deux ans après avoir combattu l’arbitraire et la violence gratuite, que l’on en soit encore là.

C’est se tromper très gravement que de croire qu’on peut régler le problème de l’Université par la coercition, avec la présence permanente des forces de l’ordre qui ont élu domicile au sein de nos universités. La violence légitime, celle policière dans ce cas précis, ne peut être efficace que si elle est motivée par la préservation d’ un contrat social, autrement dit, d’ un ensemble d’ accords établis par différentes parties, dans le dialogue et le consensus.

Ce qui se passe aujourd’hui dans nos universités, n’est que le fruit de décisions antidémocratiques, prises dans le dos des principaux concernés, à savoir les étudiants. Le fond du problème est moins le retard de paiement de bourses, que l’accumulation d’un sentiment d’injustice par les étudiants. Il est inconcevable que dans une université, en une année, les frais d’inscription soient quadruplés, en un moment où la pauvreté des ménages atteint son paroxysme.

Nous invitons les autorités du pays à mettre fin à cette politique de la peur qui, sans aucune possibilité de nous tromper, ne peut résoudre de façon durable la crise que traverse l’Université sénégalaise. Ces étudiants sont des personnes raisonnables qu’il ne faut pas sous-estimer ni snober, mais plutôt des citoyens, des interlocuteurs confirmés, avec qui ont peut discuter et trouver des solutions. Et surtout ne jamais oublier une chose, ces étudiants ont le droit aussi de réclamer ce dont nous tous, avons bénéficier de l’État du Sénégal.

Khassoum Touré, Coordinateur de Conscience républicaine.



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1.Posté par Xunxunöor le 27/05/2014 11:54
Il y a du vrai dans cet article. Mais il existe aussi des grèves civilisées pendant lesquelles on manifeste son mécontentement sans détruire les biens publics - et particuliers - et sans prendre en otage des personnels qui n'ont rien à voir dans ces problèmes. Tout le monde est d'accord sur le fait que l'Etat a tort sur cette question des bourses et sur ce forcing consistant à balayer en une seule année toutes ces mesures démagogiques du régime sortant. Respecter les franchises universitaires doit il signifier livrer nos universités au vandalisme et à la violence aveugle ? Non! Et ne vous leurrez pas. Chaque fois qu'il en sera ainsi, les forces de l'ordre interviendront dans les amphis et campus. Les cris d'orfraie des donneurs de leçons n'y pourront rien, et l'Etat faillirait gravement en regardant faire.Et que nos .étudiants de l'Ucad sachent que chaque fois que ça bouge chez eux, tous les bandits de la capitale toujours à l'affût de troubles, se mêlent à eux. Les pilleurs, ce sont en grande partie eux..

2.Posté par Vivien le 27/05/2014 15:05
A l'auteur de cet article,
Que diriez-vous si les étudiants avaient pris en otage ton père,un honnête travailleur?
Ou si des dégâts avaient été causés dans ton lieu de travail?

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