
Cette daara n’a pu bénéficier de financements au même titre que celle de Serigne Djiby SECK, de l’Imam Madické NDIAYE, de l’Imam Massata NDIAYE ou de la Dahira Moubarack de Serigne Abdoulaye Bamba SARR. Celles-ci avaient été soutenues avec une enveloppe de 10 millions FCFA pour leur reconstruction. La mosquée détruite de Yankhoba avait été subventionnée, elle, à hauteur de 20 millions de francs CFA.
« Depuis ni le maire ni l’association des Imams et Ulémas de Saint-Louis qui avait cautionné cette ignominie n’ont pas mis les pieds à la daara », Moussa DIEYE, président comité de gestion. L’école coranique, dépourvue de portes, est livrée l’insécurité. Il y a moins d’un mois, gros serpent qui avait trouvé refuge dans un dépôt de bois, non loin de là, a été tué. « Après la démolition de l’école coranique, plus de 100 élèves découragés ont rejoint la mer », renseigne un autre responsable de l’institution coranique.
Malgré les innombrables difficultés conditions difficultés, la daara de Hadramé se bat pour maintenir sa place de référence dans l’enseignement du saint coran sur la Langue de Barbarie. L’abri actuel était un site traditionnel de transformation de produits halieutiques « Siine » que les propriétaires ont accepté de mettre à la disposition de la daara.
Des tissus supportés par des troncs d’arbres forment le toit du nouveau site qui accueille des centaines d’enfants. Au début, les apprenants étaient contraints de se rendre au fleuve pour faire leurs ablutions et nettoyer les tabliers. Des efforts incommensurables ont été fournis par le comité pour que l’eau potable soit disponible dans l’enceinte. Le calvaire se vit au quotidien, conservé par un certain oubli.
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