
Un érudit au parcours exceptionnel
Né vers 1870 à Bokhol, village situé au nord de Dagana, El Hadj Salif Mbengue s’est illustré comme l’une des figures spirituelles majeures de la confrérie Tidjane au Sénégal. Décédé un vendredi de Ramadan en 1959, il a laissé derrière lui un héritage riche en savoir et en dévouement religieux.
Dès l’âge de sept ans, il est confié à la famille Khayar Mbengue à Saint-Louis, où il fait ses premières études. Formé par des maîtres érudits, principalement mauritaniens, il s’initie au Coran et à l’enseignement religieux. À la fin de sa formation, il ouvre une école coranique tout en tenant une boutique située sur la Place Faidherbe, en face de l’actuel lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall.
Un cheminement spirituel marqué par la Tidjanya
C’est à Saint-Louis qu’il fait sa rencontre décisive avec la confrérie Tidjane, initié par Moulaye Wakil, petit-fils de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif, fondateur de la Tidjanya. Plus tard, il renforce son engagement auprès de El Hadj Malick Sy, qui reconnaît sa sagesse et son dévouement en lui décernant une "Idjâza" (diplôme attestant d’un haut niveau spirituel).
À la disparition d’El Hadj Malick Sy, Serigne Ababacar Sy, son fils et successeur, confirme El Hadj Salif Mbengue comme représentant et porte-parole de la Tidjanya dans la région du Fleuve. Cette position stratégique témoigne de sa stature spirituelle et de la confiance que lui accordaient les grandes figures de la confrérie.
Un bâtisseur et un pèlerin assidu
El Hadj Salif Mbengue a aussi joué un rôle crucial dans la construction de la Zawiya de Saint-Louis en 1922, sous la direction de Serigne Babacar Sy, affirmant ainsi son engagement pour l’expansion et la structuration de la confrérie Tidjane.
Fervent croyant, il effectue à trois reprises le pèlerinage à La Mecque, et profite de ses voyages pour approfondir sa spiritualité. Il rencontre notamment Hachim et Bachir, fils de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, de qui il reçoit d’autres "Idjâza", renforçant ainsi sa légitimité spirituelle.
Un érudit respecté et un enseignant influent
Spécialiste reconnu en jurisprudence islamique et en droit successoral musulman, El Hadj Salif Mbengue refuse cependant le titre de qadi (juge) par humilité et par respect pour son maître El Hadj Malick Sy. Bien qu’il se soit abstenu d’écrire, son influence intellectuelle et spirituelle s’est exercée à travers ses enseignements et ses disciples.
Parmi ses élèves les plus célèbres figurent Birago Diop, éminent écrivain sénégalais, et Amadou-Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO.
Des relations marquées par la fraternité spirituelle
El Hadj Salif Mbengue entretenait des liens étroits avec les érudits de son époque, comme Rawane Ngom, El Hadj Abdoulaye Sow de Dagana ou encore El Hadj Ahmed Gora Diop. Ces relations témoignent de la richesse de ses échanges spirituels et intellectuels, consolidant sa position au sein des cercles religieux sénégalais.
Ses derniers instants : un départ empreint de spiritualité
Son rappel à Dieu, survenu un vendredi du mois de Ramadan en 1959, est marqué par un événement spirituel fort. La veille, Serigne Mansour Sy, futur Khalife général des Tidianes, aurait reçu en vision l’ordre de se rendre à Saint-Louis pour accompagner El Hadj Salif Mbengue dans ses derniers moments. Ce récit symbolise la profondeur de ses liens spirituels avec la confrérie et la providence qui entoure sa fin de vie.
Un héritage inestimable
Aujourd’hui encore, la mémoire d’El Hadj Salif Mbengue demeure vivante à Saint-Louis et au-delà. Par son engagement religieux, son savoir et sa bienveillance, il a marqué l’histoire de la Tidjanya au Sénégal et a inspiré de nombreuses générations.
NDARINFO.COM
Né vers 1870 à Bokhol, village situé au nord de Dagana, El Hadj Salif Mbengue s’est illustré comme l’une des figures spirituelles majeures de la confrérie Tidjane au Sénégal. Décédé un vendredi de Ramadan en 1959, il a laissé derrière lui un héritage riche en savoir et en dévouement religieux.
Dès l’âge de sept ans, il est confié à la famille Khayar Mbengue à Saint-Louis, où il fait ses premières études. Formé par des maîtres érudits, principalement mauritaniens, il s’initie au Coran et à l’enseignement religieux. À la fin de sa formation, il ouvre une école coranique tout en tenant une boutique située sur la Place Faidherbe, en face de l’actuel lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall.
Un cheminement spirituel marqué par la Tidjanya
C’est à Saint-Louis qu’il fait sa rencontre décisive avec la confrérie Tidjane, initié par Moulaye Wakil, petit-fils de Cheikh Ahmed Tidjane Chérif, fondateur de la Tidjanya. Plus tard, il renforce son engagement auprès de El Hadj Malick Sy, qui reconnaît sa sagesse et son dévouement en lui décernant une "Idjâza" (diplôme attestant d’un haut niveau spirituel).
À la disparition d’El Hadj Malick Sy, Serigne Ababacar Sy, son fils et successeur, confirme El Hadj Salif Mbengue comme représentant et porte-parole de la Tidjanya dans la région du Fleuve. Cette position stratégique témoigne de sa stature spirituelle et de la confiance que lui accordaient les grandes figures de la confrérie.
Un bâtisseur et un pèlerin assidu
El Hadj Salif Mbengue a aussi joué un rôle crucial dans la construction de la Zawiya de Saint-Louis en 1922, sous la direction de Serigne Babacar Sy, affirmant ainsi son engagement pour l’expansion et la structuration de la confrérie Tidjane.
Fervent croyant, il effectue à trois reprises le pèlerinage à La Mecque, et profite de ses voyages pour approfondir sa spiritualité. Il rencontre notamment Hachim et Bachir, fils de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, de qui il reçoit d’autres "Idjâza", renforçant ainsi sa légitimité spirituelle.
Un érudit respecté et un enseignant influent
Spécialiste reconnu en jurisprudence islamique et en droit successoral musulman, El Hadj Salif Mbengue refuse cependant le titre de qadi (juge) par humilité et par respect pour son maître El Hadj Malick Sy. Bien qu’il se soit abstenu d’écrire, son influence intellectuelle et spirituelle s’est exercée à travers ses enseignements et ses disciples.
Parmi ses élèves les plus célèbres figurent Birago Diop, éminent écrivain sénégalais, et Amadou-Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO.
Des relations marquées par la fraternité spirituelle
El Hadj Salif Mbengue entretenait des liens étroits avec les érudits de son époque, comme Rawane Ngom, El Hadj Abdoulaye Sow de Dagana ou encore El Hadj Ahmed Gora Diop. Ces relations témoignent de la richesse de ses échanges spirituels et intellectuels, consolidant sa position au sein des cercles religieux sénégalais.
Ses derniers instants : un départ empreint de spiritualité
Son rappel à Dieu, survenu un vendredi du mois de Ramadan en 1959, est marqué par un événement spirituel fort. La veille, Serigne Mansour Sy, futur Khalife général des Tidianes, aurait reçu en vision l’ordre de se rendre à Saint-Louis pour accompagner El Hadj Salif Mbengue dans ses derniers moments. Ce récit symbolise la profondeur de ses liens spirituels avec la confrérie et la providence qui entoure sa fin de vie.
Un héritage inestimable
Aujourd’hui encore, la mémoire d’El Hadj Salif Mbengue demeure vivante à Saint-Louis et au-delà. Par son engagement religieux, son savoir et sa bienveillance, il a marqué l’histoire de la Tidjanya au Sénégal et a inspiré de nombreuses générations.
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