Mieux vaut prévenir que guérir dit-on souvent, mais cela ne semble pas être compris par nos autorités locales pour ne pas dire communales. A l’heure où des marchés brulent un peu partout dans le pays (Tiléne, Petersen, marché zinc de kaolack…), rien n’est fait pour la sécurisation des marchés de la ville qui présentent des dysfonctionnements criards.
De l’accès difficile en passant par les installions électriques douteuses jusqu’au bric-à-brac inutile qui meuble les ruelles de ces marchés, tout, absolument tout expose ces lieux qui sont très loin des normes élémentaires de sécurité. Il s’y ajoute un problème majeur que constitue la défectuosité ou l’absence tout court de bouches d’incendie au niveau de ces lieux de commerce et donc de forte fréquentation.
Combien y’a-t-il de bouches d’incendie dans nos marchés (Tenguidiéne, Pikine et marchés Ndar) ? On les compte surement sur le bout des doigts d’une seule main et elles datent de bien longtemps. Au marché Tenguidiéne, les rares qu’on y comptait ont soit disparu sous le poids des sacs de marchandises que des commerçants peu avertis ont empilés ou ont carrément été obstruées par le bêton. Ne parlons même pas du marché Ndar car les bouches d’incendie qui y étaient et celles qui jonchaient toute l’ex avenue Dodds ne se voient maintenant que dans les livres de souvenirs ! Quid du marché Pikine ?
Gardons-nous de chercher un coupable ou un bouc émissaire, car sur ce dossier les responsabilités sont partagées. D’abord, il y’a la commission auxiliaire de la protection civile, si prompte à fermer des stades et des établissements scolaires, qui sur nos marchés semble quasi aphone. Ensuite, il y’a la grosse responsabilité de la commune qui gère ces marchés où elle tire d’ailleurs une bonne partie de ses recettes. La situation est d’autant plus grave qu’aucun centime n’est inscrit dans le budget municipal 2018 pour la prise en charge de la sécurité de ces marchés.
En effet, au niveau des dépenses d’investissement, précisément au service 703 (sécurité et protection contre les accidents et fléaux calamiteux), aucun compte n’est doté malheureusement . Depuis 2014 la commune annonce la reconstruction du marché Tenguidiéne, mais en attendant, un minimum de sécurité et une petite dose d’anticipation ne feraient pas de mal. Enfin, il y’a la responsabilité de la Société nationale d’électricité, la SENELEC pour ne pas la nommer, qui semble baisser les bras devant les branchements anarchiques au niveau de nos marchés où les fils électriques partent dans tous les sens favorisant parfois des courts-circuits dévastateurs. Les commerçants eux-mêmes ne sont pas sans reproches car pour beaucoup d’entre eux le gain prime sur la sécurité. C’est dire que seule une synergie des actions des uns et des autres minimiserait les risques d’incendie au niveau de nos marchés.
Que personne ne se méprenne sur le sens de ces propos d’alerte, nous ne ne jouons point aux oiseaux de mauvais augure, mais devant le spectacle désolant de ces centaines de cantines réduites en cendre et de ces braves commerçants déboussolés et impuissants (à Ziguinchor, Kaolack, thiaroye) ne pas tirer sur la sonnette d’alarme ne nous parait pas assez responsable. Sous d’autres cieux, la simulation de catastrophe dans presque tous les domaines est une habitude, un exercice périodique pour jauger la capacité de réaction et d’intervention des services concernés Convenons-en, la simulation ne doit pas seulement être organisée pour tester nos capacités face au terrorisme, mais contre tous les risques et menaces, surtout contre ceux-là qui nous guettent au quotidien.
Il ne serait pas redondant de savoir ce que valent nos services (localement) sur le plan logistique et organisationnel (Pompiers, Police, Hôpital…).En vérité, rassurer les populations par la prévention et l’anticipation devrait être un souci constant de toute autorité.
Que Dieu nous garde.
Abdoulaye Ndiaye
Conseiller Municipal
De l’accès difficile en passant par les installions électriques douteuses jusqu’au bric-à-brac inutile qui meuble les ruelles de ces marchés, tout, absolument tout expose ces lieux qui sont très loin des normes élémentaires de sécurité. Il s’y ajoute un problème majeur que constitue la défectuosité ou l’absence tout court de bouches d’incendie au niveau de ces lieux de commerce et donc de forte fréquentation.
Combien y’a-t-il de bouches d’incendie dans nos marchés (Tenguidiéne, Pikine et marchés Ndar) ? On les compte surement sur le bout des doigts d’une seule main et elles datent de bien longtemps. Au marché Tenguidiéne, les rares qu’on y comptait ont soit disparu sous le poids des sacs de marchandises que des commerçants peu avertis ont empilés ou ont carrément été obstruées par le bêton. Ne parlons même pas du marché Ndar car les bouches d’incendie qui y étaient et celles qui jonchaient toute l’ex avenue Dodds ne se voient maintenant que dans les livres de souvenirs ! Quid du marché Pikine ?
Gardons-nous de chercher un coupable ou un bouc émissaire, car sur ce dossier les responsabilités sont partagées. D’abord, il y’a la commission auxiliaire de la protection civile, si prompte à fermer des stades et des établissements scolaires, qui sur nos marchés semble quasi aphone. Ensuite, il y’a la grosse responsabilité de la commune qui gère ces marchés où elle tire d’ailleurs une bonne partie de ses recettes. La situation est d’autant plus grave qu’aucun centime n’est inscrit dans le budget municipal 2018 pour la prise en charge de la sécurité de ces marchés.
En effet, au niveau des dépenses d’investissement, précisément au service 703 (sécurité et protection contre les accidents et fléaux calamiteux), aucun compte n’est doté malheureusement . Depuis 2014 la commune annonce la reconstruction du marché Tenguidiéne, mais en attendant, un minimum de sécurité et une petite dose d’anticipation ne feraient pas de mal. Enfin, il y’a la responsabilité de la Société nationale d’électricité, la SENELEC pour ne pas la nommer, qui semble baisser les bras devant les branchements anarchiques au niveau de nos marchés où les fils électriques partent dans tous les sens favorisant parfois des courts-circuits dévastateurs. Les commerçants eux-mêmes ne sont pas sans reproches car pour beaucoup d’entre eux le gain prime sur la sécurité. C’est dire que seule une synergie des actions des uns et des autres minimiserait les risques d’incendie au niveau de nos marchés.
Que personne ne se méprenne sur le sens de ces propos d’alerte, nous ne ne jouons point aux oiseaux de mauvais augure, mais devant le spectacle désolant de ces centaines de cantines réduites en cendre et de ces braves commerçants déboussolés et impuissants (à Ziguinchor, Kaolack, thiaroye) ne pas tirer sur la sonnette d’alarme ne nous parait pas assez responsable. Sous d’autres cieux, la simulation de catastrophe dans presque tous les domaines est une habitude, un exercice périodique pour jauger la capacité de réaction et d’intervention des services concernés Convenons-en, la simulation ne doit pas seulement être organisée pour tester nos capacités face au terrorisme, mais contre tous les risques et menaces, surtout contre ceux-là qui nous guettent au quotidien.
Il ne serait pas redondant de savoir ce que valent nos services (localement) sur le plan logistique et organisationnel (Pompiers, Police, Hôpital…).En vérité, rassurer les populations par la prévention et l’anticipation devrait être un souci constant de toute autorité.
Que Dieu nous garde.
Abdoulaye Ndiaye
Conseiller Municipal