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Mame Fatou Fall, saint-lousienne, directrice de l'ONG ‘’Un repas pour Tous’’ à Nouadhibou: Les raisons d’un engagement au service des enfants défavorisés

Mardi 14 Octobre 2014

NdarInfo : Pouvez-vous revenir sur la création de cette ONG ?

MFF : ‘’Un Repas pour tous’’ a été crée en 2009 dans le but d’aider les enfants handicapés et les orphelins qui n’ont pas de soutien parental et qui sont en nombre consistant ici. La plupart d’entre eux sont laissés à eux-mêmes et sombrent parfois dans des crises de dépression aigüe. Ils ne sont pas entourés d’assistants sociaux ni de psychologues. C’est au vu de cette indifférence cruelle que je me suis investie dans l’humanitaire, entourée par d’autres personnes qui croient à la solidarité humaine.

D’ailleurs, ce centre dans lequel je vous ai accueilli est un prestigieux don d’un homme d’affaire mauritanien qui a voulu à sa manière participer au renforcement de nos actions.

b[NdarInfo : Depuis votre implantation ici, quelles genres d’activités avez-vous menées ?]b

MFF : Nos actions sont multiformes. Nous avons commencé nos activités en septembre 2009 juste après la mise en place de l’Association. Ce que nous voulons c’est créer un esprit de solidarité agissante ici et monter aux gens que les êtres sont égaux. Montrer que la couleur de la peau n’est aucunement une différence. C’est pourquoi, dans notre logo, vous pourrez voir une main noire à coté d’une main blanche qui portent ensemble une calebasse pour symboliser cette collaboration étroite qui doit exister entre la communauté noire et blanche.
Nous première action en 2009 a été d’assister les détenus de la Maison d’arrêt de Nouadhibou. La prison est mal vue ici et lorsqu’on a un parent là-bas, on a honte de le dire ou de lui rendre visite.

Ensuite, on a organisé des Solidarité Tabaski. A cette occasion, on achète un chameau qu’on divise à 50 parts, distribuées à 50 familles pauvres. On fait toujours auparavant des enquêtes pour connaitre les familles les plus nécessiteuses avant de faire la distribution.
Chaque Mardi et Jeudi, nous donnons le petit déjeuner aux enfants handicapés établis dans un centre d’accueil de la place. Nous tenons vraiment à ce que les enfants handicapés soient aidés car ils sont oubliés par leur famille et souffrent péniblement parfois.
Nous participons depuis 2010 à une grande campagne d’aide organisée par les cadres du Trarza. Chaque année, ils choisissent un village dans la brousse pour faire de la sensibilisation là-bas et des remises de dons. Lors de ces campagnes, la préparation et la distribution des vivres, nous sont confiées.

Cette année, 12 membres de notre ont participé à cette activité alors que l’année dernière nous étions que 06 personnes.
A la veille de la Tabaski, nous avons remis des chaussures et habits à des orphelins grâce à un don de l’épouse de l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud à Nouakchott. Cette action m’a beaucoup plu car j’ai pu découvrir sur place les sourires que nous provoquons sur les joues de ces pauvres enfants innocents et cette satisfaction morale nous suffit.

Nous avons aussi participé au marathon de Nouadhibou et notre équipe s’est mobilisé au complet pour assurer toute l’organisation de cet événement, du début jusqu’à la fin.

Sans compter notre participation à la marche contre le diabète, nos investissements aux programme de nettoiement dénommé ‘’plage propre’’. C’est pour dire que nous œuvrons dans plusieurs domaines et je pense que c’est ainsi que notre marge de manœuvre sera plus grande.

NdarInfo : Quels sont les principaux freins à vos actions ?

MFF : Le problème ici c’est qu’il y a toute sorte d’organisations qui se réclament du social et on nous met tous dans le même sac. Certaines ne le sont que de nom et ne font aucune activité, on ne les voit jamais sur le terrain. Le malheur, c’est que ces associations sont parfois soutenues et fiancées à notre détriment. Il ya une ségrégation entre les ONG et c’est la réalité.

En plus de cela, nous n’avons aucun partenaire extérieur. Nous ne sommes pas en liaison ave les ONG internationales d’aides aux enfants. Au début, je travaillais avec mes moyens personnels et les choses se sont améliorées en cours de route. Je crois qu’avec l’assistante de partenaires étrangers, on pourra faire mieux. Nous cherchons plus un appui logistique que financier.

NdarInfo : Quelles sont vos perspectives ?

MFF : C’est de donner plus de formation à ces bénévoles qui m’entourent et qui sont très engagés. Je rêve qu’ils deviennent un jour des éducateurs et encadreurs professionnels.

J’envisage aussi de créer un jardin pour les enfants et de mettre sur place une école de formation professionnelle en couture, coiffure etc. Je pense que la pauvreté persiste du fait que les gens n’ont pas d’emploi et de métier. Quand on leur offre un metier, avec du suivi, ils pourront voler de leur propres ailes.
Nous travaillons sans relâche pour réussir tous ces défis et nous tendons la main à tout ceux qui veulent nous aider à aider les enfants.

NdarInfo : NdarInfo vous remercie

MFF : Merci à vous d’être venu nous voir

Propos recueillis à Nouadhibou par CSSEYE


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1.Posté par Bismark le 16/10/2014 13:02
aaaaaaa

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