Dr Kalidou KONTE, medecin-chef de la région de Saint-Louis
À Saint-Louis, les chiffres sur le taux de la mortalité maternelle et infanto-juvénile font froid dans le dos. Un comité de régional de Développement qui se penchait sur les moyens de lutter contre ce fléau, révèle le recensement de 409 mort-nés frais juste au niveau des structures de santé. 300 nouveaux- nés macérés (décédés avent l’accouchement) ont été également notés. Au total, c’est 800 mort-nés qui ont été dénombrés en 2015.
Pour le médecin-chef, « les 90% de cas sont évitables si toutes les mesures étaient prises avant et pendant l’accouchement ». Le manque de personnel médical qui provoque le retardement dans la prise en charge des femmes en accouchement, la rupture de certains médicaments, le problème de l’accessibilité géographique de certaines localités éloignées sont les causes de cet état inquiétant.
« La plupart de décès sont liés au manque de sang », a expliqué le docteur Kalidou KONTE qui invite les populations à donner de leur sang pour sauver des vies. Il a par ailleurs plaidé pour une synergie de forces pour faire face à ce péril grimpant.
Il faut rappeler qu'au Sénégal, 4 femmes meurent par jours durant l'accouchement.
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