Cette maladie parfois négligée et soumise à des traitements rudimentaires, est une affection courante des yeux, souvent bénigne. Mais, en récidivant, elle peut entraîner une perte d'acuité visuelle.
La conjonctivite est une inflammation, une infection ou une irritation de la conjonctive, un tissu qui recouvre le blanc de l'œil et le dessous des paupières.
"Il n'y a pas une, mais des conjonctivites, explique le Dr Olivier Laplace, ophtalmologiste. Elle peut en effet avoir différentes origines : être provoquée par des bactéries ou par des virus aussi variés que ceux de l'herpès, de la rougeole ou de la varicelle, ou résulter d'une allergie aux pollens, aux poils d'animaux, à la poussière, à un produit de maquillage, au port de lentilles de contact…"
Rougeurs et larmoiement, les sympômes de la conjonctivite
La conjonctivite se manifeste par un œil rouge et larmoyant, un fort éblouissement au soleil et la sensation d'avoir un grain de sable sous la paupière. Cette dernière est alors plus ou moins gonflée et douloureuse. La vision du malade peut aussi être un peu brouillée. Au réveil, la personne qui en est atteinte a souvent les paupières "collées" par les abondantes sécrétions de la nuit.
Selon l'origine de la maladie, d'autres symptômes peuvent s'ajouter. "Une conjonctivite d'origine bactérienne est responsable d'une très forte sécrétion de pus, précise le Dr Laplace. La conjonctivite virale n'entraîne pas de sécrétions aussi importantes, mais les deux yeux sont souvent touchés d'emblée, très larmoyants et très rouges, et particulièrement sensibles à la lumière."
Lorsqu'elle se manifeste chez un enfant, elle s'accompagne parfois de fièvre et des mêmes symptômes que la rhino-pharyngite (nez qui coule, gorge irritée…).
Enfin, la conjonctivite allergique survient en général par poussées au printemps et en été lorsque les allergènes sont en plus grand nombre dans l'air. Elle se caractérise, en plus des symptômes classiques aux deux yeux, par de fortes démangeaisons ainsi que des picotements oculaires.
Conjonctivite : évitez la contagion
Les conjonctivites bactériennes et virales sont très contagieuses. Pour ne pas contaminer son entourage, quelques précautions s'imposent : éviter de se toucher les yeux, se laver soigneusement et régulièrement les mains.
Comme les virus restent infectants quelques heures en milieu extérieur, ils peuvent se transmettre par l'intermédiaire d'objets contaminés, par exemple du linge, des couverts de table ou des objets de toilette. Veillez à ne pas prêter vos affaires durant cette période.
Des traitements au cas par cas
Les conjonctivites d'origine bactérienne guérissent le plus souvent en quelques jours grâce à l'application d'un collyre antibiotique. Il est toutefois nécessaire de faire des instillations très fréquentes, entre quatre et six fois par jour.
En cas de conjonctivite virale, l'ophtalmologiste prescrit un collyre antiseptique, à instiller plusieurs fois par jour pendant une huitaine de jours afin de décontaminer l'œil, ainsi que des anti-inflammatoires pour diminuer la gêne.
Le traitement des conjonctivites allergiques est généralement plus délicat : le médecin recommande dans un premier temps de fuir l'allergène en cause si on le connaît et de ne plus se maquiller pendant toute la durée du traitement pour éviter les risques de surinfection. Quant au traitement, il fait appel à un collyre à base d'antihistaminique instillé deux à quatre fois par jour pour soulager les symptômes.
Dans tous les cas, respectez bien la durée du traitement, sous peine de voir la maladie récidiver. "Si vous êtes très sujet aux conjonctivites allergiques, sachez qu'il existe un traitement de fond par collyre ou par voie générale : il permet de diminuer les récurrences des conjonctivites et l'intensité des symptômes", conclut le Dr Laplace.
Consultez dès les premiers symptômes de la conjonctivite
La conjonctivite est une maladie bénigne. "À la condition toutefois qu'elle soit bien et vite traitée, souligne le Dr Laplace. À défaut, elle peut se compliquer d'une atteinte de la cornée, la fine membrane transparente et bombée qui recouvre l'œil et au travers de laquelle nous voyons. La douleur devient alors plus vive et la vision peut diminuer sensiblement."
Dès les premiers symptômes, il est donc indispensable de consulter un ophtalmologiste. Le praticien commence par un examen approfondi de l'œil afin de déterminer l'origine de la maladie. Il recommande de bien nettoyer l'œil plusieurs fois par jour à l'aide d'une compresse stérile imbibée de sérum physiologique. Cela permet de diluer le pus et les germes, de soulager la gêne et de renforcer l'action du traitement.
Ne vous soignez pas seul
Quand vous ressentez des douleurs oculaires, ne tentez pas de soigner seul votre œil rougi avec n'importe quel collyre présent dans votre armoire à pharmacie.
L'automédication peut être dangereuse, voire même se révéler dramatique en la matière : si l'origine de la maladie est virale ou bactérienne, un collyre contenant des corticoïdes peut entraîner une "flambée" de l'infection et provoquer à terme une perte de l'acuité visuelle.
Cette première précaution énoncée, une seconde tout aussi impérative est à respecter : il faut jeter tout flacon de collyre entamé et surtout ne pas le garder en pensant l'utiliser lors d'un prochain épisode. Ne contenant aucun conservateur, le collyre se périme très vite et devient un véritable bouillon de culture.
NDARINFO
La conjonctivite est une inflammation, une infection ou une irritation de la conjonctive, un tissu qui recouvre le blanc de l'œil et le dessous des paupières.
"Il n'y a pas une, mais des conjonctivites, explique le Dr Olivier Laplace, ophtalmologiste. Elle peut en effet avoir différentes origines : être provoquée par des bactéries ou par des virus aussi variés que ceux de l'herpès, de la rougeole ou de la varicelle, ou résulter d'une allergie aux pollens, aux poils d'animaux, à la poussière, à un produit de maquillage, au port de lentilles de contact…"
Rougeurs et larmoiement, les sympômes de la conjonctivite
La conjonctivite se manifeste par un œil rouge et larmoyant, un fort éblouissement au soleil et la sensation d'avoir un grain de sable sous la paupière. Cette dernière est alors plus ou moins gonflée et douloureuse. La vision du malade peut aussi être un peu brouillée. Au réveil, la personne qui en est atteinte a souvent les paupières "collées" par les abondantes sécrétions de la nuit.
Selon l'origine de la maladie, d'autres symptômes peuvent s'ajouter. "Une conjonctivite d'origine bactérienne est responsable d'une très forte sécrétion de pus, précise le Dr Laplace. La conjonctivite virale n'entraîne pas de sécrétions aussi importantes, mais les deux yeux sont souvent touchés d'emblée, très larmoyants et très rouges, et particulièrement sensibles à la lumière."
Lorsqu'elle se manifeste chez un enfant, elle s'accompagne parfois de fièvre et des mêmes symptômes que la rhino-pharyngite (nez qui coule, gorge irritée…).
Enfin, la conjonctivite allergique survient en général par poussées au printemps et en été lorsque les allergènes sont en plus grand nombre dans l'air. Elle se caractérise, en plus des symptômes classiques aux deux yeux, par de fortes démangeaisons ainsi que des picotements oculaires.
Conjonctivite : évitez la contagion
Les conjonctivites bactériennes et virales sont très contagieuses. Pour ne pas contaminer son entourage, quelques précautions s'imposent : éviter de se toucher les yeux, se laver soigneusement et régulièrement les mains.
Comme les virus restent infectants quelques heures en milieu extérieur, ils peuvent se transmettre par l'intermédiaire d'objets contaminés, par exemple du linge, des couverts de table ou des objets de toilette. Veillez à ne pas prêter vos affaires durant cette période.
Des traitements au cas par cas
Les conjonctivites d'origine bactérienne guérissent le plus souvent en quelques jours grâce à l'application d'un collyre antibiotique. Il est toutefois nécessaire de faire des instillations très fréquentes, entre quatre et six fois par jour.
En cas de conjonctivite virale, l'ophtalmologiste prescrit un collyre antiseptique, à instiller plusieurs fois par jour pendant une huitaine de jours afin de décontaminer l'œil, ainsi que des anti-inflammatoires pour diminuer la gêne.
Le traitement des conjonctivites allergiques est généralement plus délicat : le médecin recommande dans un premier temps de fuir l'allergène en cause si on le connaît et de ne plus se maquiller pendant toute la durée du traitement pour éviter les risques de surinfection. Quant au traitement, il fait appel à un collyre à base d'antihistaminique instillé deux à quatre fois par jour pour soulager les symptômes.
Dans tous les cas, respectez bien la durée du traitement, sous peine de voir la maladie récidiver. "Si vous êtes très sujet aux conjonctivites allergiques, sachez qu'il existe un traitement de fond par collyre ou par voie générale : il permet de diminuer les récurrences des conjonctivites et l'intensité des symptômes", conclut le Dr Laplace.
Consultez dès les premiers symptômes de la conjonctivite
La conjonctivite est une maladie bénigne. "À la condition toutefois qu'elle soit bien et vite traitée, souligne le Dr Laplace. À défaut, elle peut se compliquer d'une atteinte de la cornée, la fine membrane transparente et bombée qui recouvre l'œil et au travers de laquelle nous voyons. La douleur devient alors plus vive et la vision peut diminuer sensiblement."
Dès les premiers symptômes, il est donc indispensable de consulter un ophtalmologiste. Le praticien commence par un examen approfondi de l'œil afin de déterminer l'origine de la maladie. Il recommande de bien nettoyer l'œil plusieurs fois par jour à l'aide d'une compresse stérile imbibée de sérum physiologique. Cela permet de diluer le pus et les germes, de soulager la gêne et de renforcer l'action du traitement.
Ne vous soignez pas seul
Quand vous ressentez des douleurs oculaires, ne tentez pas de soigner seul votre œil rougi avec n'importe quel collyre présent dans votre armoire à pharmacie.
L'automédication peut être dangereuse, voire même se révéler dramatique en la matière : si l'origine de la maladie est virale ou bactérienne, un collyre contenant des corticoïdes peut entraîner une "flambée" de l'infection et provoquer à terme une perte de l'acuité visuelle.
Cette première précaution énoncée, une seconde tout aussi impérative est à respecter : il faut jeter tout flacon de collyre entamé et surtout ne pas le garder en pensant l'utiliser lors d'un prochain épisode. Ne contenant aucun conservateur, le collyre se périme très vite et devient un véritable bouillon de culture.
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