Le ministre du Commerce a annoncé que le Sénégal devrait voir ses importations de riz, en 2015-2016, baisser de l’ordre de 15%. Cela, grâce aux nombreux investissements consentis par le gouvernement pour booster le secteur rizicole. Alioune Sarr présidait, hier, l’ouverture de la conférence régionale sur l’amélioration des politiques d’autosuffisance en riz en Afrique de l’ouest.
Les efforts du gouvernement pour augmenter les productions rizicoles commencent à porter leurs fruits. Cela va se traduire par la baisse des importations de riz pour 2015-2016, selon le ministre du Commerce Alioune Sarr lors de l’ouverture, hier, de la conférence régionale de trois jours portant sur l’amélioration des politiques d’autosuffisance en riz en Afrique de l’ouest. « En 2015-2016, les importations de riz au Sénégal devraient chuter de 15% en réponse au meilleur approvisionnement du marché par le riz local », a déclaré le ministre.
Selon lui, ces bons résultats résultent de la combinaison de plusieurs facteurs et surtout de l’option du gouvernement de mettre la production nationale de riz au cœur de sa stratégie agricole afin d’atteindre l’autosuffisance. « Depuis 2014, à la faveur de nombreux investissements réalisés par l’Etat du Sénégal pour booster les productions rizicoles, des résultats importants ont été notés en termes d’emblavure, de rendement et de production.
Pour faciliter l’écoulement du riz local, un système de régulation a été mis en place depuis 2015 en rapport avec tous les acteurs. Cela a permis au riz local de gagner des parts de marché et d’inciter aussi le secteur privé à plus s’investir dans la chaîne de valeur riz », a ajouté M. Sarr. Preuve de l’intérêt des privés au secteur du riz, le ministre souligne que cinq banques participent activement à la commercialisation de cette céréale alors que lors de la tenue du premier Crd sur sa commercialisation, une seule banque avait répondu à l’appel.
Souveraineté alimentaire
A l’initiative de trois Ong africaines, l’Initiative Prospective agricole et rurale (Ipar), le Center for study of the economies of africa (Csea) du Nigéria et le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Cires), cette conférence, cherche à identifier les gaps de connaissances et à élaborer un programme de recherche fondé sur l'inclusion et la durabilité.
La finalité est de relever le défi de l’autosuffisance en riz afin de s’affranchir de la dépendance des importations. Pour ce faire, les participants à cette rencontre (décideurs politiques, secteur privé, organisations de producteurs, Think tanks et partenaires techniques et financiers) s’appuient sur les conclusions de la Déclaration de Dakar issue de la réunion d’affaires de la Cedeao sur le riz tenue au Sénégal à la mi-novembre.
En choisissant ce thème, les trois entités organisatrices reconnaissent ainsi, selon la Directrice d’Ipar, Aminata Niane Badiane, « leur rôle dans le défi à relever et les opportunités à saisir pour réussir des politiques agricoles et nutritionnelles plus inclusives ». L’objectif est, ajoute-t-elle, de « partager les points de vue sur les différentes politiques et stratégies d’autosuffisance en riz, d’approfondir la compréhension des défis et des opportunités, pour jeter les bases d’une réflexion collective sur les moyens de mise en œuvre de ces politiques en Afrique de l’ouest ».
Parmi les défis à relever, le ministre du Commerce estime que le plus important auquel le secteur du riz est confronté est celui du passage de la garantie de la sécurité alimentaire à celle de la souveraineté ou autosuffisance alimentaire aux niveaux national et régional.
Kalidou Traoré, Commissaire de la Cedeao pour l’industrie et le Secteur privé, est d’avis que l’agenda agricole et agro-industriel de la région reste un défi très important qui nécessite encore beaucoup de mobilisation des énergies, de tous les acteurs pour atteindre les résultats désirés. D’où la pertinence de cette conférence régionale.
La dernière réunion de la Cedeao sur Ecowap à Dakar avait fait le point des importants gaps restants dans les différentes filières et particulièrement dans la chaîne de valeur du riz. « Les progrès réalisés dans le domaine du riz dans certains pays suscitent l’espoir et incitent à approfondir la réflexion sur l’amélioration des politiques pour atteindre l’autosuffisance alimentaire », a indiqué M. Traoré.
Le riz constitue 70% du volume total des importations au Sénégal
Le fait que cette conférence régionale soit organisée par trois Think tank du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal n’est pas un hasard. Ces trois pays constituent les principaux importateurs de riz dans la région ouest-africaine. Selon un document de l’Ipar, l’Afrique de l’ouest dépend des importations internationales pour plus de 40% de son approvisionnement en riz, principalement en provenance de l’Asie du Sud et du Sud-est (Thaïlande, Vietnam et Inde). Ces importations représentent environ 20% du riz commercialisé à l'échelle internationale, soit 5 millions de tonnes de riz. Dans la plupart des pays de cette zone, la production de riz n'a pas été en mesure de répondre aux augmentations de la demande qui découlent de la croissance démographique, de l'urbanisation rapide, de l'augmentation des revenus et de l'évolution des préférences des consommateurs urbains.
Selon Alioune Sarr, ministre du Commerce, la consommation de riz du Sénégal a été multipliée par deux entre 1995 et 2007 passant de 400.000 tonnes à 800.000 tonnes. En 2014, cette consommation était estimée à environ à 1 050.000 tonnes. Ainsi, le riz constitue 70% du volume total des importations au Sénégal et 16% du déficit de sa balance commerciale, a indiqué Alioune Sarr.
Elhadji Ibrahima THIAM
Les efforts du gouvernement pour augmenter les productions rizicoles commencent à porter leurs fruits. Cela va se traduire par la baisse des importations de riz pour 2015-2016, selon le ministre du Commerce Alioune Sarr lors de l’ouverture, hier, de la conférence régionale de trois jours portant sur l’amélioration des politiques d’autosuffisance en riz en Afrique de l’ouest. « En 2015-2016, les importations de riz au Sénégal devraient chuter de 15% en réponse au meilleur approvisionnement du marché par le riz local », a déclaré le ministre.
Selon lui, ces bons résultats résultent de la combinaison de plusieurs facteurs et surtout de l’option du gouvernement de mettre la production nationale de riz au cœur de sa stratégie agricole afin d’atteindre l’autosuffisance. « Depuis 2014, à la faveur de nombreux investissements réalisés par l’Etat du Sénégal pour booster les productions rizicoles, des résultats importants ont été notés en termes d’emblavure, de rendement et de production.
Pour faciliter l’écoulement du riz local, un système de régulation a été mis en place depuis 2015 en rapport avec tous les acteurs. Cela a permis au riz local de gagner des parts de marché et d’inciter aussi le secteur privé à plus s’investir dans la chaîne de valeur riz », a ajouté M. Sarr. Preuve de l’intérêt des privés au secteur du riz, le ministre souligne que cinq banques participent activement à la commercialisation de cette céréale alors que lors de la tenue du premier Crd sur sa commercialisation, une seule banque avait répondu à l’appel.
Souveraineté alimentaire
A l’initiative de trois Ong africaines, l’Initiative Prospective agricole et rurale (Ipar), le Center for study of the economies of africa (Csea) du Nigéria et le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (Cires), cette conférence, cherche à identifier les gaps de connaissances et à élaborer un programme de recherche fondé sur l'inclusion et la durabilité.
La finalité est de relever le défi de l’autosuffisance en riz afin de s’affranchir de la dépendance des importations. Pour ce faire, les participants à cette rencontre (décideurs politiques, secteur privé, organisations de producteurs, Think tanks et partenaires techniques et financiers) s’appuient sur les conclusions de la Déclaration de Dakar issue de la réunion d’affaires de la Cedeao sur le riz tenue au Sénégal à la mi-novembre.
En choisissant ce thème, les trois entités organisatrices reconnaissent ainsi, selon la Directrice d’Ipar, Aminata Niane Badiane, « leur rôle dans le défi à relever et les opportunités à saisir pour réussir des politiques agricoles et nutritionnelles plus inclusives ». L’objectif est, ajoute-t-elle, de « partager les points de vue sur les différentes politiques et stratégies d’autosuffisance en riz, d’approfondir la compréhension des défis et des opportunités, pour jeter les bases d’une réflexion collective sur les moyens de mise en œuvre de ces politiques en Afrique de l’ouest ».
Parmi les défis à relever, le ministre du Commerce estime que le plus important auquel le secteur du riz est confronté est celui du passage de la garantie de la sécurité alimentaire à celle de la souveraineté ou autosuffisance alimentaire aux niveaux national et régional.
Kalidou Traoré, Commissaire de la Cedeao pour l’industrie et le Secteur privé, est d’avis que l’agenda agricole et agro-industriel de la région reste un défi très important qui nécessite encore beaucoup de mobilisation des énergies, de tous les acteurs pour atteindre les résultats désirés. D’où la pertinence de cette conférence régionale.
La dernière réunion de la Cedeao sur Ecowap à Dakar avait fait le point des importants gaps restants dans les différentes filières et particulièrement dans la chaîne de valeur du riz. « Les progrès réalisés dans le domaine du riz dans certains pays suscitent l’espoir et incitent à approfondir la réflexion sur l’amélioration des politiques pour atteindre l’autosuffisance alimentaire », a indiqué M. Traoré.
Le riz constitue 70% du volume total des importations au Sénégal
Le fait que cette conférence régionale soit organisée par trois Think tank du Nigéria, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal n’est pas un hasard. Ces trois pays constituent les principaux importateurs de riz dans la région ouest-africaine. Selon un document de l’Ipar, l’Afrique de l’ouest dépend des importations internationales pour plus de 40% de son approvisionnement en riz, principalement en provenance de l’Asie du Sud et du Sud-est (Thaïlande, Vietnam et Inde). Ces importations représentent environ 20% du riz commercialisé à l'échelle internationale, soit 5 millions de tonnes de riz. Dans la plupart des pays de cette zone, la production de riz n'a pas été en mesure de répondre aux augmentations de la demande qui découlent de la croissance démographique, de l'urbanisation rapide, de l'augmentation des revenus et de l'évolution des préférences des consommateurs urbains.
Selon Alioune Sarr, ministre du Commerce, la consommation de riz du Sénégal a été multipliée par deux entre 1995 et 2007 passant de 400.000 tonnes à 800.000 tonnes. En 2014, cette consommation était estimée à environ à 1 050.000 tonnes. Ainsi, le riz constitue 70% du volume total des importations au Sénégal et 16% du déficit de sa balance commerciale, a indiqué Alioune Sarr.
Elhadji Ibrahima THIAM