Le 31 juillet, fête de la femme rurale africaine a une fois de plus été oublié et n’a pas été célébrée par le gouvernement. Nous nous sommes réveillées très affectées par cela, mais nous ne savions pas que cette journée allait se terminer par une profonde douleur, avec les images du Président agressé dans son université.
Ces images inacceptables ont poussé beaucoup de personnes à extérioriser leur douleur et leur souffrance, certes compréhensibles, en exigeant des sanctions à la mesure de l’affront. Des propositions n’ont pas manqué, et des plus folles, telles que celles exigeant la traduction devant la cour d’assisse de ces jeunes : nos enfants, les enfants du Président. Eh oui, le Président Macky Sall est le père de la Nation, le destin lui confère cette immense responsabilité. Or dans notre culture le Prince est toujours attendu dans des gestes de noblesse et de magnanimité, mais surtout de lucidité.
Ce pays a besoin de paix et d’apaisement, ce pays a besoin d’espaces de dialogue et il est temps que les femmes jouent leur partition en tant que mères. Elles doivent prendre l’initiative d’entamer les démarches nécessaires pour que ce pays reste ce qu’il doit être : un havre de paix. Les expériences de pays dans la turbulence partout dans le monde montrent que ce sont elles qui sont les premières perdantes.
Ces étudiants sont l’espoir de leurs familles, dans une société où la réussite de l’enfant et son échec rejaillissent surtout sur leurs mères. Quand ces enfants seront condamnés, quand ces enfants verront leurs rêves brisés, leurs mamans se retrouveront seules dans la souffrance. Elles doivent donc se lever et parler à leurs enfants qui sont à l’université, mais les mères doivent aussi se lever et parler au Président de la République. Les femmes qui œuvrent dans les organisations pour la paix doivent identifier les mères des étudiants, les plus en vue dans cet espace et les accompagner pour nouer le dialogue avec leurs enfants.
Le rapport de la mère à son enfant est fait d’une part, d’affection et d’amour de la mère pour son enfant, pour lui avoir donné la vie et il est symbolisé par le cordon ombilical ; il est fait d’autre part, de respect de l’enfant vis-à-vis de sa mère par principe de « recevabilité ». Cette fenêtre d’opportunité doit être saisie car jusqu’ici les mécanismes mis en place n’ont rien donné. Peut-être que les mères des étudiants constituent une partie de la solution. Cela cet donc une chance à saisir, car cela peut être une opportunité pour notre pays.
Fatou Sow Sarr
Sociologue
Ces images inacceptables ont poussé beaucoup de personnes à extérioriser leur douleur et leur souffrance, certes compréhensibles, en exigeant des sanctions à la mesure de l’affront. Des propositions n’ont pas manqué, et des plus folles, telles que celles exigeant la traduction devant la cour d’assisse de ces jeunes : nos enfants, les enfants du Président. Eh oui, le Président Macky Sall est le père de la Nation, le destin lui confère cette immense responsabilité. Or dans notre culture le Prince est toujours attendu dans des gestes de noblesse et de magnanimité, mais surtout de lucidité.
Ce pays a besoin de paix et d’apaisement, ce pays a besoin d’espaces de dialogue et il est temps que les femmes jouent leur partition en tant que mères. Elles doivent prendre l’initiative d’entamer les démarches nécessaires pour que ce pays reste ce qu’il doit être : un havre de paix. Les expériences de pays dans la turbulence partout dans le monde montrent que ce sont elles qui sont les premières perdantes.
Ces étudiants sont l’espoir de leurs familles, dans une société où la réussite de l’enfant et son échec rejaillissent surtout sur leurs mères. Quand ces enfants seront condamnés, quand ces enfants verront leurs rêves brisés, leurs mamans se retrouveront seules dans la souffrance. Elles doivent donc se lever et parler à leurs enfants qui sont à l’université, mais les mères doivent aussi se lever et parler au Président de la République. Les femmes qui œuvrent dans les organisations pour la paix doivent identifier les mères des étudiants, les plus en vue dans cet espace et les accompagner pour nouer le dialogue avec leurs enfants.
Le rapport de la mère à son enfant est fait d’une part, d’affection et d’amour de la mère pour son enfant, pour lui avoir donné la vie et il est symbolisé par le cordon ombilical ; il est fait d’autre part, de respect de l’enfant vis-à-vis de sa mère par principe de « recevabilité ». Cette fenêtre d’opportunité doit être saisie car jusqu’ici les mécanismes mis en place n’ont rien donné. Peut-être que les mères des étudiants constituent une partie de la solution. Cela cet donc une chance à saisir, car cela peut être une opportunité pour notre pays.
Fatou Sow Sarr
Sociologue