simple
On serait tenté de dire que l’année académique 2011-2012 n’est pas placée sous le signe de la bénédiction pour les élèves qui semblent être, « au mauvais moment au mauvais endroit ». En effet, si, aux yeux de la communauté internationale, 2011-2012 donne au Sénégal une bonne image à cause de l’alternance « démocratique » suite aux élections présidentielles, elle révèle, par ailleurs, une image désastreuse, au plan scolaire : débrayages, boycottes, grèves syndicales intempestives insouciance ou incompétence des autorités, année blanche décrétée par les élèves. Le tout devant des parents d’élèves inquiets qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Après s’être jeté l’anathème, sans trouver une solution à cet imbroglio scolaire, syndicats et gouvernements ont évité l’un et l’autre d’endosser la lourde responsabilité d’une probable année blanche en se trouvant une issue dérobée. Le nouveau Ministre appelle à la négociation sans proposer une solution consensuelle, les syndicats suspendent leurs mots d’ordre sans gain de cause. Mais, au moment où l’on se frottait les mains en pensant avoir tiré son épingle du jeu « pour sauver l’année », les élèves, « exclus jusque là du jeu », entrent en jeu en décrétant, ironie du sort, l’année blanche, là où ils militaient en faveur de la reprise des cours. Arguments : impossibilité de rattraper le temps perdu, difficultés d’étudier pendant l’hivernage, crédibilité des diplômes etc. Ainsi, les voilà, se retrouver dans la mauvaise posture : Certains les taxent d’inconscients et de perturbateurs. Le Ministère va bientôt emboiter le pas car les potaches réfutent l’organisation de deux sessions qui, paraît-il, leur sont proposées. Voilà l’impasse dans laquelle inéluctablement l’école sénégalaise est plongée.
Il est vrai qu’elle n’est pas récente, le système souffre dans sa chair depuis belles lurettes, mais les élections présidentielles de cette année, du fait de ses multiples enjeux, « ont fait monter les enchères ». D’un côté, il s’agissait pour les syndicats de récupérer stratégiquement le contexte électoral pour pousser l’ancien gouvernement jusque dans ses derniers retranchements. Celui-ci, serait obligé d’appliquer les accords pour des besoins électoralistes. Alors que, de son coté, étant presque sûr de sa défaite, le régime libéral ne voulait prendre aucun engagement allant dans ce sens, préférant, par un ultime et désespéré élan de sursaut kamikaze investir tout sur les potentiels clients politiques. C’est cet extrémisme syndical fondé sur la politique du « tout ou rien » et l’irresponsabilité d’un Etat déliquescent se souciant peu du secteur aussi fondamental que l’éducation, qui constituent l’étau dans lequel les apprenants, malheureuses victimes, sont inextricablement enserrés et qui conduisent à cette impasse sans issue. Ne voulant pas se jeter dans « la gueule du loup » en allant vers des examens et éventuels concours sans réelle préparation, ils décrètent avec une radicalité ferme l’année blanche.
Cette position au lieu de traduire une quelconque attitude rebelle, est à leurs yeux, salutaire car sachant que reprendre les cours dans ces conditions minimales de préparation, c’est aller dans une guerre perdue d’avance. Ainsi, au lieu d’être un suicide collectif, le mot d’ordre ressemble à un coup de grâce sur une année déjà en agonie pour abréger ses souffrances. Aussi, même si la décision n’a pas fait l’unanimité parmi les élèves (ceux du privé notamment), il faut reconnaître que l’année est déjà fortement entamée et que l’Ecole sénégalaise est une et indivisible. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures au sein d’une même entité administrative. L’égalité des chances étant le sceau qui frappe la constitution scolaire, elle ne saurait être remise en cause par une quelconque division qui instituerait « l’école des riches et l’école des pauvres ». Personne ne souhaite une année blanche, car il n y a rien à y gagner. Mais, les responsabilités doivent être assumées par ceux qui ont conduit à cet état de fait.
Certes, les revendications syndicales sont toutes légitimes et fondées, mais, le nouveau gouvernement ne peut pas ex nihilo apporter des remèdes au mal d’un système gangréné par plusieurs décennies de mauvaises gestions. Certes, il faut admettre aussi que les élèves (partisans de l’année blanche) n’ont pas totalement tord. On sait que l’apprentissage requiert, au-delà des conditions physiques, climatiques ou matérielles, des conditions psychologiques importantes, à même de permettre d’affronter avec sérénité examens et concours. Ce que le climat de tensions permanent n’a pas du tout favorisé. Donc, il est clair qu’on se dirige direct vers une année blanche, même si ce serait dommage car décrétée par les élèves et non par l’autorité. En tout cas tous les signaux sont au rouge.
Cependant, ce n’est pas un prétexte pour sacrifier nos jeunes frères sur l’autel des responsabilités politiques et syndicales. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités à bras le corps pour se prononcer officiellement et définitivement sur le sort de l’année au lieu de tergiverser. En tout état de cause, il doit, dans une démarche élargie à tous les acteurs, s’atteler ic et nunc à régler les problèmes pour trouver progressivement des compromis consensuels et poser des actes concrets. Enfin faire tout pour que cette situation ne se reproduise plus jamais en s’attaquant aux racines du mal!
Après s’être jeté l’anathème, sans trouver une solution à cet imbroglio scolaire, syndicats et gouvernements ont évité l’un et l’autre d’endosser la lourde responsabilité d’une probable année blanche en se trouvant une issue dérobée. Le nouveau Ministre appelle à la négociation sans proposer une solution consensuelle, les syndicats suspendent leurs mots d’ordre sans gain de cause. Mais, au moment où l’on se frottait les mains en pensant avoir tiré son épingle du jeu « pour sauver l’année », les élèves, « exclus jusque là du jeu », entrent en jeu en décrétant, ironie du sort, l’année blanche, là où ils militaient en faveur de la reprise des cours. Arguments : impossibilité de rattraper le temps perdu, difficultés d’étudier pendant l’hivernage, crédibilité des diplômes etc. Ainsi, les voilà, se retrouver dans la mauvaise posture : Certains les taxent d’inconscients et de perturbateurs. Le Ministère va bientôt emboiter le pas car les potaches réfutent l’organisation de deux sessions qui, paraît-il, leur sont proposées. Voilà l’impasse dans laquelle inéluctablement l’école sénégalaise est plongée.
Il est vrai qu’elle n’est pas récente, le système souffre dans sa chair depuis belles lurettes, mais les élections présidentielles de cette année, du fait de ses multiples enjeux, « ont fait monter les enchères ». D’un côté, il s’agissait pour les syndicats de récupérer stratégiquement le contexte électoral pour pousser l’ancien gouvernement jusque dans ses derniers retranchements. Celui-ci, serait obligé d’appliquer les accords pour des besoins électoralistes. Alors que, de son coté, étant presque sûr de sa défaite, le régime libéral ne voulait prendre aucun engagement allant dans ce sens, préférant, par un ultime et désespéré élan de sursaut kamikaze investir tout sur les potentiels clients politiques. C’est cet extrémisme syndical fondé sur la politique du « tout ou rien » et l’irresponsabilité d’un Etat déliquescent se souciant peu du secteur aussi fondamental que l’éducation, qui constituent l’étau dans lequel les apprenants, malheureuses victimes, sont inextricablement enserrés et qui conduisent à cette impasse sans issue. Ne voulant pas se jeter dans « la gueule du loup » en allant vers des examens et éventuels concours sans réelle préparation, ils décrètent avec une radicalité ferme l’année blanche.
Cette position au lieu de traduire une quelconque attitude rebelle, est à leurs yeux, salutaire car sachant que reprendre les cours dans ces conditions minimales de préparation, c’est aller dans une guerre perdue d’avance. Ainsi, au lieu d’être un suicide collectif, le mot d’ordre ressemble à un coup de grâce sur une année déjà en agonie pour abréger ses souffrances. Aussi, même si la décision n’a pas fait l’unanimité parmi les élèves (ceux du privé notamment), il faut reconnaître que l’année est déjà fortement entamée et que l’Ecole sénégalaise est une et indivisible. Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures au sein d’une même entité administrative. L’égalité des chances étant le sceau qui frappe la constitution scolaire, elle ne saurait être remise en cause par une quelconque division qui instituerait « l’école des riches et l’école des pauvres ». Personne ne souhaite une année blanche, car il n y a rien à y gagner. Mais, les responsabilités doivent être assumées par ceux qui ont conduit à cet état de fait.
Certes, les revendications syndicales sont toutes légitimes et fondées, mais, le nouveau gouvernement ne peut pas ex nihilo apporter des remèdes au mal d’un système gangréné par plusieurs décennies de mauvaises gestions. Certes, il faut admettre aussi que les élèves (partisans de l’année blanche) n’ont pas totalement tord. On sait que l’apprentissage requiert, au-delà des conditions physiques, climatiques ou matérielles, des conditions psychologiques importantes, à même de permettre d’affronter avec sérénité examens et concours. Ce que le climat de tensions permanent n’a pas du tout favorisé. Donc, il est clair qu’on se dirige direct vers une année blanche, même si ce serait dommage car décrétée par les élèves et non par l’autorité. En tout cas tous les signaux sont au rouge.
Cependant, ce n’est pas un prétexte pour sacrifier nos jeunes frères sur l’autel des responsabilités politiques et syndicales. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités à bras le corps pour se prononcer officiellement et définitivement sur le sort de l’année au lieu de tergiverser. En tout état de cause, il doit, dans une démarche élargie à tous les acteurs, s’atteler ic et nunc à régler les problèmes pour trouver progressivement des compromis consensuels et poser des actes concrets. Enfin faire tout pour que cette situation ne se reproduise plus jamais en s’attaquant aux racines du mal!