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Le recteur de l’UGB de Saint-Louis, un arbitre central sans sifflet. Par Dr. Mame Alé MBAYE

Samedi 8 Juillet 2017

Un match se joue depuis quelques temps à l’Université Gaston Berger entre les enseignants de l’UFR des Sciences Appliquées et Techniques (SAT) et leurs étudiants. Et le Recteur – le seul arbitre habilité à trancher – est aujourd’hui incapable de sortir un carton vert ou rouge. La situation s’aggrave de jour en jour et lui, il a cessé depuis longtemps d’être le Président de l’Assemblée de l’Université pour devenir le Directeur du Rectorat. En d’autres termes, au lieu de s’intéresser au bon fonctionnement de toute l’Université – pas seulement celui du Rectorat – il cherche à sauver son fauteuil pour se maintenir davantage à son poste.


Je ne fais pas de diffamation mais simplement un constat. Et je suis libre de dire ce que je pense même si je ne suis plus étudiant. « L’affaire Dreyfus » était-elle l’affaire de Zola ? Non ! Pourtant, il s’en est intéressé quand il dit :
Puisqu’on a osé, j’oserai aussi, moi ? La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne faisait pas pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice.

Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocence qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis. Et c’est de vous, monsieur le Président, que je crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la torture des vrais coupables, si ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?

Césaire était-il obligé lui aussi de porter la voix des impuissants ? Non ! Pourtant, malgré cela, il dit :
Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouches. Ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir.

Je m’inscris sur cette lancée et avoue que c’est à Monsieur le Recteur que je crierai cette vérité. En effet, la crise qui secoue actuellement l’UFR de SAT et l’UFR de SJP inquiète non seulement les étudiants concernés mais aussi et surtout tous les acteurs dont le souci reste le développement du Sénégal.

Quand on a nommé notre Recteur à la tête de l’UGB, je me disais qu’enfin, voilà quelqu’un qui a la pointure de diriger cette institution. J’avais confiance en lui surtout que j’ai été témoin de ce qu’il avait fait en 2010 pour réorganiser la gestion du Master professionnel alors qu’il était Directeur de l’UFR de Lettres et Sciences Humaines. Il avait conquis les cœurs, le mien y compris. Mais quelle tâche de boue sur son nom – j’allais dire sur son règne – que cette abominable affaire de l’UFR de SAT ! Et c’est fini, l’UGB a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous son règne qu’un tel crime social a pu être commis .

En tant qu’arbitre, il ne devrait pas fermer les yeux et laisser les professeurs sacrifier l’avenir de leurs étudiants qui, ont la seule malchance d’être orientés à l’UFR de SAT. Malheureusement, la situation est à l’envers : l’étudiant de l’UGB qui était fier de son Université et de soi-même, commence à envier les autres Universités du pays qui, il y’a 9 ans prenaient le temple de Sanar pour référence.

La situation est tellement préoccupante que même au moment où les autres UFR (à l’exception de l’UFR de SJP qui est dans la même galère) s’acheminent vers le bouclage de leur premier semestre pour le compte de l’année académique 2016-2017, l’UFR de SAT se contente malheureusement de publier les résultats de l’année 2015-2016.

Je salue au passage la belle initiative du Professeur Boubacar CAMARA, Directeur de l’UFR de Lettres et Sciences Humaines (LSH). Lui, il a prouvé à ses pairs qu’il est capable de sortir l’Université de cette crise causée par un système LMD inadéquat à nos réalités sénégalaises.

Pour sauver cette année qui risquait de ne jamais finir, il a ordonné à ce que les contrôles continus soient annulés pour cette année. Comme ça, les étudiants pourront passer directement aux examens ; ce qui va leur permettre de gagner aussi du temps.

Voilà un bel exemple à suivre !

Le Recteur doit jouer dans cette affaire son rôle d’arbitre, sinon les enseignants continueront de sacrifier les étudiants. Malheureusement, ce qui intéresse ces enseignants, ce n’est pas l’avenir du Sénégal ni celui de ces enfants (qui sont aujourd’hui la risée de leurs parents qui croient qu’ils sont là pour jouer) mais plutôt l’avenir de leurs comptes bancaires : aller en grèves pour anticiper une retraite probable ou pour réclamer des réformes de grades parfois non mérités. C’est contradictoire car ils veulent avancer tout en ne se souciant pas du sort de ces étudiants-là.

Bref, certains enseignants de l’UFR de SAT font ce qu’ils veulent ; certains se permettent de suspendre leurs cours pour aller se faire fortune en tant que Présidents de jury au Baccalauréat. Et le Recteur, dans tout cela, ferme les yeux aux coups francs pour mieux conserver son poste.


 Dr. Mame Alé MBAYE                           

             
 


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1.Posté par APS le 14/07/2017 14:05
Le recteur aurait pu vous dire aussi
a) qu’en octobre 2016, hors mis l’IPSL et l’UFR santé, SAT était l’UFR la plus en avance sur le calendrier universitaire ;
b) qu’à cause de la grève des vacataires qui demandaient le paiement de leurs heures de l’année 2014-2015, l’UFR SAT a perdu 14 semaines (3 mois et demi) d’enseignements portant sur plus d’une centaine groupes de TD/TP ;
c) et que la paiement des heures de vacations est du ressort exclusif du rectorat (aucun lien avec enseignants titulaires de l’UFR SAT).

Avec ces informations, facilement vérifiables (PVs de conseils d’UFR, AU), l’absence de fondements des propos, de votre précédent article (étudiants sacrifiés par les enseignements, semestres amputés de plusieurs semaines comme exemple à suivre, etc.) devient manifeste.

L’enseignement des sciences dites « dures » ne peut faire l’objet de raccourcis (semestres à 7 semaines, absence de TD/TP, etc.) sauf à sacrifier les apprenants.

Donnez vous la peine chercher la bonne information et de comprendre ce dont il est question, cela vous évitera d’avoir à écrire un N-ième ramassis de raccourcis tentant corriger les précédents.

2.Posté par APS le 14/07/2017 14:15
LIRE : LE paiement, DE chercher, DE corriger

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