Les automobilistes de Dakar ont toujours pris leur mal en patience durant les interminables travaux de réfection sur la nationale 1 occasionnant ainsi des embouteillages monstres. Ces désagréments n’ont jamais, et pas une seule fois, incité les populations à déverser leur bile car elles croyaient fermement que l’Etat agissait pour la bonne cause. Leur conviction s’est renforcée avec le démarrage des travaux de l’autoroute à péage au niveau de l’axe Patte d’Oie-Pikine en dépit des multiples ennuis rencontrés par les conducteurs sur ce tronçon.
Durant presque une année, ils ont accepté contre mauvaise fortune bon cœur de passer, rien que sur ce tronçon, pas moins de deux heures d’horloge. Et comme si cela ne suffisait, surgit subitement la décision à vouloir mettre un terme à la gratuité du passage sur cet axe. Au-delà de son caractère inopportun, le péage sur ce tronçon ne fait que gonfler l’hostilité que les populations dakaroises, en proie aux problèmes d’inondations, de délestages et de renchérissement du coût de la vie éprouvent à l’égard du régime et ceci à quelques quatre mois des élections.
Deux cas de figure se présentent ; soit le tronçon est par extraordinaire bien fréquenté dans un contexte de conjoncture difficile ou bien il est boycotté au profit des voies de contournement comme la nationale 1 ou la route de yarakh au grand dam des automobilistes et de la SENAC chargée de l’exploitation de l’autoroute.
Le premier cas de figure, moins plausible est caractérisé par la cherté excessive du péage; 400 F CFA pour un simple passage sur une distance de moins de 5 km, et la proximité de la gare de péage du centre-ville. Ceci n’existe qu’au Sénégal. Au cas où un flux important de véhicules se retrouverait au niveau de la gare, cette situation engendrerait des bouchons sur l’autoroute du fait du temps mis par chaque véhicule pour s’acquitter du ticket et de l’emplacement de la gare selon qu’on quitte le centre-ville à la descente ou qu’on aille au boulot au petit matin. A titre d’illustration, le renversement d’un camion à hauteur de la gare laissant quelques possibilités de passage a été un malheureux test de substitution à des séances de simulation qui n’ont jamais eu lieu. Emprunter un tronçon d’autoroute à péage n’a de sens que si les usagers y trouvent leur compte en constatant que leur consommation en carburant a baissé au moment où le prix à la pompe ne cesse d’augmenter. On ne sera prêt à accepter de consacrer 800 F par jour pour le péage qu’à la condition que notre consommation journalière en carburant baisse dans le même temps d’au moins dudit montant, autrement ça n’a aucun sens.
Au cas où le boycott de l’autoroute aurait lieu, l’on se retrouverait presque dans une situation similaire aux derniers jours avant la date de démarrage de l’exploitation ayant coïncidé avec la fermeture du tronçon pour cause des dernières retouches. D’aucuns sont allés jusqu’à dire que cette fermeture allait dans le sens de faire vivre aux usagers les affres d’un contournement du tronçon au point qu’ils seront enclins à l’emprunter dès le démarrage de l’exploitation. C’est peine perdue. Les contextes sont diamétralement opposés. Les usagers arbitreront entre le coût du péage et leur consommation en carburant. Pis, ils peuvent volontairement accepter de payer plus parce qu’on a simplement voulu les obliger à mettre la main à la poche au moment inopportun. Mettons-nous dans la tête que nous n’avons encore acquis la culture du péage et qu’il serait bon qu’on nous l’inculque mais pas de cette manière en voulant faire payer 400 F CFA sur une distance de moins de cinq kilomètres pour ensuite replonger dans les embouteillages.
En définitive, le problème de la mobilité à Dakar reste entier avec ou sans le péage sur ce tronçon. Il ne sera définitivement réglé qu’avec l’achèvement de l’autoroute Dakar-Diamniadio pour laquelle le péage était initialement prévu. Quelque soit l’importance des ressources mobilisées pour la réalisation de ce tronçon, il faudra toujours songer à améliorer ou à défaut, préserver le pouvoir d’achat des sénégalais, mais pas le contraire.
Durant presque une année, ils ont accepté contre mauvaise fortune bon cœur de passer, rien que sur ce tronçon, pas moins de deux heures d’horloge. Et comme si cela ne suffisait, surgit subitement la décision à vouloir mettre un terme à la gratuité du passage sur cet axe. Au-delà de son caractère inopportun, le péage sur ce tronçon ne fait que gonfler l’hostilité que les populations dakaroises, en proie aux problèmes d’inondations, de délestages et de renchérissement du coût de la vie éprouvent à l’égard du régime et ceci à quelques quatre mois des élections.
Deux cas de figure se présentent ; soit le tronçon est par extraordinaire bien fréquenté dans un contexte de conjoncture difficile ou bien il est boycotté au profit des voies de contournement comme la nationale 1 ou la route de yarakh au grand dam des automobilistes et de la SENAC chargée de l’exploitation de l’autoroute.
Le premier cas de figure, moins plausible est caractérisé par la cherté excessive du péage; 400 F CFA pour un simple passage sur une distance de moins de 5 km, et la proximité de la gare de péage du centre-ville. Ceci n’existe qu’au Sénégal. Au cas où un flux important de véhicules se retrouverait au niveau de la gare, cette situation engendrerait des bouchons sur l’autoroute du fait du temps mis par chaque véhicule pour s’acquitter du ticket et de l’emplacement de la gare selon qu’on quitte le centre-ville à la descente ou qu’on aille au boulot au petit matin. A titre d’illustration, le renversement d’un camion à hauteur de la gare laissant quelques possibilités de passage a été un malheureux test de substitution à des séances de simulation qui n’ont jamais eu lieu. Emprunter un tronçon d’autoroute à péage n’a de sens que si les usagers y trouvent leur compte en constatant que leur consommation en carburant a baissé au moment où le prix à la pompe ne cesse d’augmenter. On ne sera prêt à accepter de consacrer 800 F par jour pour le péage qu’à la condition que notre consommation journalière en carburant baisse dans le même temps d’au moins dudit montant, autrement ça n’a aucun sens.
Au cas où le boycott de l’autoroute aurait lieu, l’on se retrouverait presque dans une situation similaire aux derniers jours avant la date de démarrage de l’exploitation ayant coïncidé avec la fermeture du tronçon pour cause des dernières retouches. D’aucuns sont allés jusqu’à dire que cette fermeture allait dans le sens de faire vivre aux usagers les affres d’un contournement du tronçon au point qu’ils seront enclins à l’emprunter dès le démarrage de l’exploitation. C’est peine perdue. Les contextes sont diamétralement opposés. Les usagers arbitreront entre le coût du péage et leur consommation en carburant. Pis, ils peuvent volontairement accepter de payer plus parce qu’on a simplement voulu les obliger à mettre la main à la poche au moment inopportun. Mettons-nous dans la tête que nous n’avons encore acquis la culture du péage et qu’il serait bon qu’on nous l’inculque mais pas de cette manière en voulant faire payer 400 F CFA sur une distance de moins de cinq kilomètres pour ensuite replonger dans les embouteillages.
En définitive, le problème de la mobilité à Dakar reste entier avec ou sans le péage sur ce tronçon. Il ne sera définitivement réglé qu’avec l’achèvement de l’autoroute Dakar-Diamniadio pour laquelle le péage était initialement prévu. Quelque soit l’importance des ressources mobilisées pour la réalisation de ce tronçon, il faudra toujours songer à améliorer ou à défaut, préserver le pouvoir d’achat des sénégalais, mais pas le contraire.