Au rythme où vont les choses et les scandales, je crains fort que les Sénégalais les plus téméraires quand il s’agit de garder foi en ce pays finiront par lâcher prise pour la bonne et simple raison que leur capacité d’indignation sera réduite à néant.
Le mal est profond, les tentacules de la gangrène ont fini de tout phagocyter. Avec cette affaire Boughazelli, la question qui me taraude l’esprit est liée au recrutement d’une grande partie du personnel politique devant présider aux destinées de notre société. En effet, les meilleurs d’entre nous ont préféré se détourner de la chose politique et comme la nature s’accommode très mal du vide, les responsabilités désertées ont trouvé des occupants aux profils douteux voire rocambolesques. Représenter et porter la voix du peuple au sein de l’hémicycle devrait être un privilège accordé à des hommes et femmes de valeur dignes de confiance et non à un énergumène dont le seul fait de gloire a consisté à être un numéro reconnu du mouvement navétane à Guédiawaye qui s’enduisait de sable lorsque son équipe gagnait pour montrer son extrémisme dans sa passion de la bêtise.
Depuis Wade, l’occupation des positions politiques est galvaudée et que tout semble être à la portée de tous, seules les accointances et les affinités avec le chef suprême sont prises en compte à l’heure du choix. Le Sénégal était reconnu dans le monde comme étant un pourvoyeur de ressources humaines de haut niveau. Qui ne se souvient pas des magistères de Babacar Ndiaye à la BAD,Cheikh Fall à Air Afrique, Amadou Moctar Mbow à l’UNESCO, Jacques Diouf à la FAO, Abdou Diouf à l’OIF entre autres ? Des années après, on semble toucher le fond quand Moustapha Cissé LO est désigné pour présider le Parlement de la CEDEAO au nom de notre pays. Cet homme sulfureux et dénué de tout sens de la mesure n’a nullement la hauteur nécessaire pour être le délégué de quartier de Sicap Darabis. Cela dénote d’une certaine légèreté et de la primauté des paramètres partisans au détriment des intérêts supérieurs du peuple et du prestige de notre Etat.
Les scandales qui se succèdent allant de la disparition de quantités de cocaïne saisies au vol de munitions en passant par les trafics de faux billets et de faux médicaments ne sont que la suite logique du choix de certains hommes à des postes stratégiques et à l’impunité.
Les conséquences deviennent désastreuses et les répercussions sociétales évidentes. Le rapport du Sénégalais à l’argent est aussi devenu un terreau fertile à toutes les compromissions et ignominies.
Les carences chroniques de nos élites ont engendré un déficit d’exemplarité pour fixer le bon cap. Le leadership ne peut se détacher de l’irréprochabilité comme nous l’enseignait Cheikhoul Khadim en disant ceci : «le bon guide est celui qui s’applique sans concession les principes qu’il définit en ne transgressant point ses propres interdits ». Si nous auscultons la substance d’une telle assertion, nous cernons les causes profondes de l’impossibilité de mettre ce pays sur les bons rails.
Impérativement, il faudra nettoyer les écuries d’Augias pour assainir l’écosystème dans toutes ses composantes. Cela passera par la promotion du mérite et de la probité au détriment de la volonté discrétionnaire du chef et aussi par la reddition de comptes par toute personne quel que puisse être son niveau de responsabilité si elle est investie d’une mission publique sensée servir l’intérêt général.
Faute de quoi, cette déliquescence sociale aura comme apogée la transformation de notre pays en Etat narcotique, mafieux et voyou. Bref toutes les caractéristiques qui finissent par en faire un non-Etat tout simplement.
Sarakhe NDIAYE
Le mal est profond, les tentacules de la gangrène ont fini de tout phagocyter. Avec cette affaire Boughazelli, la question qui me taraude l’esprit est liée au recrutement d’une grande partie du personnel politique devant présider aux destinées de notre société. En effet, les meilleurs d’entre nous ont préféré se détourner de la chose politique et comme la nature s’accommode très mal du vide, les responsabilités désertées ont trouvé des occupants aux profils douteux voire rocambolesques. Représenter et porter la voix du peuple au sein de l’hémicycle devrait être un privilège accordé à des hommes et femmes de valeur dignes de confiance et non à un énergumène dont le seul fait de gloire a consisté à être un numéro reconnu du mouvement navétane à Guédiawaye qui s’enduisait de sable lorsque son équipe gagnait pour montrer son extrémisme dans sa passion de la bêtise.
Depuis Wade, l’occupation des positions politiques est galvaudée et que tout semble être à la portée de tous, seules les accointances et les affinités avec le chef suprême sont prises en compte à l’heure du choix. Le Sénégal était reconnu dans le monde comme étant un pourvoyeur de ressources humaines de haut niveau. Qui ne se souvient pas des magistères de Babacar Ndiaye à la BAD,Cheikh Fall à Air Afrique, Amadou Moctar Mbow à l’UNESCO, Jacques Diouf à la FAO, Abdou Diouf à l’OIF entre autres ? Des années après, on semble toucher le fond quand Moustapha Cissé LO est désigné pour présider le Parlement de la CEDEAO au nom de notre pays. Cet homme sulfureux et dénué de tout sens de la mesure n’a nullement la hauteur nécessaire pour être le délégué de quartier de Sicap Darabis. Cela dénote d’une certaine légèreté et de la primauté des paramètres partisans au détriment des intérêts supérieurs du peuple et du prestige de notre Etat.
Les scandales qui se succèdent allant de la disparition de quantités de cocaïne saisies au vol de munitions en passant par les trafics de faux billets et de faux médicaments ne sont que la suite logique du choix de certains hommes à des postes stratégiques et à l’impunité.
Les conséquences deviennent désastreuses et les répercussions sociétales évidentes. Le rapport du Sénégalais à l’argent est aussi devenu un terreau fertile à toutes les compromissions et ignominies.
Les carences chroniques de nos élites ont engendré un déficit d’exemplarité pour fixer le bon cap. Le leadership ne peut se détacher de l’irréprochabilité comme nous l’enseignait Cheikhoul Khadim en disant ceci : «le bon guide est celui qui s’applique sans concession les principes qu’il définit en ne transgressant point ses propres interdits ». Si nous auscultons la substance d’une telle assertion, nous cernons les causes profondes de l’impossibilité de mettre ce pays sur les bons rails.
Impérativement, il faudra nettoyer les écuries d’Augias pour assainir l’écosystème dans toutes ses composantes. Cela passera par la promotion du mérite et de la probité au détriment de la volonté discrétionnaire du chef et aussi par la reddition de comptes par toute personne quel que puisse être son niveau de responsabilité si elle est investie d’une mission publique sensée servir l’intérêt général.
Faute de quoi, cette déliquescence sociale aura comme apogée la transformation de notre pays en Etat narcotique, mafieux et voyou. Bref toutes les caractéristiques qui finissent par en faire un non-Etat tout simplement.
Sarakhe NDIAYE