Les élections législatives ont toujours occupé une place importante dans le système politique sénégalais. En effet, en convoquant l’histoire, on se rend compte que les élections présidentielles et les législatives ont toujours été couplées. C’est après le Code dit consensuel de 1992 que le découplage des législatives et de la présidentielle est intervenu.
La dissolution tire sa légitimité de la constitution sénégalaise qui dispose, en son article 87, que « Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier Ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature ».
Dans ces conditions, et étant donné ce qui précède, quoi de plus de légitime que d’avoir une Assemblée nationale qui incarne la volonté du peuple ?
Découplage qui peut se traduire par une hétérogénéité d’appartenance entre l’exécutif et le législatif. Une telle situation ne facilite pas l’exercice du pouvoir d’un exécutif qui ne dispose pas d’une majorité à l’Assemblée nationale. Surtout si cette dernière ne coopère pas et a des velléités obstructives. Dans pareille situation, la dissolution devient une option sérieuse. Il est important de rappeler que les élections présidentielles du 24 mars 2024 sont la manifestation d’un choix de rupture du peuple sénégalais. Cette rupture est factuelle au moment où ces lignes sont écrites mais nous ne la traiterons pas spécifiquement dans cet article. Tout au plus, peut-on rappeler que des changements profonds et réels dans tous les secteurs ont été amorcés en faveur du peuple sénégalais.
Dans le cadre de ces mutations profondes, l’Assemblée nationale ne saurait pas être en reste. Dans son état actuel, elle reflète l’image du pouvoir sortant avec ses multiples dérives. Pour illustrer ces défaillances, rappelons le projet de loi pour le report des élections de février 2024 qui, malgré sa dimension anti-républicaine, a été voté dans la plus grande désolation avec une image que l’on ne souhaiterait plus voir : des gendarmes au sein de l’hémicycle pour aider un pouvoir fou à commettre des forfaitures, volonté d’un groupuscule de personnes avides de pouvoir.
Des députés qui se définissent comme les représentants d’une personne au détriment du peuple qui leur a accordé le suffrage méritent-ils de conserver les prérogatives de parlementaires ? Poser la question c’est y répondre d’une certaine manière.
Etant donné ce qui précède, la dissolution devient un impératif pour assainir l’assemblée et permettre à l’exécutif d’avoir les coudées franches dans la réalisation de son programme. Autre vertu, avec la dissolution, l’occasion sera saisie de mettre un terme aux caprices de cette nouvelle « opposition » qui se cherche une place avec des débats loufoques sans intérêt pour le débat public ou pour changer la vie des Sénégalais. Le seul fait d’avoir manœuvré pour différer le débat d’orientation budgétaire (par des motifs fallacieux) démontre que l’actuelle majorité parlementaire n’est mue que par une chose : la volonté de nuire le nouveau régime, y compris en faisant preuve d’une irresponsabilité déconcertante.
Compte tenu de tous ces enjeux qui méritent d’être engagés avec célérité, il est grand temps de faire sang neuf. Pour élever le niveau du débat et poursuivre la voie du redressement de la démocratie et de l’économie sénégalaises, la dissolution est incontournable. C’est un préalable inéluctable pour enraciner le changement et le concrétiser dans des choix politiques voulus par le peuple et pour le grand bénéfice des Sénégalaises et Sénégalais.
MALICK DIOP
CHARGE DES LECTIONS PASTEF SAINT-LOUIS
La dissolution tire sa légitimité de la constitution sénégalaise qui dispose, en son article 87, que « Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier Ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature ».
Dans ces conditions, et étant donné ce qui précède, quoi de plus de légitime que d’avoir une Assemblée nationale qui incarne la volonté du peuple ?
Découplage qui peut se traduire par une hétérogénéité d’appartenance entre l’exécutif et le législatif. Une telle situation ne facilite pas l’exercice du pouvoir d’un exécutif qui ne dispose pas d’une majorité à l’Assemblée nationale. Surtout si cette dernière ne coopère pas et a des velléités obstructives. Dans pareille situation, la dissolution devient une option sérieuse. Il est important de rappeler que les élections présidentielles du 24 mars 2024 sont la manifestation d’un choix de rupture du peuple sénégalais. Cette rupture est factuelle au moment où ces lignes sont écrites mais nous ne la traiterons pas spécifiquement dans cet article. Tout au plus, peut-on rappeler que des changements profonds et réels dans tous les secteurs ont été amorcés en faveur du peuple sénégalais.
Dans le cadre de ces mutations profondes, l’Assemblée nationale ne saurait pas être en reste. Dans son état actuel, elle reflète l’image du pouvoir sortant avec ses multiples dérives. Pour illustrer ces défaillances, rappelons le projet de loi pour le report des élections de février 2024 qui, malgré sa dimension anti-républicaine, a été voté dans la plus grande désolation avec une image que l’on ne souhaiterait plus voir : des gendarmes au sein de l’hémicycle pour aider un pouvoir fou à commettre des forfaitures, volonté d’un groupuscule de personnes avides de pouvoir.
Des députés qui se définissent comme les représentants d’une personne au détriment du peuple qui leur a accordé le suffrage méritent-ils de conserver les prérogatives de parlementaires ? Poser la question c’est y répondre d’une certaine manière.
Etant donné ce qui précède, la dissolution devient un impératif pour assainir l’assemblée et permettre à l’exécutif d’avoir les coudées franches dans la réalisation de son programme. Autre vertu, avec la dissolution, l’occasion sera saisie de mettre un terme aux caprices de cette nouvelle « opposition » qui se cherche une place avec des débats loufoques sans intérêt pour le débat public ou pour changer la vie des Sénégalais. Le seul fait d’avoir manœuvré pour différer le débat d’orientation budgétaire (par des motifs fallacieux) démontre que l’actuelle majorité parlementaire n’est mue que par une chose : la volonté de nuire le nouveau régime, y compris en faisant preuve d’une irresponsabilité déconcertante.
Compte tenu de tous ces enjeux qui méritent d’être engagés avec célérité, il est grand temps de faire sang neuf. Pour élever le niveau du débat et poursuivre la voie du redressement de la démocratie et de l’économie sénégalaises, la dissolution est incontournable. C’est un préalable inéluctable pour enraciner le changement et le concrétiser dans des choix politiques voulus par le peuple et pour le grand bénéfice des Sénégalaises et Sénégalais.
MALICK DIOP
CHARGE DES LECTIONS PASTEF SAINT-LOUIS