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La Mauritanie renforce sa sécurité avec un système biométrique aux postes frontaliers

Mardi 4 Mars 2025

Dans le cadre d’une modernisation ambitieuse de sa gestion des frontières, la Mauritanie a lancé ce dimanche un système biométrique aux postes de passage frontaliers bilatéraux, visant à améliorer la traçabilité des flux migratoires et à renforcer la sécurité nationale.

Cette initiative, supervisée par le directeur de la Sûreté nationale, le Général Mohamed Cheikh Mohamed Lemine, a été inaugurée au poste frontalier de Kaédi, marquant une étape clé dans la digitalisation des contrôles aux frontières.

Le nouveau système, équipé d’unités biométriques, permettra d’enregistrer les données personnelles des voyageurs et des personnes traversant les frontières, alimentant ainsi une base de données centrale.

Selon un communiqué de la police, cette technologie vise à rationaliser les procédures, à lutter contre la fraude documentaire et à faciliter les enquêtes sécuritaires. Les agents frontaliers ont déjà bénéficié d’une formation complète pour maîtriser ces outils high-tech.

À ce jour, 35 postes frontaliers bilatéraux sur les 62 prévus ont été équipés de ces unités, a précisé la Sûreté nationale, ajoutant que le déploiement se poursuivra pour couvrir l’ensemble des points de passage concernés.

Cette modernisation s’inscrit dans la lignée du décret signé en février 2023 par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Mohamed Lemine, qui a officialisé 82 points de passage obligatoires à travers le pays.

Parmi eux, 20 sont classés comme internationaux (ouverts à tous les ressortissants étrangers) et 62 comme bilatéraux, réservés exclusivement aux citoyens mauritaniens et aux ressortissants des pays voisins, conformément aux accords régionaux en vigueur.

L’article 2 du décret stipule que les postes bilatéraux sont accessibles uniquement aux Mauritaniens et aux nationaux des États limitrophes, tandis que les postes internationaux respectent les normes d’accès prévues par le droit international.

L’article 3, quant à lui, renforce les procédures de gestion des flux, exigeant que l’enregistrement des personnes et des biens soit aligné sur les protocoles sécuritaires adaptés à chaque type de frontière.

Cette nouvelle approche s’articule autour de plusieurs enjeux :

-Lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière : En identifiant précisément chaque individu, les autorités espèrent contrer les réseaux illicites ;

-Rationalisation administrative : La centralisation des données accélérera les contrôles tout en réduisant les erreurs humaines ;

-Respect des engagements internationaux : La Mauritanie aligne sa politique frontalière sur les standards de l’Union africaine et des partenaires comme l’UE.

Alors que la région sahélienne fait face à des défis sécuritaires complexes, cette réforme positionne la Mauritanie comme un pionnier en matière de technologie sécuritaire. Les observateurs saluent une avancée majeure pour la stabilité régionale, tout en appelant à garantir le respect des droits des voyageurs et des communautés frontalières.

Cette modernisation pourrait également impulser une dynamique économique, en facilitant les échanges légaux avec les pays voisins comme le Sénégal, le Mali, l’Algérie et le Maroc, partenaires clés de Nouakchott.

CRIDEM

 


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