Le Covid19 vient révéler ainsi l’incapacité des leviers de nos politiques publiques localisées à soulever des logiques qui font corps dans un marché mondial et nous invite à une introspection.
. Qui sommes nous ? Où est ce qu’on veut aller ? Comment y aller ? Ces questionnements permanents dans l’art de gouverner devraient accoucher de cet horizon linéaire. Mais leurs absences sont à l’origine d’un ensemble de points dispersés incapables de former une ligne donc un horizon. Ce faux horizon associé aux moteurs de l’histoire : G.A.F.A.M. AIRBNB TESLA NETFLIX TENCENT XIAOMI BAIDU ALIBABA UBER BIOTECHNOLOGIE NANOTECHNOLOGIE…° nous transforment en jouets avec une perspective de modifications anthropologiques.
Notre époque libéralisée consacre deux choses importantes : la liberté et la propriété privée. Le libéralisme est un instrument économique utilisé par les Etats dans le cadre de leur politique de développement. Le besoin de liberté marqueur de ce libéralisme est l’objet du contentieux entre gouvernants et gouvernés en Amérique. Tandis qu’en France c’est le service public qui est l’objet du contentieux entre les gouvernants et les gouvernés. L’immanence de l’illusion de liberté rend problématique ce concept fondamental de liberté. D’autant plus que les conséquences de cette liberté sont supportées par la communauté toute entière.
Ex.1 : On peut être libre de fumer mais quand les conséquences de cette liberté interpellent la solidarité de la communauté pour vous prendre en charge grâce au budget de l’état on doit se poser une question sur la valeur de cette liberté.
Ex.2 : La liberté de comportement culinaire en rapport avec l’affaire de Wuhan qui est à l’origine supposée du covid19 (maladie pandémique) avec ces conséquences abyssales nous pousse à réfléchir aussi sur la liberté.
La liberté entendue au 21e siècle est trompeuse grâce à l’hypocrisie du « je » qui a tendance à ignorer l’autrui dans sa constitution parce que sans l’autrui (il et tu), le « je » ne peux exister pleinement ou ne peut même pas exister. L’existence en puissance du « je » est transformée par (le « tu » et le « il ») en existence en acte. Donc le « tu » et le « il » sont immanents dans « je » et sont les conditions de possibilité aussi du « je ». Le « je » est une graine c’est la grâce du « tu »(soleil) et du « il »(eau) qui le transforment en fleur.
La propriété privée ignore royalement l’immanence de la limite morale Lockéenne. Cette limite postule que pour l’effectivité de la propriété privée, il faudra laisser pour autrui sa part en qualité et quantité suffisantes. L’usus, l’abusus et le fructus comme perspective de matérialisation de la propriété privée restent ainsi limités. Quel cadre institutionnel intégrant ces deux limites désormais pour nous éviter les effets du covid19 ou nous donner les ressources pour faire face ? Ces deux limites morales de la liberté et de la propriété privée ne doivent pas être prises en charge dans les catégories juridiques de manière secondaire mais devraient fonder ces catégories en tant qu’éléments constitutifs en les saturant et les traversant de part en part. Certains penseurs disent qu’il faut une organisation planétaire inspirée des USA.
D’autres pensent qu’il faut une gouvernance mondiale de la biotechnologie. Mais les logiques diplomatiques désuètes privilégiées sur les logiques intégrées sont les limites dirimantes pour transformer ce monde dont l’évolution n’est pas choisie par nous avec son horizon indéterminé. La liberté et la propriété privée pensées au 21 iéme siècle sont contestées par la santé publique dans sa réalité matérielle. C’’est pourquoi le préfet dans son exercice de police au besoin les met entre parenthèse en enfermant des malades ou en réquisitionnant des bâtiments appartenant à autrui.
La santé publique en tant qu’étatisation du biologique s’est modelée de manière concomitante avec la sociogenèse de l’Etat. L’Etat est géographiquement situé et historiquement daté, il est né avec la loi des trois monopoles de Norbert Elias (monopole fiscal, militaire et la bureaucratie de Max Weber). C’est le désir d’exercice monopolistique qui a poussé le souverain après avoir investi l’homme en tant que corps / individu (anatomo-politique), d’investir l’homme en tant qu’espèce / population affecté par des processus d’ensemble : naissance, décès, reproduction, distribution de maladies…(Biopolitique). Ainsi de l’hygiène publique à la santé publique ; de la théorie des miasmes, maladies régnantes, variolisation à la vaccination ; la santé publique avant d’avoir son autonomie légitimée en tant qu’objet et cible a été sous le couvert de plusieurs ministères (du travail, action sociale, de l’Intérieur…). La santé c’est du médical traversé de part en part par du non médical (économie, politique, sociologique, philosophique…).
Pour éviter cette confusion récurrente entre santé et médical pensons l’ensemble des dispositifs disciplinaires et sécuritaires coordonnés par le PR MACKY avec la collaboration louable du peuple sénégalais, de l’exécutif, du parlement, de l’opposition, de la société civile, des médicaux et para médicaux pour les efforts consentis face au covid19. Parvenir à faire la différenciation entre ces deux notions reviendrait à voir comment elles traitent la norme. Pour ce faire : qu’est ce que la normalisation disciplinaire ? Et qu’est ce que la normalisation sécuritaire ?
La logique disciplinaire part de la dimension primitivement prescriptive de la norme qui divise la population en deux groupes : normal (sans covid19) et anormal (avec Covid19.), pour plus de rigueur on devrait parler de « normation » plus que de normalisation. Ici la normalisation disciplinaire met en place un ensemble de mesures thérapeutiques (avec covid19) et de protections (sans covid19) afin de retrouver un groupe homogène (sans covid19). Elle questionne aussi notre capacité à faire corps avec la norme.
Tandis que la logique sécuritaire ne divise pas la population, elle la considère sans discontinuité en repérant la courbe de normalité qui est la résultante des différentes normalités différentielles. Ici la norme est un jeu et la normalisation sécuritaire consiste à déboiter et emboiter les normalités différentielles les plus défavorables pour les rabattre vers les normalités différentielles les plus favorables. (C’est pourquoi l’exécutif de manière sécuritaire déconfine de manière progressive et hiérarchique avec une rigoureuse planification). Dans la réussite de cette activité les médicaux et les non médicaux sont embarqués dans le même SYSTEME.
Docteur Cheikh Fall Thiara
Maitre es Sc.Po
. Qui sommes nous ? Où est ce qu’on veut aller ? Comment y aller ? Ces questionnements permanents dans l’art de gouverner devraient accoucher de cet horizon linéaire. Mais leurs absences sont à l’origine d’un ensemble de points dispersés incapables de former une ligne donc un horizon. Ce faux horizon associé aux moteurs de l’histoire : G.A.F.A.M. AIRBNB TESLA NETFLIX TENCENT XIAOMI BAIDU ALIBABA UBER BIOTECHNOLOGIE NANOTECHNOLOGIE…° nous transforment en jouets avec une perspective de modifications anthropologiques.
Notre époque libéralisée consacre deux choses importantes : la liberté et la propriété privée. Le libéralisme est un instrument économique utilisé par les Etats dans le cadre de leur politique de développement. Le besoin de liberté marqueur de ce libéralisme est l’objet du contentieux entre gouvernants et gouvernés en Amérique. Tandis qu’en France c’est le service public qui est l’objet du contentieux entre les gouvernants et les gouvernés. L’immanence de l’illusion de liberté rend problématique ce concept fondamental de liberté. D’autant plus que les conséquences de cette liberté sont supportées par la communauté toute entière.
Ex.1 : On peut être libre de fumer mais quand les conséquences de cette liberté interpellent la solidarité de la communauté pour vous prendre en charge grâce au budget de l’état on doit se poser une question sur la valeur de cette liberté.
Ex.2 : La liberté de comportement culinaire en rapport avec l’affaire de Wuhan qui est à l’origine supposée du covid19 (maladie pandémique) avec ces conséquences abyssales nous pousse à réfléchir aussi sur la liberté.
La liberté entendue au 21e siècle est trompeuse grâce à l’hypocrisie du « je » qui a tendance à ignorer l’autrui dans sa constitution parce que sans l’autrui (il et tu), le « je » ne peux exister pleinement ou ne peut même pas exister. L’existence en puissance du « je » est transformée par (le « tu » et le « il ») en existence en acte. Donc le « tu » et le « il » sont immanents dans « je » et sont les conditions de possibilité aussi du « je ». Le « je » est une graine c’est la grâce du « tu »(soleil) et du « il »(eau) qui le transforment en fleur.
La propriété privée ignore royalement l’immanence de la limite morale Lockéenne. Cette limite postule que pour l’effectivité de la propriété privée, il faudra laisser pour autrui sa part en qualité et quantité suffisantes. L’usus, l’abusus et le fructus comme perspective de matérialisation de la propriété privée restent ainsi limités. Quel cadre institutionnel intégrant ces deux limites désormais pour nous éviter les effets du covid19 ou nous donner les ressources pour faire face ? Ces deux limites morales de la liberté et de la propriété privée ne doivent pas être prises en charge dans les catégories juridiques de manière secondaire mais devraient fonder ces catégories en tant qu’éléments constitutifs en les saturant et les traversant de part en part. Certains penseurs disent qu’il faut une organisation planétaire inspirée des USA.
D’autres pensent qu’il faut une gouvernance mondiale de la biotechnologie. Mais les logiques diplomatiques désuètes privilégiées sur les logiques intégrées sont les limites dirimantes pour transformer ce monde dont l’évolution n’est pas choisie par nous avec son horizon indéterminé. La liberté et la propriété privée pensées au 21 iéme siècle sont contestées par la santé publique dans sa réalité matérielle. C’’est pourquoi le préfet dans son exercice de police au besoin les met entre parenthèse en enfermant des malades ou en réquisitionnant des bâtiments appartenant à autrui.
La santé publique en tant qu’étatisation du biologique s’est modelée de manière concomitante avec la sociogenèse de l’Etat. L’Etat est géographiquement situé et historiquement daté, il est né avec la loi des trois monopoles de Norbert Elias (monopole fiscal, militaire et la bureaucratie de Max Weber). C’est le désir d’exercice monopolistique qui a poussé le souverain après avoir investi l’homme en tant que corps / individu (anatomo-politique), d’investir l’homme en tant qu’espèce / population affecté par des processus d’ensemble : naissance, décès, reproduction, distribution de maladies…(Biopolitique). Ainsi de l’hygiène publique à la santé publique ; de la théorie des miasmes, maladies régnantes, variolisation à la vaccination ; la santé publique avant d’avoir son autonomie légitimée en tant qu’objet et cible a été sous le couvert de plusieurs ministères (du travail, action sociale, de l’Intérieur…). La santé c’est du médical traversé de part en part par du non médical (économie, politique, sociologique, philosophique…).
Pour éviter cette confusion récurrente entre santé et médical pensons l’ensemble des dispositifs disciplinaires et sécuritaires coordonnés par le PR MACKY avec la collaboration louable du peuple sénégalais, de l’exécutif, du parlement, de l’opposition, de la société civile, des médicaux et para médicaux pour les efforts consentis face au covid19. Parvenir à faire la différenciation entre ces deux notions reviendrait à voir comment elles traitent la norme. Pour ce faire : qu’est ce que la normalisation disciplinaire ? Et qu’est ce que la normalisation sécuritaire ?
La logique disciplinaire part de la dimension primitivement prescriptive de la norme qui divise la population en deux groupes : normal (sans covid19) et anormal (avec Covid19.), pour plus de rigueur on devrait parler de « normation » plus que de normalisation. Ici la normalisation disciplinaire met en place un ensemble de mesures thérapeutiques (avec covid19) et de protections (sans covid19) afin de retrouver un groupe homogène (sans covid19). Elle questionne aussi notre capacité à faire corps avec la norme.
Tandis que la logique sécuritaire ne divise pas la population, elle la considère sans discontinuité en repérant la courbe de normalité qui est la résultante des différentes normalités différentielles. Ici la norme est un jeu et la normalisation sécuritaire consiste à déboiter et emboiter les normalités différentielles les plus défavorables pour les rabattre vers les normalités différentielles les plus favorables. (C’est pourquoi l’exécutif de manière sécuritaire déconfine de manière progressive et hiérarchique avec une rigoureuse planification). Dans la réussite de cette activité les médicaux et les non médicaux sont embarqués dans le même SYSTEME.
Docteur Cheikh Fall Thiara
Maitre es Sc.Po