L’histoire que je tiens à relater me renvoie dans mon passe, aux temps ou j’étais élève au lycée Charles De Gaulle de Saint louis du Sénégal.
Etant issu dune famille très démunie, je ne pouvais que compter sur la bourse que le gouvernement octroyait aux élèves pour les soutenir. Pourtant beaucoup d’élèves dont les parents étaient riches en bénéficiaient malgré les critères qui favorisaient les enfants des retraites, des cultivateurs, ou tout simplement des pauvres. Par conséquent, je remplissais toutes les conditions pour en avoir.
Grande fut ma surprise d’être dépourvu de bourse et d'aide de la sixième a la Terminale. Même la perte de mes deux parents lorsque je faisais la troisième n’y fit rien. L’injustice était criarde. En 1984 alors que j’étais en Terminale, je fus soudain pris par le désir de crier ma frustration à l’autorité la plus supérieure. J’adressai alors une lettre très virulente au Ministre de l’éducation Nationale en l’occurrence le Professeur Iba Der Thiam.
Une fois la lettre envoyée, je commençais à nourrir des regrets. Une peur bleue pour ma carrière s’emparait de moi car je pensais en avoir trop dit. Comment pouvais-je m’adresser de cette sorte à une autorité sans retenue ?
Au bout de deux semaines, je commençais à oublier la lettre lorsque je fus convoque par le Proviseur en personne. C’en était fini pour moi, pour mes etudes…pensais-je. C’est sur et certain que la lettre a du fâcher le Ministre qui a ordonne mon renvoi définitif du lycée. Je pensais à toutes les situations désastreuses possibles et aux réponses que je pouvais donner.
Je fus vraiment surpris par la réaction du proviseur et de l’intendant qui me parlaient avec beaucoup de douceur et de compassion. Je compris plus tard que la réaction du Ministre avait du être dure à l’ endroit de l’administration. Comment est ce qu’un élève, issu dune famille pauvre, orphelin de surcroit, pouvait- il être dépourvu de bourse ou d’aide. Je reçus en même temps que mon frère une aide financière subséquente.
Même si le Ministre n’a fait que me remettre dans mes droits les plus élémentaires, je compris que certains actes, si minimes soient-ils, pouvaient orienter ou des-orienter a jamais la manière de voir et de penser dune personne.
Depuis lors, je porte une très grande estime au Ministre Iba Der Thiam, que je n ai jamais rencontre d’ailleurs mais que je tiens à remercier du fond du cœur pour avoir rappelé, par ce geste, que seules les valeurs d’équité et de justice doivent soutendre nos actions quotidiennes….
Mr KA, PROF D’ANGLAIS Au LCOFT (ex Faidherbe), ST LOUIS.
Etant issu dune famille très démunie, je ne pouvais que compter sur la bourse que le gouvernement octroyait aux élèves pour les soutenir. Pourtant beaucoup d’élèves dont les parents étaient riches en bénéficiaient malgré les critères qui favorisaient les enfants des retraites, des cultivateurs, ou tout simplement des pauvres. Par conséquent, je remplissais toutes les conditions pour en avoir.
Grande fut ma surprise d’être dépourvu de bourse et d'aide de la sixième a la Terminale. Même la perte de mes deux parents lorsque je faisais la troisième n’y fit rien. L’injustice était criarde. En 1984 alors que j’étais en Terminale, je fus soudain pris par le désir de crier ma frustration à l’autorité la plus supérieure. J’adressai alors une lettre très virulente au Ministre de l’éducation Nationale en l’occurrence le Professeur Iba Der Thiam.
Une fois la lettre envoyée, je commençais à nourrir des regrets. Une peur bleue pour ma carrière s’emparait de moi car je pensais en avoir trop dit. Comment pouvais-je m’adresser de cette sorte à une autorité sans retenue ?
Au bout de deux semaines, je commençais à oublier la lettre lorsque je fus convoque par le Proviseur en personne. C’en était fini pour moi, pour mes etudes…pensais-je. C’est sur et certain que la lettre a du fâcher le Ministre qui a ordonne mon renvoi définitif du lycée. Je pensais à toutes les situations désastreuses possibles et aux réponses que je pouvais donner.
Je fus vraiment surpris par la réaction du proviseur et de l’intendant qui me parlaient avec beaucoup de douceur et de compassion. Je compris plus tard que la réaction du Ministre avait du être dure à l’ endroit de l’administration. Comment est ce qu’un élève, issu dune famille pauvre, orphelin de surcroit, pouvait- il être dépourvu de bourse ou d’aide. Je reçus en même temps que mon frère une aide financière subséquente.
Même si le Ministre n’a fait que me remettre dans mes droits les plus élémentaires, je compris que certains actes, si minimes soient-ils, pouvaient orienter ou des-orienter a jamais la manière de voir et de penser dune personne.
Depuis lors, je porte une très grande estime au Ministre Iba Der Thiam, que je n ai jamais rencontre d’ailleurs mais que je tiens à remercier du fond du cœur pour avoir rappelé, par ce geste, que seules les valeurs d’équité et de justice doivent soutendre nos actions quotidiennes….
Mr KA, PROF D’ANGLAIS Au LCOFT (ex Faidherbe), ST LOUIS.