La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International viennent de délivrer des satisfecit à la gouvernance de Macky Sall. Ils dépeignent le Sénégal comme un oasis, où les gens sont heureux, dans le meilleur des mondes ! Ce paradis tropical est certes une réalité pour tous ceux impliqués dans les affaires Petrotim-Petrosen, Tosyali, Suez, Prodac et autres, les épinglés dans les dossiers des corps de contrôle d’État. Dossiers restés sans suite. Le gâteau pour tous a été ingurgité par ceux-là, ces observateurs sont venus s’assurer constater que le taux d’absorption est excellent. Le clan présidentiel s’est aménagé un état dans l’État ! Une sorte d’émirat déterminé à se perpétuer, et cette dynastie d’user de tous les moyens pour détourner le regard du goorgorlu, en réprimant sans état d’âme toute velléité de contrecarrer leur plan.
Le Sénégal des « beaux villages au clair ruisseau », aux belles plages, aux océans poissonneux, aux hommes de valeur que le griot chantait n’est plus que l’ombre de lui-même. Des barrières infranchissables se sont dressées au fil du temps entre le peuple et ceux qui disent lui « vouloir du bien ». En maintenant les mêmes règles du jeu, cette kleptocratie a réussi à gouverner le pays soixante ans durant. Le système se perpétue à travers ses clones. Pendant ce temps, le peuple désabusé ne croit plus qu’il puisse exister d’autres espèces de gouvernants que ceux-là qu’il a vu défiler pendant si longtemps. Il semble résigné. Cependant, il n’a pas cessé d’aspirer à une éducation publique de qualité, à du travail digne, à un système de santé publique performant pour tous, à un cadre de vie agréable dans un environnement sain, au minimum nécessaire pour vivre dignement sa vieillesse, même si on n’a jamais été salarié. Nos concitoyens veulent vivre décemment. Désespérés et fatigués dans cette vaine quête de vie meilleure, beaucoup observent un silence, leur manière de traduire une colère contenue grandissante !
La colère ira crescendo, alimentée par cette République bâtie en dépouillant le peuple année après année. Ce sentiment naît des disparités qui augmentent avec les mesures injustes adoptées au nom des statistiques macro-économiques dont la seule finalité est de donner au Sénégal un meilleur classement par les agences de notation et les bailleurs institutionnels. C’est comme si le sénégalais qui vit dans le pays n’était pas en mesure d’évaluer l’évolution de son pouvoir d’achat ou de ses conditions de vie. Cette colère est aussi le fruit de l’arrogance de ceux qui expliquent que les difficultés en question ne sont que le fruit de l'imagination d'opposants jaloux, puisque nombre d’entre eux vivent des lendemains d’élection présidentielle qui déchantent. Ces citoyens voient les prix des denrées de première nécessité flamber, l’essence, les transports, le ciment et l’électricité empruntent la même pente inflationniste amorcée par le riz, le poisson, l’huile, les légumes et autres produits.
Ils sont en colère quand à l’Assemblée Nationale s’opère le déballage indécent d’une gouvernance mafieuse, sous leurs yeux, ce qui permet aux politiciens et amis du président de vampiriser la chaîne de valeurs de l’agriculture. Faut-il rappeler qu’on nous avait promis l’autosuffisance en riz pour 2017 ? Qu’en cette fin 2019 six départements sont menacés de famine ? Les sénégalais découvrent que ce haut lieu de la République abrite des faux-monnayeurs, délinquants qui à l’occasion osèrent donner des leçons. Mieux, cette Institution dispose d’un budget qu’elle utilise à sa guise, sans rendre de compte. Les maux sont si nombreux qu’il est devenu banal d’en apprendre davantage, chaque jour et de toute sorte.
La colère ne s’estompera pas, ni sous la répression policière, ni par la manipulation de la justice, ni même avec la complaisance monnayée des « partenaires » pour assurer un semblant de stabilité économique. Au contraire, à la léthargie observée depuis le hold-up électoral du 24 février 2019, succédera une tempête dont la lame de fond rassemblera tous les laissés pour-compte et sonnera le glas de cette mascarade de gouvernance en en balayant les acteurs, prématurément, bien avant le terme, dans un scénario qu’ils n’auraient jamais imaginé.
Mme Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est membre de la Plateforme Avenir Sénégal Bii Ñu Bëgg
Le Sénégal des « beaux villages au clair ruisseau », aux belles plages, aux océans poissonneux, aux hommes de valeur que le griot chantait n’est plus que l’ombre de lui-même. Des barrières infranchissables se sont dressées au fil du temps entre le peuple et ceux qui disent lui « vouloir du bien ». En maintenant les mêmes règles du jeu, cette kleptocratie a réussi à gouverner le pays soixante ans durant. Le système se perpétue à travers ses clones. Pendant ce temps, le peuple désabusé ne croit plus qu’il puisse exister d’autres espèces de gouvernants que ceux-là qu’il a vu défiler pendant si longtemps. Il semble résigné. Cependant, il n’a pas cessé d’aspirer à une éducation publique de qualité, à du travail digne, à un système de santé publique performant pour tous, à un cadre de vie agréable dans un environnement sain, au minimum nécessaire pour vivre dignement sa vieillesse, même si on n’a jamais été salarié. Nos concitoyens veulent vivre décemment. Désespérés et fatigués dans cette vaine quête de vie meilleure, beaucoup observent un silence, leur manière de traduire une colère contenue grandissante !
La colère ira crescendo, alimentée par cette République bâtie en dépouillant le peuple année après année. Ce sentiment naît des disparités qui augmentent avec les mesures injustes adoptées au nom des statistiques macro-économiques dont la seule finalité est de donner au Sénégal un meilleur classement par les agences de notation et les bailleurs institutionnels. C’est comme si le sénégalais qui vit dans le pays n’était pas en mesure d’évaluer l’évolution de son pouvoir d’achat ou de ses conditions de vie. Cette colère est aussi le fruit de l’arrogance de ceux qui expliquent que les difficultés en question ne sont que le fruit de l'imagination d'opposants jaloux, puisque nombre d’entre eux vivent des lendemains d’élection présidentielle qui déchantent. Ces citoyens voient les prix des denrées de première nécessité flamber, l’essence, les transports, le ciment et l’électricité empruntent la même pente inflationniste amorcée par le riz, le poisson, l’huile, les légumes et autres produits.
Ils sont en colère quand à l’Assemblée Nationale s’opère le déballage indécent d’une gouvernance mafieuse, sous leurs yeux, ce qui permet aux politiciens et amis du président de vampiriser la chaîne de valeurs de l’agriculture. Faut-il rappeler qu’on nous avait promis l’autosuffisance en riz pour 2017 ? Qu’en cette fin 2019 six départements sont menacés de famine ? Les sénégalais découvrent que ce haut lieu de la République abrite des faux-monnayeurs, délinquants qui à l’occasion osèrent donner des leçons. Mieux, cette Institution dispose d’un budget qu’elle utilise à sa guise, sans rendre de compte. Les maux sont si nombreux qu’il est devenu banal d’en apprendre davantage, chaque jour et de toute sorte.
La colère ne s’estompera pas, ni sous la répression policière, ni par la manipulation de la justice, ni même avec la complaisance monnayée des « partenaires » pour assurer un semblant de stabilité économique. Au contraire, à la léthargie observée depuis le hold-up électoral du 24 février 2019, succédera une tempête dont la lame de fond rassemblera tous les laissés pour-compte et sonnera le glas de cette mascarade de gouvernance en en balayant les acteurs, prématurément, bien avant le terme, dans un scénario qu’ils n’auraient jamais imaginé.
Mme Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est membre de la Plateforme Avenir Sénégal Bii Ñu Bëgg