Le maire de Dakar Khalifa Sall se dit victime d’une "diabolisation", réagissant aux soupçons de mauvaise gestion sur la base desquels il a été récemment auditionné par la police judiciaire sénégalaise.
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Le maire de Dakar Khalifa Sall se dit victime d’un "lynchage médiatique" et d’une "diabolisation", réagissant aux soupçons de mauvaise gestion sur la base desquels il a été récemment auditionné par la police judiciaire sénégalaise.
"Je tiens à rassurer les Sénégalais que la diabolisation ne passera pas", a dit M. Sall en langue nationale wolof, dimanche soir, lors d’un meeting au quartier Abattoirs de la commune de Tambacounda (est) où il était en tournée.
"Je ne suis nullement touché par ces calomnies", parce que "je sais où l’argent a été dépensé", a dit l’édile socialiste de Dakar, l’homme politique.
Selon lui, "en 5 ans 200 milliards de francs CFA" ont été dépensés sous son magistère, mais aussi bien l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et l’Inspection générale d’Etat (IGE) avaient indiqué que les procédures étaient "très bien" respectées.
"La caisse d’avance existe depuis 1920 et depuis 1996, son mode de gestion en termes de justificatifs n’a pas changé depuis lors", a-t-il expliqué, non sans relever qu’il "n’y a aucune archive d’aucun maire indiquant l’utilisation qui a été faite des fonds de cette caisse".
Cela, "parce que cette caisse sert à régler des problèmes des populations dans la discrétion, et à compléter les efforts de l’Etat". Il a toutefois refusé de révéler les bénéficiaires, même s’il dit les connaitre.
Il est revenu sur les incidents qui avaient opposé dans la matinée, son entourage à des personnes présentées comme des militants de l’APR, l’Alliance pour la République (au pouvoir), au quartier Dépôt, non loin du domicile du ministre de la Justice Me Sidiki Kaba.
Il a dit qu’il partait à la rencontre des populations et souhaitait notamment passer rendre une visite de courtoisie au garde des Sceaux, s’il était sur place, lorsque ces incidents avaient éclaté, provoquant des blessés.
M. Sall a en outre contesté les accusations selon lesquelles Barthélémy aurait brandi une arme dans la foule, ce qui lui avait valu d’être convoqué au commissariat urbain de Tambacounda.
"Qu’on termine la tournée comme nous l’avons démarrée, dans la paix, c’est mieux", a-t-il ajouté, ajoutant que son déplacement visait à prendre contact avec les populations locales.
"Nous ne sommes pas des messies, nous ne sommes pas porteurs de solutions toutes faites", a-t-il dit.
APS