J'accuse un État devenu une machine politique.
J'accuse un État qui viole les règles qui le fondent.
J'accuse pour ce qui est devenu l'affaire Sonko-Adji Sarr la précipitation et le manque de sérénité dans le traitement du dossier pourtant d'une rare gravité autant pour la plaignante que pour l'accusé.
J'accuse la "théorie du complot" brandie comme unique argument pour étouffer définitivement la vérité.
"Théorie du complot",parlons-en.
Qui a comploté contre qui ? L'État ou Ousmane Sonko?
Faisons des expériences de pensée.
1-L'État
Le Président Macky Sall a annoncé à qui voulait l'entendre:"je réduirais l'opposition à sa plus simple expression",sentier qu'il poursuit et réussit avec brio souvent sans effort face à des affamés de pouvoir et d'avoir.
Or,il ignore qu'en tuant l'opposition qui veille et alerte ,il gouvernera dans l'obscurité totale.J'y reviendrais plus tard.
Alors en guettant les moindres déplacements de Ousmane Sonko,il finit par s'entendre avec Adji Sarr qui a la mission de pousser ce dernier à la faute puis l'accuser de viol.Ainsi l'un des encore rares remparts de l'opposition serait exclu du jeu politique: premier scénario possible.
2- Ousmane Sonko
Informé de leur manoeuvre,il décide de jouer le jeu en leur offrant ce qu'il désire,un bol vide servi sur un plateau en or.Ce dernier aussi affirme souvent et à qui veut l'entendre, connaitre l'Etat et ses méthodes et par conséquent pouvoir anticiper sur leur réaction.Ainsi déroulant son plan minutieusement monté et conscient que dans son ivresse de l'éliminer, il foncera sans retenue, alors facilement, il retournera le jeu à sa faveur. Passant du coupable à la victime, il pourra canaliser la colère accumulée des populations depuis le cas Karim wade puis Khalifa Sall à sa faveur:deuxiéme scénario possible.
Vous comprendrez que je suis dans la "théorie de complot" relatant des expériences de pensée par conséquent ne prenant pas volontairement comme vraie pour les besoins de cet exercice la déclaration de Adji Sarr.À ce niveau,je tiens à signaler que je respecte la plainte de cette dernière et n'y porte aucun jugement.
"Thèorie de complot", vous dites. Alors
qui manipule qui ?
J'accuse le président Macky Sall gardien suprême de la constitution,du droit et de la bonne application des lois , qui aux premières heures des errements judiciaires après la plainte de Adji Sarr à l'endroit de Ousmane Sonko devait appeler à l'ordre pour le respect strict des procédures.Qu'est-ce qui explique cet empressement à vouloir boucler un dossier aussi sérieux qui engage l'honneur d'une femme vulnérable et celui d'un honorable député par ailleurs chef de parti et chef de famille ?
Monsieur le Chef d'État votre responsabilité n'aurait jamais dû être réduite à celle d'un chef de parti qui invite sa coalition à se taire devant une affaire que vous qualifiez de privée.Car une telle accusation ne sera pas uniquement une affaire de moeurs, mais créera un séisme politique sans précédent et vous en êtes conscient.Votre seul rappel à vos troupes polémiques de ne pas s'y mêler l'a renvoyé hors de son cours normal.
Et pourtant votre volonté affichée à vouloir anéantir l'opposition est contraire à ce que m'aviez confié dans votre bureau,je vous cite: "Je n'utiliserais jamais ma position de pouvoir pour affaiblir les partis qui ne sont pas avec moi".Entre temps ce qui s'est passé est sans commentaire.
En vérité Monsieur le President, le fonctionnement de la démocratie a besoin d'une opposion respectée à sa juste place mais non reduite à sa plus faible expression.
La seule question que je pose dans cette affaire Sonko-Adji Sarr que vos handicapés collaborateurs vous ont mis sur la table comme gain politique est :eEn aviez-vous besoin?
Ma conviction est que les priorités etaient ailleurs.Jeune,le professeur Cheikh Anta Diop nous enseignait que le pouvoir rendait ivre et aveugle et de nous rappeler de ne jamais perdre de vue le peuple qui nous a fait confiance.Que cela est loin, tres loin...
Lors de ma dernière tournée nationale qui a eu lieu du 10 Dec au 22 Dec 2020 à l'interieur du pays,je suis rentré le coeur meurtri.Le niveau de souffrance et le manque d'espoir des populations sur ses hommes politiques etaient à son comble.Et le contexte mondial lié au covid 19 rendait le tableau encore plus sombre.J'ai ressenti la colére noire des familles qui pleuraient encore leurs enfants perdus dans la mer,et tous ces jeunes aux yeux hagards,incertains de tout, même de leur présent.Un compte rendu détaillé sur lequel,je ne reviendrais pas a été fait.
Que s'est il passé Monsieur le Chef d'État entre le moment ou vous déclariez:"Que j'ai parcouru le Senegal et fini par mettre un visage sur sa pauvreté" et aujourdhui?
Avez vous mesurer la juste déception des populations qui se sentent deposseder jusqu'à leur avenir et devenues etrangéres dans leur propre pays?
Passer dans l'art de provoquer des coléres, vous acceuillez dans vos rangs un certain leader de l'opposition qui affirme sans vergogne qu'il complotait sur le dos du peuple alors que ce dernier le considérait comme sa voix sans oublier tous ces compagnons de premiére heure mis à l'ecart dont le seul délit est d'avoir afficher de légitimes ambitions.Ces demarches dont vous êtes le seul comprendre,comme les politiques que vous menez vous éloignent du peuple qui vous a confortablement elu. Elles ont contribué sans s'y tromper à cristalliser le seul brin d'espoir qui leur reste sur le président Ousmane Sonko,devenu l"intouchable"
J'accuse Ousmane Sonko, qui au premières heures de son accusation crie au complot et appelle à la résistance. Le ton etait donné, le chaos recherché.Ainsi, il étouffe ce qui s'est réellement passé dans une cette fameuse salle de massage.Il savait que son appel allait trouver repondant pour une population qui en avait vraiment marre,marre de tout.Le bouclier etait trouvé,le face face recherché acquis et Adji Sarr se retrouve hors jeu.
La théorie de Ousmane Sonko n'a jamais varié:"Seul le confrontement peut faire reculer Macky Sall".Mais ce confrontement a un prix: son lot de mort classé sans suite,des biens privés et publics détruits,les infiltrations de tout bord,un pays à l'arrêt,l'arrivée des militaires au pouvoir et j'en passe.Préparant une redistribution des cartes une moribonde opposition avec ses hommes recyclés s'agite accompagnée de polititiens encagoulés qui s'appellent société civile,ou activiste. Quelle triste spectacle.
J'accuse tous ces abus qui détruisent des biens privés et publics,un banditisme qui ne porte pas son nom.Mais plus grave est la main dissimulée qui attaque les banques,le commerce et le symbole de nos institutions avec un agenda précis.
J'accuse tous ces discours haineux devenus normaux au nom de l'"engagement"qui par la violence verbale et aujourd'hui physique veulent degager la France et ses internet et peut-être même les ressortissants francais car l'amalgame est toute proche et ne demandez pas à un peuple en colère de faire la différence.
J'accuse tous ceux qui veulent étouffer notre liberté d'expression en nous demandant de choisir entre Macky ou Sonko en usant de la peur et de la terreur.
Pour quelle raison,on coupe le signal des chaines de télé qui relatent des informations par des "directs" jugés dangereux et taxés de pro Sonko?Pour qu'elle raison, on brûle des maisons de leaders politiques et de maisons de presse, car jugés pro Macky?Nous sommes dans quel pays?
J'accuse tous les porteurs de voix qui refusent de se prononcer,de peur de faire valoir leur appartenance.La vérité n'a pas camp et ne recule ni devant les menaces ou se plie devant les privilèges.
J'accuse tous ces intellectuels devenus de simples spectateurs,qui capitulent et s'enferment dans un mutisme complice ou au mieux s'exilent et deviennent des donneurs de leçon réduits a de simples experts.
J'accuse une certaine presse sénégalaise avec des journalistes qui ignorent tout de leur mission,une presse paresseuse, sans aucune formation, incapable de toute investigation,une presse partisane,manipulée,loin de toute conduite professionnelle et se contente de faits divers.
Cette nébuleuse histoire Sonko- Adji Sarr n'est que la nébuleuse vie que nous avons choisi.Cette vie faite de mensonges ,de calomnies et de corruption. Le savoir est piétiné, l'avoir glorifié. L'éducation est bafouée,la santé des populations ignorée,la pauvreté justifiée et on se perd dans nos priorités.
Aujourd'hui, naïvement comme prêt pour le suicide,on joue avec le feu dans une maison assise sur du gaz et du pétrole. Qui complote contre qui?Prenez garde à cet invisible parmi nous.
J'accuse d'avoir accusé: je "m'accuse"
Qu'est ce que j'ai fait d'honorable pour me permettre d'accuser?Je m'accuse.
Qu'est ce que j'ai fait ou dit pour empêcher de braves Sénégalais mourir pendant leur noble combat pour que justice soit ?Je m'accuse.
Qui suis je pour juger ces Sénégalais pris par la faim et le dépit, s'attaquant à tout,du commerce aux institutions sans discernement?Je m'accuse
Quel reproche ,je peux faire à Macky Sall,chef de parti et président d'une coalition politique d'élargir sa base politique et de se jouer de ses opposants?Je m'accuse
Quel reproche, je peux faire à Ousmane Sonko qui devant un piège se défend avec les armes qu'il dispose?Je m'accuse.
Qui suis-je pour m'en prendre à l'opposition, à la société civile , aux activistes qui chacun en ce qui le concerne a sa vision et son souhait pour un Sénégal autre? Je m'accuse.
Quelle prétention que de se prendre à nos brillants intellectuels d'ici et d'ailleurs alors qu'ils ont eu la hauteur de sortir de l'enfermement dans lequel je me débats ? Je m'accuse.
Je m'accuse et pourtant je ne présente pas mes excuses.
Invité dans un face à face que je n'ai pas choisi,je refuse de diriger mon regard vers votre doigt pointé et la direction qu'il m'indique. Et j'avertis.
J'avertis sur les dérives à venir et vous mets face à vos responsabilités sur ce désordre proche sur cette marche vers une guerre ethnique, une tuerie sans fin des civiles aux militaires et dont vous êtes les seuls précurseurs.
Monsieur le Président Macky Sall, votre diagnostic sur les evenements qui se sont produits a été volontairement faussé et par conséquent le traitement proposé inadapté.Encore plus d'argent injecté sur des programmes à emploi jeune,l'allégement du couvre feu et peut être plus tard réamenagement gouvernental et mise en fin de l'etat d'urgence sanitaire devant une pandemie avec ses nouvelles vagues.De telles mesures ne sont que des traitements symptomatiques et vous le savez.
Le mal qui ronge les jeunes sénégalais n'est ni lié à l'emploi encore moins à l'employabilité qui ne sont que la phase visible de l'iceberg.Notre jeunesse manque de repère et de modéle.Leur histoire falcifiée,leur est enseignée à l'école ou à bas âge,on vole leur identité.
L'école qui devrait être l'aboutissement de notre projet social commun est laissée entre les mains d'étrangers qui en définissent le contenu.Elle forme nos élites,oriente nos recherches, définit nos priorités selon un modèle qui ne sert que l'occident à partir d'une stratégie de domination bien étudiée .En esclave à qui, on fait croire sa liberté,nous servons leur intérêt.
L'école, malade de son contenu,nous offre des spectacles désolants de grèves successives d'enseignants à la réclamation de leurs dus. Ces derniers en absence totale de motivation courent les rues à la recherche de cours privés pour joindre les deux bouts.Et que dire des étudiants perdus non orientés,aux bourses non payées, et les années académiques qui se superposent sans fin. Nous sommes là sur un domaine très sérieux, mais moins grave que ce qui nous attend.
Toutes les mesures que vous prendrez entreront dans une logique de reprise en main de la situation qui chercheront à inverser les rapports de force.
Le calme est loin de revenir dans ce pays et peut-être n'y reviendra plus.
Conscient et anticipant vos actes Ousmane Sonko sort ses commandements et son agenda de pression en appelant à un pays en feu sur trois années espérant votre démission et des élections anticipées qui lui offrent le pouvoir,la présidence.En demandant des rassemblements et des marches de protestation pacifiques,il sait pertinemment qu'il veut gouverner par la rue.Et ceci est d'autant plus triste et injuste qu'il le nomme la voix du "peuple".Quel peuple?Que dire de sa revendication d'appartenance à la Casamance et la demande solennelle aux rebelles de poser les armes.Comment peut-on se prononcer de façon aussi facile sur un conflit aussi difficile et sérieux. Quel enfantillage?
Ma dernière question pour vous est de savoir combien de morts,de maisons et commerce brulés,de règlements de compte au conflit ethnique entre le Nord et le Sud vous voulaientź avant d'arrêter ce cirque?
Ressaisissez-vous et arrêtez de vous jouer de ce sincère peuple.
Une révolution demande du courage,une détermination qui va au-delà d'ambition individuelle,de compromis avec les forces du mal et ceux qui les aident.Elle refuse le hasard et est claire dans ces objectifs et son but.
Ce qui se passe à présent dans ce pays est très loin d'une révolution.Elle n'est que le choc d'ambitions pitoyables.
La révolution aura-t-elle lieu?Oui sans aucun doute.La souffrance ne sera pas éternelle et les chaines de l'esclavage seront brisées.Le professeur Cheikh Anta Diop nous enseignait qu'à force de maintenir un peuple dans la soumission, il arrivera un ultime moment ou il se redressera et fera face,face à toutes les formes de domination.
Cette révolution sera d'une rare violence physique ,intellectuelle et morale.Elle remettra en cause tous les fondamentaux, de nos représentations à nos catégories de pensée, sans parler de l'État et la démocratie comme modèle de gouvernance.
Elle ne se fera pas avec des gens du "système" qui crient plus fort que les autres "A bas le système".
Elle sera plus profonde, plus féconde et plus achevée que ce que vous proposez.Je regrette.
À ce stade parlons plutôt de gymnastique intellectuelle,de leurres,de politique de remplacement ou les plus fins d'esprit diront de l' "évolution".
Le vaillant peuple sénégalais vous suit au rythme de vos intoxications et manipulations,et leur mental dégradé et fatigué recherche toujours et encore la vérité.
La vérité ?-Oui la vérité. Enfin la justice.
Je m'excuse.
Dr Papa Moustapha Fall
Secrétaire Général du Mouvement national patriotique/Gal gi.
J'accuse un État qui viole les règles qui le fondent.
J'accuse pour ce qui est devenu l'affaire Sonko-Adji Sarr la précipitation et le manque de sérénité dans le traitement du dossier pourtant d'une rare gravité autant pour la plaignante que pour l'accusé.
J'accuse la "théorie du complot" brandie comme unique argument pour étouffer définitivement la vérité.
"Théorie du complot",parlons-en.
Qui a comploté contre qui ? L'État ou Ousmane Sonko?
Faisons des expériences de pensée.
1-L'État
Le Président Macky Sall a annoncé à qui voulait l'entendre:"je réduirais l'opposition à sa plus simple expression",sentier qu'il poursuit et réussit avec brio souvent sans effort face à des affamés de pouvoir et d'avoir.
Or,il ignore qu'en tuant l'opposition qui veille et alerte ,il gouvernera dans l'obscurité totale.J'y reviendrais plus tard.
Alors en guettant les moindres déplacements de Ousmane Sonko,il finit par s'entendre avec Adji Sarr qui a la mission de pousser ce dernier à la faute puis l'accuser de viol.Ainsi l'un des encore rares remparts de l'opposition serait exclu du jeu politique: premier scénario possible.
2- Ousmane Sonko
Informé de leur manoeuvre,il décide de jouer le jeu en leur offrant ce qu'il désire,un bol vide servi sur un plateau en or.Ce dernier aussi affirme souvent et à qui veut l'entendre, connaitre l'Etat et ses méthodes et par conséquent pouvoir anticiper sur leur réaction.Ainsi déroulant son plan minutieusement monté et conscient que dans son ivresse de l'éliminer, il foncera sans retenue, alors facilement, il retournera le jeu à sa faveur. Passant du coupable à la victime, il pourra canaliser la colère accumulée des populations depuis le cas Karim wade puis Khalifa Sall à sa faveur:deuxiéme scénario possible.
Vous comprendrez que je suis dans la "théorie de complot" relatant des expériences de pensée par conséquent ne prenant pas volontairement comme vraie pour les besoins de cet exercice la déclaration de Adji Sarr.À ce niveau,je tiens à signaler que je respecte la plainte de cette dernière et n'y porte aucun jugement.
"Thèorie de complot", vous dites. Alors
qui manipule qui ?
J'accuse le président Macky Sall gardien suprême de la constitution,du droit et de la bonne application des lois , qui aux premières heures des errements judiciaires après la plainte de Adji Sarr à l'endroit de Ousmane Sonko devait appeler à l'ordre pour le respect strict des procédures.Qu'est-ce qui explique cet empressement à vouloir boucler un dossier aussi sérieux qui engage l'honneur d'une femme vulnérable et celui d'un honorable député par ailleurs chef de parti et chef de famille ?
Monsieur le Chef d'État votre responsabilité n'aurait jamais dû être réduite à celle d'un chef de parti qui invite sa coalition à se taire devant une affaire que vous qualifiez de privée.Car une telle accusation ne sera pas uniquement une affaire de moeurs, mais créera un séisme politique sans précédent et vous en êtes conscient.Votre seul rappel à vos troupes polémiques de ne pas s'y mêler l'a renvoyé hors de son cours normal.
Et pourtant votre volonté affichée à vouloir anéantir l'opposition est contraire à ce que m'aviez confié dans votre bureau,je vous cite: "Je n'utiliserais jamais ma position de pouvoir pour affaiblir les partis qui ne sont pas avec moi".Entre temps ce qui s'est passé est sans commentaire.
En vérité Monsieur le President, le fonctionnement de la démocratie a besoin d'une opposion respectée à sa juste place mais non reduite à sa plus faible expression.
La seule question que je pose dans cette affaire Sonko-Adji Sarr que vos handicapés collaborateurs vous ont mis sur la table comme gain politique est :eEn aviez-vous besoin?
Ma conviction est que les priorités etaient ailleurs.Jeune,le professeur Cheikh Anta Diop nous enseignait que le pouvoir rendait ivre et aveugle et de nous rappeler de ne jamais perdre de vue le peuple qui nous a fait confiance.Que cela est loin, tres loin...
Lors de ma dernière tournée nationale qui a eu lieu du 10 Dec au 22 Dec 2020 à l'interieur du pays,je suis rentré le coeur meurtri.Le niveau de souffrance et le manque d'espoir des populations sur ses hommes politiques etaient à son comble.Et le contexte mondial lié au covid 19 rendait le tableau encore plus sombre.J'ai ressenti la colére noire des familles qui pleuraient encore leurs enfants perdus dans la mer,et tous ces jeunes aux yeux hagards,incertains de tout, même de leur présent.Un compte rendu détaillé sur lequel,je ne reviendrais pas a été fait.
Que s'est il passé Monsieur le Chef d'État entre le moment ou vous déclariez:"Que j'ai parcouru le Senegal et fini par mettre un visage sur sa pauvreté" et aujourdhui?
Avez vous mesurer la juste déception des populations qui se sentent deposseder jusqu'à leur avenir et devenues etrangéres dans leur propre pays?
Passer dans l'art de provoquer des coléres, vous acceuillez dans vos rangs un certain leader de l'opposition qui affirme sans vergogne qu'il complotait sur le dos du peuple alors que ce dernier le considérait comme sa voix sans oublier tous ces compagnons de premiére heure mis à l'ecart dont le seul délit est d'avoir afficher de légitimes ambitions.Ces demarches dont vous êtes le seul comprendre,comme les politiques que vous menez vous éloignent du peuple qui vous a confortablement elu. Elles ont contribué sans s'y tromper à cristalliser le seul brin d'espoir qui leur reste sur le président Ousmane Sonko,devenu l"intouchable"
J'accuse Ousmane Sonko, qui au premières heures de son accusation crie au complot et appelle à la résistance. Le ton etait donné, le chaos recherché.Ainsi, il étouffe ce qui s'est réellement passé dans une cette fameuse salle de massage.Il savait que son appel allait trouver repondant pour une population qui en avait vraiment marre,marre de tout.Le bouclier etait trouvé,le face face recherché acquis et Adji Sarr se retrouve hors jeu.
La théorie de Ousmane Sonko n'a jamais varié:"Seul le confrontement peut faire reculer Macky Sall".Mais ce confrontement a un prix: son lot de mort classé sans suite,des biens privés et publics détruits,les infiltrations de tout bord,un pays à l'arrêt,l'arrivée des militaires au pouvoir et j'en passe.Préparant une redistribution des cartes une moribonde opposition avec ses hommes recyclés s'agite accompagnée de polititiens encagoulés qui s'appellent société civile,ou activiste. Quelle triste spectacle.
J'accuse tous ces abus qui détruisent des biens privés et publics,un banditisme qui ne porte pas son nom.Mais plus grave est la main dissimulée qui attaque les banques,le commerce et le symbole de nos institutions avec un agenda précis.
J'accuse tous ces discours haineux devenus normaux au nom de l'"engagement"qui par la violence verbale et aujourd'hui physique veulent degager la France et ses internet et peut-être même les ressortissants francais car l'amalgame est toute proche et ne demandez pas à un peuple en colère de faire la différence.
J'accuse tous ceux qui veulent étouffer notre liberté d'expression en nous demandant de choisir entre Macky ou Sonko en usant de la peur et de la terreur.
Pour quelle raison,on coupe le signal des chaines de télé qui relatent des informations par des "directs" jugés dangereux et taxés de pro Sonko?Pour qu'elle raison, on brûle des maisons de leaders politiques et de maisons de presse, car jugés pro Macky?Nous sommes dans quel pays?
J'accuse tous les porteurs de voix qui refusent de se prononcer,de peur de faire valoir leur appartenance.La vérité n'a pas camp et ne recule ni devant les menaces ou se plie devant les privilèges.
J'accuse tous ces intellectuels devenus de simples spectateurs,qui capitulent et s'enferment dans un mutisme complice ou au mieux s'exilent et deviennent des donneurs de leçon réduits a de simples experts.
J'accuse une certaine presse sénégalaise avec des journalistes qui ignorent tout de leur mission,une presse paresseuse, sans aucune formation, incapable de toute investigation,une presse partisane,manipulée,loin de toute conduite professionnelle et se contente de faits divers.
Cette nébuleuse histoire Sonko- Adji Sarr n'est que la nébuleuse vie que nous avons choisi.Cette vie faite de mensonges ,de calomnies et de corruption. Le savoir est piétiné, l'avoir glorifié. L'éducation est bafouée,la santé des populations ignorée,la pauvreté justifiée et on se perd dans nos priorités.
Aujourd'hui, naïvement comme prêt pour le suicide,on joue avec le feu dans une maison assise sur du gaz et du pétrole. Qui complote contre qui?Prenez garde à cet invisible parmi nous.
J'accuse d'avoir accusé: je "m'accuse"
Qu'est ce que j'ai fait d'honorable pour me permettre d'accuser?Je m'accuse.
Qu'est ce que j'ai fait ou dit pour empêcher de braves Sénégalais mourir pendant leur noble combat pour que justice soit ?Je m'accuse.
Qui suis je pour juger ces Sénégalais pris par la faim et le dépit, s'attaquant à tout,du commerce aux institutions sans discernement?Je m'accuse
Quel reproche ,je peux faire à Macky Sall,chef de parti et président d'une coalition politique d'élargir sa base politique et de se jouer de ses opposants?Je m'accuse
Quel reproche, je peux faire à Ousmane Sonko qui devant un piège se défend avec les armes qu'il dispose?Je m'accuse.
Qui suis-je pour m'en prendre à l'opposition, à la société civile , aux activistes qui chacun en ce qui le concerne a sa vision et son souhait pour un Sénégal autre? Je m'accuse.
Quelle prétention que de se prendre à nos brillants intellectuels d'ici et d'ailleurs alors qu'ils ont eu la hauteur de sortir de l'enfermement dans lequel je me débats ? Je m'accuse.
Je m'accuse et pourtant je ne présente pas mes excuses.
Invité dans un face à face que je n'ai pas choisi,je refuse de diriger mon regard vers votre doigt pointé et la direction qu'il m'indique. Et j'avertis.
J'avertis sur les dérives à venir et vous mets face à vos responsabilités sur ce désordre proche sur cette marche vers une guerre ethnique, une tuerie sans fin des civiles aux militaires et dont vous êtes les seuls précurseurs.
Monsieur le Président Macky Sall, votre diagnostic sur les evenements qui se sont produits a été volontairement faussé et par conséquent le traitement proposé inadapté.Encore plus d'argent injecté sur des programmes à emploi jeune,l'allégement du couvre feu et peut être plus tard réamenagement gouvernental et mise en fin de l'etat d'urgence sanitaire devant une pandemie avec ses nouvelles vagues.De telles mesures ne sont que des traitements symptomatiques et vous le savez.
Le mal qui ronge les jeunes sénégalais n'est ni lié à l'emploi encore moins à l'employabilité qui ne sont que la phase visible de l'iceberg.Notre jeunesse manque de repère et de modéle.Leur histoire falcifiée,leur est enseignée à l'école ou à bas âge,on vole leur identité.
L'école qui devrait être l'aboutissement de notre projet social commun est laissée entre les mains d'étrangers qui en définissent le contenu.Elle forme nos élites,oriente nos recherches, définit nos priorités selon un modèle qui ne sert que l'occident à partir d'une stratégie de domination bien étudiée .En esclave à qui, on fait croire sa liberté,nous servons leur intérêt.
L'école, malade de son contenu,nous offre des spectacles désolants de grèves successives d'enseignants à la réclamation de leurs dus. Ces derniers en absence totale de motivation courent les rues à la recherche de cours privés pour joindre les deux bouts.Et que dire des étudiants perdus non orientés,aux bourses non payées, et les années académiques qui se superposent sans fin. Nous sommes là sur un domaine très sérieux, mais moins grave que ce qui nous attend.
Toutes les mesures que vous prendrez entreront dans une logique de reprise en main de la situation qui chercheront à inverser les rapports de force.
Le calme est loin de revenir dans ce pays et peut-être n'y reviendra plus.
Conscient et anticipant vos actes Ousmane Sonko sort ses commandements et son agenda de pression en appelant à un pays en feu sur trois années espérant votre démission et des élections anticipées qui lui offrent le pouvoir,la présidence.En demandant des rassemblements et des marches de protestation pacifiques,il sait pertinemment qu'il veut gouverner par la rue.Et ceci est d'autant plus triste et injuste qu'il le nomme la voix du "peuple".Quel peuple?Que dire de sa revendication d'appartenance à la Casamance et la demande solennelle aux rebelles de poser les armes.Comment peut-on se prononcer de façon aussi facile sur un conflit aussi difficile et sérieux. Quel enfantillage?
Ma dernière question pour vous est de savoir combien de morts,de maisons et commerce brulés,de règlements de compte au conflit ethnique entre le Nord et le Sud vous voulaientź avant d'arrêter ce cirque?
Ressaisissez-vous et arrêtez de vous jouer de ce sincère peuple.
Une révolution demande du courage,une détermination qui va au-delà d'ambition individuelle,de compromis avec les forces du mal et ceux qui les aident.Elle refuse le hasard et est claire dans ces objectifs et son but.
Ce qui se passe à présent dans ce pays est très loin d'une révolution.Elle n'est que le choc d'ambitions pitoyables.
La révolution aura-t-elle lieu?Oui sans aucun doute.La souffrance ne sera pas éternelle et les chaines de l'esclavage seront brisées.Le professeur Cheikh Anta Diop nous enseignait qu'à force de maintenir un peuple dans la soumission, il arrivera un ultime moment ou il se redressera et fera face,face à toutes les formes de domination.
Cette révolution sera d'une rare violence physique ,intellectuelle et morale.Elle remettra en cause tous les fondamentaux, de nos représentations à nos catégories de pensée, sans parler de l'État et la démocratie comme modèle de gouvernance.
Elle ne se fera pas avec des gens du "système" qui crient plus fort que les autres "A bas le système".
Elle sera plus profonde, plus féconde et plus achevée que ce que vous proposez.Je regrette.
À ce stade parlons plutôt de gymnastique intellectuelle,de leurres,de politique de remplacement ou les plus fins d'esprit diront de l' "évolution".
Le vaillant peuple sénégalais vous suit au rythme de vos intoxications et manipulations,et leur mental dégradé et fatigué recherche toujours et encore la vérité.
La vérité ?-Oui la vérité. Enfin la justice.
Je m'excuse.
Dr Papa Moustapha Fall
Secrétaire Général du Mouvement national patriotique/Gal gi.