Les acteurs agricoles sénégalais se sont penchés hier sur l’investissement sur l’agriculture sénégalaise afin de trouver les modèles de financement appropriés par rapport aux besoins des populations. Intervenant au nom de la Société civile, Marius Dia a d’abord noté l’impact positif des investissements au Nord du Sénégal.
«Dans la vallée du fleuve Sénégal où l’on a mis énormément de moyens, où l’on a une maitrise de l’eau, cela a provoqué une redynamisation de l’économie», s’est-il réjoui, en marge de l’atelier co-organisé par Ipar et Paisd sur l’investissement agricole. Selon le coordonnateur technique du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), la pauvreté recule dans cette zone où les jeunes reviennent et s’y installent, contrairement aux autres régions du pays où le phénomène de l’exode rural sévit encore.
«Quand je prends le sud-est, il y a un potentiel réel, mais il y a eu moins d’investissements. La pauvreté s’accentue et les jeunes partent. Pourtant, on peut imaginer des modèles d’agriculture dans ces zones avec un investissement plus approprié au niveau de l’exploitation familiale», exhorte M. Dia. Pour lui, il doit y avoir un modèle plus approprié pour investir dans le bassin arachidier nord, notamment dans les régions de Diourbel, Thiès et Louga, en revalorisant par exemple les sols qui sont complétement lessivés, ou bien associer davantage l’agriculture à l’élevage et financer ce type d’agriculture sur place. Marius Dia regrette toutefois, la disparité entre les régions en matière d’investissement agricole et appelle les acteurs à un rééquilibrage.
«Calculez le taux d’investissement par habitant dans le Nord, et allez dans les autres régions et faites la même chose. Ce taux est nettement inférieur au Nord que dans les autres zones, alors que nous sommes tous des Sénégalais. Il faut que l’investissement soit rééquilibré davantage», soutient-il, tout en déplorant le fait que le Sénégal n’arrive toujours pas à atteindre l’autosuffisance en riz, malgré les investissements consentis dans la vallée du fleuve Sénégal. «Il est confortant de voir que le niveau des investissements publics est assez élevé, par rapport aux engagements de Maputo», s’est félicité Ibrahima Athie.
Le directeur de la recherche à l’Ipar pense néanmoins, qu’il est important de voir la manière dont les investissements sont opérés et où sont-ils réalisés. A l’en croire, le Sénégal est un peu au-dessus de ces engagements avec 11%, même s’il y a encore des efforts à faire. Ce qui est important aussi pour lui, c’est de voir les liens entre les investissements publics et ceux privés. «C’est bon de faire des investissements publics, parce que cela améliore l’environnement agricole, mais il faut réfléchir à comment faire pour que le secteur privé investisse davantage, en mettant les incitations nécessaires.
En plus de cela, il faut réfléchir davantage sur la couverture des risques, parce que les producteurs sont exposés», a développé de directeur de la recherche à Ipar, qui demande l’atténuation de ces risques par l’assurance agricole, et le renforcement des incitations en termes de fiscalité pour permettre aux producteurs, aux transformateurs d’investir davantage, en complément aux investissements agricoles. Pour Seynabou Diop, représentante du directeur de l’Agriculture, l’Etat investit énormément en termes d’accompagnement des acteurs à travers la subvention des intrants, mais aussi en termes d’infrastructures de production, d’infrastructures de marché.
«Nous faisons d’énormes efforts en augmentant les quantités d’intrants de qualité que nous mettons à la disposition de nos producteurs. Nous étions dans les années précédentes à 20 mille tonnes de semences d’arachides. Maintenant, nous sommes à 75 mille tonnes de semences dont 55 mille tonnes de semences certifiées mises à la disposition des producteurs à des prix plus que compétitifs», a soutenu Mme Diop.
ksonko@lequotidien.sn
«Dans la vallée du fleuve Sénégal où l’on a mis énormément de moyens, où l’on a une maitrise de l’eau, cela a provoqué une redynamisation de l’économie», s’est-il réjoui, en marge de l’atelier co-organisé par Ipar et Paisd sur l’investissement agricole. Selon le coordonnateur technique du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), la pauvreté recule dans cette zone où les jeunes reviennent et s’y installent, contrairement aux autres régions du pays où le phénomène de l’exode rural sévit encore.
«Quand je prends le sud-est, il y a un potentiel réel, mais il y a eu moins d’investissements. La pauvreté s’accentue et les jeunes partent. Pourtant, on peut imaginer des modèles d’agriculture dans ces zones avec un investissement plus approprié au niveau de l’exploitation familiale», exhorte M. Dia. Pour lui, il doit y avoir un modèle plus approprié pour investir dans le bassin arachidier nord, notamment dans les régions de Diourbel, Thiès et Louga, en revalorisant par exemple les sols qui sont complétement lessivés, ou bien associer davantage l’agriculture à l’élevage et financer ce type d’agriculture sur place. Marius Dia regrette toutefois, la disparité entre les régions en matière d’investissement agricole et appelle les acteurs à un rééquilibrage.
«Calculez le taux d’investissement par habitant dans le Nord, et allez dans les autres régions et faites la même chose. Ce taux est nettement inférieur au Nord que dans les autres zones, alors que nous sommes tous des Sénégalais. Il faut que l’investissement soit rééquilibré davantage», soutient-il, tout en déplorant le fait que le Sénégal n’arrive toujours pas à atteindre l’autosuffisance en riz, malgré les investissements consentis dans la vallée du fleuve Sénégal. «Il est confortant de voir que le niveau des investissements publics est assez élevé, par rapport aux engagements de Maputo», s’est félicité Ibrahima Athie.
Le directeur de la recherche à l’Ipar pense néanmoins, qu’il est important de voir la manière dont les investissements sont opérés et où sont-ils réalisés. A l’en croire, le Sénégal est un peu au-dessus de ces engagements avec 11%, même s’il y a encore des efforts à faire. Ce qui est important aussi pour lui, c’est de voir les liens entre les investissements publics et ceux privés. «C’est bon de faire des investissements publics, parce que cela améliore l’environnement agricole, mais il faut réfléchir à comment faire pour que le secteur privé investisse davantage, en mettant les incitations nécessaires.
En plus de cela, il faut réfléchir davantage sur la couverture des risques, parce que les producteurs sont exposés», a développé de directeur de la recherche à Ipar, qui demande l’atténuation de ces risques par l’assurance agricole, et le renforcement des incitations en termes de fiscalité pour permettre aux producteurs, aux transformateurs d’investir davantage, en complément aux investissements agricoles. Pour Seynabou Diop, représentante du directeur de l’Agriculture, l’Etat investit énormément en termes d’accompagnement des acteurs à travers la subvention des intrants, mais aussi en termes d’infrastructures de production, d’infrastructures de marché.
«Nous faisons d’énormes efforts en augmentant les quantités d’intrants de qualité que nous mettons à la disposition de nos producteurs. Nous étions dans les années précédentes à 20 mille tonnes de semences d’arachides. Maintenant, nous sommes à 75 mille tonnes de semences dont 55 mille tonnes de semences certifiées mises à la disposition des producteurs à des prix plus que compétitifs», a soutenu Mme Diop.
ksonko@lequotidien.sn